Communiqué
Global

Formation de fonctionnaires à la lutte contre la traite des personnes

Des fonctionnaires venant de 34 provinces
afghanes ont clos aujourd’hui à Kaboul un atelier de
deux jours organisé par l’OIM dans le but de
coordonner la lutte contre la traite des personnes.

Cet atelier, financé par le Bureau de
la population, des réfugiés et de la migration du
Département d’Etat américain fait partie
d’un vaste programme de l’OIM visant à lutter
contre la traite des personnes. Mis en œuvre en
coopération avec le gouvernement afghan, ce projet a pour
objectif d’améliorer la compréhension de ce
phénomène en Afghanistan, ce particulièrement
parmi les femmes au gouvernement, ainsi que de créer une
synergie entre les actions des divers intervenants.

Fawzia Aminii, directrice du
département juridique du ministère des questions
féminines et Richard E. Scott, chef de mission de
l’OIM a Kabul ont ouvert cet atelier. Ce dernier a fait
remarquer que la traite des personnes menaçait les plus
vulnérables dans la société, en particulier
les femmes et les enfants, et générait des
bénéfices estimés entre 7 et 10 milliards de
dollars chaque année à l’échelle
mondiale.

« L’Afghanistan est un pays
dévasté par la guerre dans lequel une grande partie
de la population a subi des traumatismes et vit dans la plus grande
pauvreté. De plus, les Afghans connaissent mal leurs droits,
ce qui les rend particulièrement vulnérables face
à la traite », explique Sohaila Alekozai-Mossadeq, une
Afghane luttant pour les droits de la femme en Afghanistan.

L’OIM mène actuellement
différents projets pour aider les autorités afghanes
à mieux lutter contre ce phénomène et à
identifier les victimes pour leur venir en aide. L’OIM
organise également des campagnes de sensibilisation dans les
régions où ce fléau est répandu.

Jusqu’à ce jour, l’OIM a
assisté directement une centaine de victimes ou de personnes
vulnérables, dont 80 personnes d’origine
étrangère qui avaient été introduites
clandestinement en Afghanistan, pays aux frontières
poreuses.

En janvier 2006, l’OIM a lancé
une campagne d’information d’un an financée par
le Royaume-Uni dans le but de sensibiliser les Afghans aux risques
inhérents à la migration clandestine.

L’OIM a également proposé
des formations à la division des enquêtes criminelles,
à la police des frontières, aux responsables des
droits de l’homme et aux officiers consulaires, ainsi
qu’une assistance technique à la commission du
ministère de l’intérieur chargée de la
répression contre la traite des êtres humains.
L’OIM a également participé à la mise en
œuvre d’un plan d’action national pour lutter
contre la traite des enfants et soutient actuellement le
développement d’une législation
adéquate.

Malgré le manque de données
chiffrées, tout porte à croire que la traite des
personnes en Afghanistan est pratiquée à des fins de
travail forcé, d’exploitation sexuelle, mais
également pour des mariages forcés et pour
régler des querelles de famille ou des dettes.

Le rapport 2004 de l’OIM intitulé
« La traite des personnes : une analyse de
l’Afghanistan » (« Trafficking in Persons: An
Analysis of Afghanistan ») peut être
téléchargé à l’adresse : class="paragraph-link-underlined" href=
"http://www.iom.int/DOCUMENTS/PUBLICATION/EN/Afghan_trafficking.pdf"
target="_blank" title=
"">http://www.iom.int/DOCUMENTS/PUBLICATION/EN/Afghan_trafficking.pdf

Pour plus d’informations, veuillez
contacter :

Rahilla Zafar

à IOM Afghanistan

Tél.+93.70066036.

Email: "mailto:rzafar@iomkabul.net" target="_blank" title=
"">rzafar@iomkabul.net