Communiqué
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L’OIM lance des activités de stabilisation communautaire au nord du Niger

Agadez - L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, a lancé, la semaine dernière (09/05), le projet intitulé « Initiatives de stabilisation communautaire au nord du Niger (COSINN en anglais) » à Agadez, financé par l’Office fédéral allemand des affaires étrangères.

Plus de 27 000 personnes sont entrées au Niger en février seulement. Ce flux migratoire important à travers le pays accroît la pression exercée sur les ressources déjà limitées du Niger, provoquant des frustrations et augmentant les tensions pour les communautés locales.

Le projet COSINN vise à contribuer à la stabilisation et au relèvement immédiat de ces communautés en redynamisant l’économie locale, améliorant ainsi l’accès aux infrastructures socioéconomiques et renforçant la cohésion sociale au sein des communautés.

« La région d’Agadez a toujours été une importante pièce du puzzle des dynamiques migratoires en Afrique de l’Ouest », a déclaré Seve Diomande, responsable du programme de l’Unité de stabilisation communautaire de l’OIM au Niger. « Les activités de stabilisation communautaire dans la région sont réalisées pour soutenir les communautés, les autorités et le dialogue entre elles. »

Les activités au nord du Niger comprennent des programmes de travail contre rémunération pour les communautés dont les ressources économiques ont été affectées par la loi 36/2015 contre le trafic illicite de migrants. En février 2018, 500 bénéficiaires ont participé à ces activités dans la région du Kawar, et 200 à Arlit.

« La population d’Agadez a été touchée par les effets de la loi 36/2015 », a déclaré Aboubacar Ajoual, Maire adjoint d’Agadez. « Le projet COSINN permet de contrer ces effets grâce à des activités de stabilisation communautaire qui répondent aux ambitions et aux attentes des communautés. »

Les activités de stabilisation communautaire consistent également à réhabiliter les infrastructures afin d’améliorer le stockage et les systèmes de distribution de l’eau à travers les communautés, en particulier dans les écoles et les centres de soins dans la région du Kawar. A Arlit, les activités seront également centrées sur la création d’un espace de dialogue entre les communautés et leurs dirigeants, et sur des formations pour les jeunes et les groupes vulnérables.

Les équipes de l’OIM identifient régulièrement des activités ayant le potentiel de renforcer la coopération entre et dans les communautés dans les zones sujettes à la migration, et de créer un espace de débat public et de participation citoyenne.

Pour renforcer les structures médiatiques dans la région, le lancement a été accompagné d’une formation pour les acteurs médiatiques locaux qui a réuni 15 jeunes journalistes de différentes communes à Arlit, Agadez et Kawar.

Les initiatives de stabilisation communautaire sont élaborées par un comité de gestion et de contrôle composé des autorités et de représentants des associations communautaires. Ces associations sont chargées d’identifier des activités adéquates pour leur communauté, d’en sélectionner les bénéficiaires et de suivre l’avancée des activités.

Les activités de stabilisation communautaire ont débuté en début d’année dans cinq communes : Arlit, Dirkou, Djado, Bilma et Fachi. En étroite coopération avec les populations locales, les quatre comités de suivi du nord-ouest, également appelé région du Kawar, ont commencé à travailler sur l’identification, la construction et la réhabilitation d’infrastructures.

A Agadaez, les activités liées à la réintégration, à la prévention de la radicalisation, au travail contre rémunération et à la création d’emploi sont associées à des formations agricoles et des activités de restauration des terres, financées par la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCDD).

Les programmes de stabilisation de l’OIM visent à soutenir les gouvernements et les sociétés civiles en réduisant les facteurs qui mènent à la migration irrégulière et forcée, en intégrant les besoins des groupes marginalisés et des communautés d’accueil et en répondant à l’impact des flux migratoires sur les communautés.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Seve Diomande, OIM Niger, Tel : +227 80 06 66 17, Email : sdiomande@iom.int