Communiqué
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La Dominique, île la plus sinistrée par l’ouragan Maria, a besoin d’aide d’urgence

Roseau - Deux semaines après l’anéantissement de la Dominique par l’ouragan Maria, les habitants sinistrés par cet ouragan de catégorie cinq ont toujours désespérément besoin d’aide. L’accès difficile aux communautés centrales et côtières, au-delà de Roseau, la capitale du pays, et de Melville, entrave les évaluations des besoins et les efforts d’aide humanitaire.

Plus de 3 000 personnes ont été identifiées dans 78 centres collectifs à travers l’île par l’outil de suivi du déplacement et des besoins de l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations. Toutefois, le nombre total de personnes déplacées par l’ouragan reste inconnu car au moins 65 centres, de nombreux sites de déplacement non officiels et des familles d’accueil n’ont pas encore été évalués.

Depuis le 18 septembre, les télécommunications sont coupées, l’accès est bloqué et la nourriture et l’eau manquent cruellement. La situation en Dominique s’aggrave de jour en jour. Les premières évaluations indiquent que le nombre de bâtiments endommagés ou détruits oscille entre 17 000 et 20 000 bâtisses qui hébergeaient 54 000 personnes, soit environ 80 pourcent de la population totale de l’île. Vingt-sept décès ont été confirmés. Ce chiffre pourrait augmenter une fois que le contact sera rétabli avec les communautés coupées du monde.

Augustine Taruka, responsable du centre collectif de l’école publique de Mahaut, située à deux kilomètres au nord de Roseau, la capitale, a expliqué à l’OIM que plusieurs familles ont trouvé refuge au centre lorsque l’ouragan a détruit leur maison. D’autres ont quitté leur habitation car les toits ne les protégeaient plus de la saison des ouragans qui dure généralement jusqu’en novembre en Dominique.

« Nous recevons de l’aide mais pas suffisamment », a expliqué Augustine Taruka.  « Nous avons reçu de l’eau potable le 28 septembre mais elle est déjà épuisée et je ne peux pas laisser les enfants boire l’eau de la rivière car ils peuvent tomber malade. Nous essayons de recueillir l’eau de pluie mais nous n’avons pas assez de seaux. »

Nathan, un Dominicain de cinq ans temporairement hébergé au centre collectif, montre du doigt l’endroit où se trouvait sa maison avant le passage de l’ouragan, sur la colline près de l’école. « Entre les deux maisons jaunes », a-t-il expliqué, mais tout ce qu’il reste de sa maison est un amas de débris.

L’Agence caribéenne de gestion de l’urgence en cas de catastrophe (CDEMA) et le gouvernement de Dominique font état des besoins suivants : 14 000 bâches, de l’eau pour 4 813 personnes par jour, le déblayage des routes, la reconstruction des ponts, des matériaux de réparation pour les abris, des kits de purification de l’eau, des articles d’aide non alimentaire, des générateurs, des articles d’hygiène et d’assainissement et des fournitures médicales.

L’OIM a débloqué 100 000 dollars de son propre fonds pour intensifier l’aide en Dominique et lance un appel de 2,2 millions de dollars pour fournir des abris d’urgence, des kits de réparation pour les toits et une aide aux centres collectifs de l’île.

Pour consulter l’appel détaillé, rendez-vous ici.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Jorge Gallo, Bureau régional de l’OIM pour l’Amérique centrale, l’Amérique du Nord et les Caraïbes, Tel : +506 2212-5300, Email : jgallo@iom.int