Communiqué
Global

Des victimes de la traite d’êtres humains quittent la Turquie et regagnent leur pays

Cette semaine, sept femmes dominicaines victimes de la traite 
et bloquées en Turquie ont pu rentrer dans leur pays.

L’OIM, en partenariat avec le Ministère des
Affaires étrangères, la Direction
générale de la migration et le Bureau du Procureur
général, est venu en aide à ces femmes qui
avaient prévu de se rendre en Espagne et qui se sont
retrouvées bloquées en Turquie.

Ces femmes ont par ailleurs déclaré à
l’OIM avoir payé près de 8 700 dollars pour se
rendre en Europe où elles espéraient trouver un
travail pour venir en aide à leur famille restée au
pays. Dès leur arrivée en Turquie, on leur a
demandé de payer 5 000 euros de plus. C’est alors que
leurs documents de voyages ont été confisqués
et qu’elles ont été contraintes de se
prostituer.

« C’est grâce à la mère de
l’une des victimes que nous avons appris dans quelle
situation se trouvaient ces femmes. Nous  avons
immédiatement contacté le Consul de la
République dominicaine à Istanbul et l’OIM.
Cinq de ces femmes ont pu payer leur billet de retour par leurs
propres moyens et les deux autres femmes ont pu
bénéficier de l’aide de l’OIM »
explique Nallibe  Sapeg, qui dirige le Département pour
la protection des Dominicains à l’étranger.

L’aide de l’OIM vient compléter une nouvelle
politique migratoire adoptée par le Ministère des
Affaires étrangères dominicain qui vise à
renforcer les pouvoirs du Consul dominicain afin de venir en aide
aux ressortissants dominicains dans des  situations
délicates à l’étranger.

L’une des rapatriées a déclaré :
« On nous a fait miroiter une bonne situation en Espagne.
Nous devions passer par la Turquie et prendre un vol le lendemain
pour l’Espagne. Mais on a confisqué nos passeports en
Turquie et on nous a laissées seules dans les rues. Nous
dormions dans les parcs, nous n’avions pas d’argent
pour manger. Etre de retour chez nous aujourd’huitient du
miracle. »

« Depuis janvier, nous avons traité 280 cas
similaires de Dominicains escroqués et dupés par les
réseaux de traite qui agissent en Europe, en Amérique
latine et dans les Caraïbes. De nombreuses personnes ont
été abandonnées avant leur départ
oudans un pays de transit » affirme Anita Sifres,
sous-directrice de la Direction générale de la
migration.

Cette semaine, des procédures judiciaires à
l’encontre de six trafiquants présumés (2
femmes et 4 hommes) devraient avoir lieu dans la ville
d’Azua, située dans le sud de la République
dominicaine.

« De nombreux migrants, hommes ou femmes, victimes des
filières clandestines ont peur de témoigner contre
les trafiquants. Toutefois certaines victimes acceptent de
coopérer afin de nous permettre d’enquêter aux
Bahamas, au Mexique, en Turquie et  en Espagne »
déclare Frank Soto, sous-directeur du Bureau du procureur
général.

Le fonds de l’OIM pour les migrants bloqués
à l’étranger a permis d’offrir une aide
au retour.

Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Fanny Polanía

OIM Saint-Domingue

Tél. 1 809 732 7121 ou 809 566 0430

Email: "mailto:fpolania@iom.int">fpolania@iom.int