Communiqué
Global

L’OIM soutient l’action contre le virus Ebola en RD du Congo aux points de passage aux frontières

Kinshasa -  Depuis quelques jours, l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, s’active pour aider l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Ministère congolais de la santé à répondre aux besoins des communautés touchées par l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC). L’OIM se centre sur la cartographie de la mobilité de population aux points de passage aux frontières et dans la province touchée, sur la signalisation des risques et le contrôle sanitaire.

Le Ministère de la santé de RDC a déclaré l’épidémie d’Ebola il y a une semaine (08/05), faisant état de 21 cas suspects, dont 17 décès, dans l’aire de santé d’Ikoko Impenge, située dans la zone sanitaire de Bikoro, dans la province de l’Equateur. Depuis, le nombre de cas suspects et de décès ne fait qu’augmenter.

La province de l’Equateur compte une population d’environ 2,5 millions d’habitants répartis dans une zone de plus de 100 000 kilomètres carrés. La zone sanitaire isolée de Bikoro est très difficile d’accès pour la communauté humanitaire et la communication et les infrastructures de transport y sont très limitées. La région partage des frontières avec la République du Congo et la République centrafricaine. Les habitants continuent de traverser ces frontières aussi bien par voie terrestre que par le fleuve Congo, ce qui rend très importants la prévention et le contrôle d’Ebola.

« Les maladies contagieuses comme l’Ebola ne connaissent pas de frontière », a déclaré Jean-Philippe Chauzy, chef de mission de l’OIM en RDC. « Comme pour l’épidémie de l’an dernier, l’OIM est déterminée à soutenir le Ministère de la santé de RDC et son Programme national d’hygiène aux frontières afin de compléter la cartographie de la mobilité de population, d’améliorer les contrôles sanitaires et de signaler les risques aux points de passage et dans les zones touchées. » Et d’ajouter : « Compte tenu du risque de transmission transfrontalier, il est aussi impératif que les pays voisins renforcent leurs mesures de surveillance et qu’ils se préparent à détecter, examiner et traiter les cas potentiels d’Ebola. »

La cartographie de la mobilité de population réalisée par l’OIM dans la zone sanitaire de Bikoro, dans les zones sanitaires voisines et dans toute la province de l’Equateur aidera la communauté humanitaire à savoir quels points de passage sont les plus empruntés et quelles mesures sanitaires doivent être renforcées, notamment en matière de signalisation des risques, de recherche active de cas, d’examens de santé et d’établissement de mesures de prévention et de contrôle de l’infection.

L’OIM surveillera également les flux aux points de passage principaux et dans les lieux de rassemblement afin de quantifier les mouvements transfrontaliers et internes et d’obtenir le profil démographique et migratoire des voyageurs. L’OIM contribuera à la coordination transfrontalière et au partage d’informations avec les pays voisins pour assurer la surveillance, la préparation opérationnelle pour une détection rapide, les examens et la réponse aux potentiels cas d’Ebola.

L’OIM communiquera avec les voyageurs internationaux, les voyageurs internes et les communautés d’accueil sur la prévention, la détection et le traitement du virus. Cette signalisation des risques sera menée à bien dans des zones prioritaires où les mouvements de population sont nombreux, tels qu’identifiés lors de la cartographie de la mobilité de population de l’OIM, qui déterminera également les langues parlées dans chaque lieu.

L’OIM établira également des mesures de prévention et de contrôle de l’infection aux points de passage prioritaires, sur les itinéraires de voyage et dans les lieux de rassemblement, dans les mêmes zones où l’OIM informera la population sur les risques sanitaires. Un mécanisme d’orientation est en cours d’élaboration et sera utilisé pour aider les voyageurs malades. 

Ayant largement démontré sa capacité d’action contre les crises liées à l’Ebola, l’OIM lance un appel de 500 000 dollars pour mener à bien ces activités de surveillance, d’examens de santé, de signalisation des risques et de prévention et de contrôle de l’infection, ainsi que la cartographie de la mobilité de population et la coordination transfrontalière.

Lors de la précédente épidémie d’Ebola dans la province de Bas-Uele en RDC, en 2017, l’OIM avait formé 25 professionnels de la santé congolais à la surveillance intégrée de la maladie, à la signalisation des risques et à la gestion de l’épidémie. Ces derniers avaient ensuite été déployés dans l’épicentre de l’épidémie et dans les postes-frontières à proximité pour renforcer la surveillance, les examens de santé, la désinfection et la signalisation des risques. L’OIM avait également réalisé un contrôle du flux dans 13 sites d’intervention clés.

Lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014, l’OIM avait participé à l’action sanitaire dans les zones frontalières et avait établi des unités de traitement de l’Ebola.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en RDC :
Jean-Philippe Chauzy, Tel : +243 827339827, Email : jpchauzy@iom.int
Mamadou Ngom, Tel : + 243 815087980, Email : mngom@iom.int
Aki Yoshino, Tel : +243 810325533, Email : ayoshino@iom.int