Communiqué
Global

L’OIM lance un projet sur la migration, l’environnement et les changements climatiques en Namibie

Namibie - L’OIM et le Ministère namibien de l’environnement et du tourisme (MET) ont lancé, cette semaine (14 mars), un projet sur la migration, l’environnement et les changements climatiques. Le lancement a été suivi le lendemain par un atelier de renforcement de capacités sur la relation entre la migration, l’environnement et les changements climatiques (MECC). 

Le lancement du projet a été suivi par plus de 40 participants issus d’entités gouvernementales et non gouvernementales et par des représentants de la famille des Nations Unies en Namibie. 

Plusieurs intervenants se sont exprimés lors du lancement : le Commissaire chargé de l’environnement, le Président des correspondants humanitaires des Nations Unies en Namibie au nom du Coordinateur résident des Nations Unies, le Directeur de la gestion des frontières et de l’immigration du Ministère des affaires intérieures et de l’immigration, le Directeur chargé de la gestion des risques de catastrophes du Bureau du Premier Ministre et des représentants de l’OIM à Genève, à Pretoria et à Windhoek. 

Le Dr. Babagana Ahmadu, Président des correspondants humanitaires des Nations Unies, a fait remarquer que l’environnement et la migration avaient occupé une place importante dans le Programme de la Conférence de Paris 2015 sur le climat. Il a ajouté que la question avait été mise à l’ordre du jour dans plusieurs autres cadres internationaux et nationaux, comme le Cadre de Sendai 2015-2030 pour la réduction des risques de catastrophe, un accord non contraignant que reconnaît que l’Etat a le premier rôle dans la réduction des risques de catastrophe. 

Teofilus Nghitila, Commissaire namibien chargé de l’environnement, a ajouté qu’en Namibie, la population urbaine représentait jusqu’à 50 pourcent de la population totale. Cela n’est pas seulement dû au manque de possibilités économiques dans les zones rurales mais également au fait que beaucoup d’habitants se rendent dans les villes suite à des épisodes de sécheresse et d’inondations. Il a également déclaré que le projet arrivait au bon moment car il aidera à approfondir la compréhension de l’impact des défis environnementaux sur la mobilité humaine. 

L’atelier de renforcement de capacités visait à débattre du lien entre la migration et les changements environnementaux, notamment les changements climatiques. Il a également servi de plateforme permettant aux partenaires de débattre et de partager leur expertise sur les réalités et les défis du thème « migration, environnement et changements climatiques », à savoir comment combler le manque de données en la matière. 

L’Afrique australe et la région de l’Océan Indien ont toutes deux été touchées par les changements climatiques ces dernières années. En Namibie, l’impact de la récente sécheresse a rendu les communautés plus vulnérables à l’insécurité alimentaire, mettant en péril les moyens de subsistance de nombreuses familles et augmentant la probabilité de réinstallation dans les zones urbaines. 

A Madagascar, de nombreux habitants ont été contraints de se déplacer lorsque leurs cultures et leurs moyens de subsistance ont été détruits par les sécheresses récurrentes de 2016, tandis que les récentes inondations au Mozambique ont causé le déplacement de centaines de personnes. 

Des ateliers similaires et des projets de recherche sont en cours à Madagascar, à Maurice et au Mozambique. Ces projets font partie du projet plus large financé par le Fonds de développement de l’OIM intitulé « Migration, environnement et changement climatique : données à l’usage des politiques en Afrique australe et dans l’Océan Indien », qui vise à accroître les connaissances sur la relation entre la migration et les changements environnementaux en vue d’éclairer les politiques et la planification opérationnelle à la fois au niveau régional et au niveau national. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Lilian Ambuso, OIM Namibie, Tel : +264 61 231 639, Email: lambuso@iom.int