Communiqué
Global

L’OIM en Libye aide 334 migrants à rentrer chez eux au Nigéria et au Sénégal

Libye -  Les 14 et 16 février, l’OIM a organisé deux vols pour aider deux groupes totalisant 334 migrants à rentrer chez eux au Nigéria et au Sénégal depuis la Libye.

Le 14 février, 162 migrants, dont 101 femmes, 43 hommes et 18 enfants, sont rentrés chez eux au Nigéria sur le premier vol. Un second vol le 16 février a rapatrié 172 migrants, dont 171 hommes et une femme, vers le Sénégal.

Les vols ont été coordonnés en coopération étroite avec les autorités libyennes, la Direction chargée de lutter contre la migration irrégulière (DCIM), l’Ambassade du Nigéria à Tripoli, l’Ambassade du Sénégal à Tunis et les bureaux de l’OIM dans les pays d’origine. Ils ont quitté l’aéroport de Mitiga à Tripoli.

L’OIM a interrogé les migrants avant leur départ et leur a dispensé des examens médicaux pour s’assurer qu’ils soient aptes à voyager. Tous les migrants ont aussi reçu des vêtements et des chaussures, dans le cadre de l’aide fournie par l’OIM avant le départ.

Nombreux sont les migrants qui ont parlé des difficultés qu’ils ont vécues en Libye, de la situation économique difficile qui leur a fait perdre leur emploi et des circonstances de leur départ en Libye.

Deux jeunes femmes âgées de 20 et 18 ans ont raconté à l’OIM qu’elles étaient en Libye depuis octobre l’année dernière. Elles sont venues en Libye dans l’espoir d’atteindre l’Europe. Mais après avoir perdu trois de leurs amis en mer, elles ont décidé de rentrer chez elles.

Fisayo*, 28 ans, a raconté une expérience similaire. Il a vendu tout ce qu’il possédait et à payé 3 500 dinars libyens pour atteindre la ville côtière de Zuwara. Il a finalement décidé que la traversée de la Méditerranée était trop dangereuse et a décidé de rentrer chez lui au Nigéria.

Hannah, 23 ans, était créatrice de mode au Nigéria. Elle a perdu ses parents à l’âge de quatre ans et avait du mal à s’occuper de ses quatre frères et sœurs. Elle a décidé d’essayer de trouver du travail en Libye mais à son arrivée, elle a été enlevée et soumise au travail forcé. Les conditions de travail très pénibles ont fait réfléchir Hannah et dès qu’elle a pu s’échapper, elle a demandé l’aide de l’OIM pour rentrer chez elle.

Dorcas, 24 ans, a quitté sa vie de misère et de pauvreté au Nigéria avec son mari et son bébé d’un an, Felix. Ils ont décidé de tenter d’atteindre l’Europe mais pendant leur séjour en Libye, le mari  de Dorcas a décidé de partir seul en repérage. « Il nous a quittés et ne reviendra pas », a t-elle confié à l’OIM. Un jour, de retour au Nigéria, elle a expliqué qu’elle dirait à son fils que son père a péri en mer en tentant de rejoindre l’Europe.

Parmi les 334 migrants, 56 étaient également éligibles pour une aide à la réintégration, qui vise à leur donner l’opportunité de prendre un nouveau départ dans leur pays d’origine, par exemple en créant une entreprise ou en poursuivant leurs études.

Parmi les migrants, neuf étaient des mineurs non accompagnés. Ils ont été interrogés par le personnel de l’OIM chargé de la protection qui les a aidés à contacter leur famille depuis les centres de détention. Les mineurs ont aussi reçu une aide pour localiser leur famille, en coordination avec l’OIM au Nigéria et l’OIM au Sénégal.

L’aide au retour a été rendue possible grâce au financement de l’Office britannique des affaires étrangères et du Commonwealth et relève du programme d’aide au retour de l’OIM.

Jusqu’ici en 2017, l’OIM a aidé 396 migrants de retour, dont 117 en droit d’obtenir une aide à la réintégration.

En 2016, l’OIM a aidé 2 777 migrants bloqués à rentrer dans leur pays d’origine, dont 556 étaient éligibles pour une aide à la réintégration.

*Veuillez noter que les noms de tous les migrants ont été changés pour des raisons de sécurité.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Libye, Othman Belbeisi, Tel: +216 29 600389, Email: obelbeisi@iom.int ou Ashraf Hassan, Tel +216 29 794707, Email: ashassan@iom.int