Communiqué
Global

Le Japon et l’OIM aident à approvisionner 30 000 réfugiés rohingyas en eau potable au Bangladesh

Cox’s Bazar - Quelque 30 000 réfugiés rohingyas vivant à Cox’s Bazar auront bientôt plus facilement accès à l’eau potable grâce à l’inauguration d’un grand projet de forage cette semaine. Il s’agit de la première phase d’installation d’un système de production et d’approvisionnement de haute capacité destiné à répondre aux besoins croissants en eau dans le sous-district d’Ukhiya, confronté à de fréquentes pénuries d’eau.

L’afflux massif de réfugiés rohingyas l’an dernier dans les sous-districts d’Ukhyia et de Teknaf a exercé une pression énorme sur l’approvisionnement en eau à Cox’s Bazar. Les réfugiés, tout comme les communautés d’accueil, souffrent de l’insuffisance des ressources en eau potable.

Pour répondre à ce besoin, l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, a lancé ce projet d’approvisionnement en eau potable en collaboration avec l’Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA) et le Département bangladais du génie sanitaire (DPHE).

Actuellement la population ciblée a besoin de 500 mètres cubes d’eau potable par jour. Le puits test que le DPHE installera avec l’appui de la JICA devrait permettre de satisfaire ce besoin lorsqu’il sera pleinement opérationnel.

L’OIM concevra et construira le réseau et les structures d’approvisionnement en eau une fois que les travaux de forage seront terminés d’ici le mois prochain. Elle espère pouvoir débuter la distribution d’eau dans les trois mois suivant l’installation du puits.

« Le camp est surpeuplé. Près de 95 pourcent des toilettes se trouvent près des points d’eau, ce qui dégrade la qualité de l’eau. Le gouvernement a donc décidé de se lancer dans l’installation de puits forés. Nous pensions qu’il y aurait peut-être un problème avec les puits forés à l’avenir. Alors nous avons décidé de forer encore plus profond et d’établir ce puits de production », a déclaré Naoki Mastumura, coordinateur du programme de pays de la JICA pour la gestion des catastrophes.

« Cette machine de forage peut creuser jusqu’à 400 mètres de profondeur, ce qui est très utile si nous devons forer plus profond que les puits existants dans les camps. Une quantité d’eau importante peut être remontée par les gros tuyaux, puis testée et traitée pour en assurer la qualité, avant d’être distribuée à un grand nombre de personnes », a-t-il ajouté.

Il existe actuellement des pompes manuelles près du puits en cours d’installation mais bon nombre sont aujourd’hui asséchées. « Nous en avons une près de notre abri, mais le flux d’eau ne fait que diminuer », a déclaré Saibun, 23 ans, qui vit avec sa famille de cinq personnes près du site de forage dans le camp 12 à Ukhiya. « Il y a une autre pompe mais elle est aussi asséchée. Actuellement, les gens viennent chercher de l’eau à cette pompe », a-t-elle ajouté.

« L’accès à l’eau potable est un droit humain. Ce projet d’étude pose plusieurs problèmes. D’abord, celui de remonter des nappes phréatiques de l’eau de bonne qualité. Il s’agit d’une première étape pour voir si le projet porte ses fruits », a déclaré Saifur Rahman, ingénieur chez Groundwater Circle et superviseur du projet du DPHE.

Sur le réseau d’approvisionnement en eau, une vingtaine de points d’eau seront installés dans la zone ciblée du camp. Chaque point d’eau disposera de 4 à 6 robinets pour desservir 250 personnes par jour sans qu’elles n’aient à faire la queue pendant plus d’une demi-heure. La distance maximale de tout foyer jusqu’au point d’eau le plus proche sera de 500 mètres afin de garantir que la population y ait facilement accès pendant les heures de distribution, qui auront lieu deux fois par jour, pendant trois heures.

« Il est très difficile de trouver des nappes phréatiques saines ici. Mais nous sommes très enthousiasmés par ce projet, qui sera le premier du genre dans le camp. Il garantira un accès quotidien à l’eau potable à 30 000 - 40 000 personnes », a déclaré Manuel Pereira, coordinateur des opérations d’urgence de l’OIM à Cox’s Bazar. « S’il s’avère fructueux, nous le déploierons dans d’autres zones du camp, ainsi que dans les communautés d’accueil, en particulier à Teknaf, où les nappes phréatiques sont rares », a-t-il ajouté.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM à Cox’s Bazar :
Fiona MacGregor, Email : fmacgregor@iom.int, Tel. +880 173 333 5221
Shirin Akhter, Email : sakhter@iom.int, Tel : +880 341 52195