Communiqué
Global

L’OIM aide des migrants bloqués en Libye à rentrer au Bangladesh

Bangladesh - Mercredi 17 mai, l’Organisme des Nations Unies chargé des migrations (OIM) a aidé 43 travailleurs migrants bangladeshis à rentrer chez eux depuis la Libye.

Les migrants de retour étaient détenus par les autorités libyennes pour défaut de documents de voyage, de permis de travail ou de visas valables. L’aide au retour, fournie dans le cadre du programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR), a été financée par l’Union européenne et facilitée par l’Ambassade du Bangladesh à Tripoli, la Direction libyenne de lutte contre la migration illégale (DCIM) et les missions de l’OIM à Tripoli et à Dhaka.

Avant leur détention, la plupart des migrants travaillaient à Tripoli sur des chantiers de construction ou pour des entreprises de conciergerie.

Ces 43 migrants portent le nombre total de Bangladeshis rapatriés de Libye dans le cadre du programme AVRR de l’OIM à 165 cette année.

Trente-neuf personnes du groupe travaillaient à Tripoli, la capitale libyenne. Lorsque leurs employeurs ont quitté le pays, leurs permis de travail ont expiré. Sans aucun moyen pour quitter la Libye, ils ont été arrêtés pour migration illégale puis placés en détention. Les quatre migrants restants se sont retrouvés sans papiers lorsque leurs passeports ont expiré. Après leur arrestation, ils ont passé jusqu’à six mois en détention.

Agés de 18 à 59 ans, les bénéficiaires de l’AVRR proviennent des districts de Bagerhat, Barguna, Barisal, Bogra, Brahmanbaria, Chandpur, Comilla, Cox’s Bazar, Dhaka, Faridpur, Feni, Gazipur, Gopalganj, Habiganj, Jessore, Khulna, Kishoreganj, Kushtia, Madaripur, Manikganj, Meherpur, Moulvibazar, Munshiganj, Mymensingh, Naogaon, Narail, Narayanganj, Narsigdi, Netrokona, Noakhali, Pabna, Patuakhali, Rajbari, Rangpur, Shariatpur, Sirajganj, Sylhet et Tangail.

Ruhul Amin Khan, 45 ans, originaire du district de Madaripur, a été rapatrié au Bangladesh depuis la Libye en mars, avec 27 autres migrants bangladeshis. Il a ensuite décrit ses expériences lors d’une séance de soutien psychologique.

« Je suis rentré (au Bangladesh) après neuf mois, sans un sou, sans emploi et endetté jusqu’au cou. Je crains aujourd’hui pour ma vie. Mon créancier me court après pour récupérer l’argent que ses associés ont essayé de m’extorquer en Libye », a-t-il raconté.

« Les programmes AVRR permettent aux migrants de rentrer chez eux dans la dignité souvent après de longues périodes passées en détention et de recommencer leur vie. Nous mettons l’accent sur leur réintégration économique lorsqu’ils rentrent afin de réduire la probabilité qu’ils tentent de migrer à nouveau, dans des conditions peut-être encore plus dangereuses pour payer leurs dettes souvent astronomiques », a déclaré Sarat Dash, chef de mission de l’OIM au Bangladesh et Envoyé spécial en Inde et au Bhoutan.

Dans le cadre du programme AVRR, l’OIM au Bangladesh accueille les rapatriés à l’aéroport, organise leur voyage vers leurs destinations finales et convient d’un plan de réintégration avec les rapatriés identifiés comme vulnérables. En 2017, 84 des 165 rapatriés de Libye ont reçu une aide à la réintégration de la part de l’OIM.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Shirin Akhter, OIM Bangladesh, Tel. + 880 1711 187 499, Email: sakhter@iom.int, Tel. + 880 1711 187 499. Ou Othman Belbeisi, OIM Libye, Tel. +216 29 600 389, Email: obelbeisi@iom.int