Communiqué
Global

Plus de 700 migrants ghanéens rentrent chez eux avec l’aide de l’OIM

Accra - En début de semaine (15/05), en partenariat avec le gouvernement du Ghana et les autorités aéroportuaires, l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, a facilité le retour de 148 Ghanéens sur un vol affrété depuis la Libye. Le groupe, qui comprenait quatre femmes et deux enfants, est arrivé à l’aéroport international Kotoka à Accra, à bord du quatrième vol affrété par l’OIM par le biais de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants.

A ce jour depuis juin 2017, 706 Ghanéens au total (661 hommes et 45 femmes) bloqués en Libye ont reçu une aide pour rentrer volontairement dans leur pays. La majorité (70 pourcent) des rapatriés sont de retour de plusieurs centres de détention en Libye, tandis que les autres sont rentrés de différentes villes libyennes.

« Le nombre de Ghanéens de retour de situations de détention en Libye reste élevé, ce qui met en évidence la nécessité de poursuivre les interventions pour assurer leur protection », a déclaré Sylvia Lopez-Ekra, chef de mission de l’OIM au Ghana. « Notre priorité est de garantir le retour humanitaire effectué en toute sécurité et dans la dignité de tous les Ghanéens dans le besoin en Libye. Dans le même temps, nous devons mobiliser toutes les ressources possibles, financières ou en nature, pour rendre ces retours durables pour les migrants et leurs communautés », a-t-elle ajouté.

A l’échéance du mois de mars 2018, d’après la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM, 62 422 Ghanéens ont été identifiés en Libye. Les Ghanéens représentent effectivement la cinquième nationalité - derrière les Egyptiens, les Nigériens, les Tchadiens et les Soudanais - sur les 38 nationalités présentes en Libye.

Compte tenu de l’insécurité et de la maltraitance incessantes envers les migrants, en particulier dans les centres de détention, l’OIM continuera de proposer l’option du retour humanitaire volontaire aux Ghanéens et aux autres migrants en Libye et dans d’autres pays de transit, et de se coordonner avec le gouvernement du Ghana pour garantir le bon traitement et l’enregistrement des migrants à leur arrivée, et leur réintégration dans leurs communautés d’origine.

Dans le cadre de son programme de retour humanitaire volontaire depuis la Libye et d’autres zones de transit, l’OIM réalise des entretiens avant le départ et des examens médicaux pour tous ceux qui décident de rentrer chez eux, et facilite l’obtention de documents de voyage.

A leur arrivée, tous les rapatriés sont examinés par les responsables portuaires de la santé, enregistrés par les services d’immigration ghanéens et inspectés par le Bureau des enquêtes nationales et la Division des enquêtes criminelles des services de Police ghanéens. Ils sont ensuite enregistrés par l’OIM et reçoivent de la nourriture et de l’eau ainsi que de l’argent de poche pour leurs besoins immédiats. L’OIM conduit également les migrants à bord de bus vers les centres de transport locaux.

Traditionnellement, les régions d’Ashanti, de Brong-Ahafo et du Grand Accra étaient les principales régions d’origine des rapatriés ghanéens. Cependant, la région de l’ouest est devenue la deuxième région la plus populaire en termes de nombre de rapatriés ces derniers mois (18 pourcent).

Les rapatriés auront la possibilité de bénéficier d’une aide à la réintégration qui peut consister en un suivi psychologique, en des services d’orientation vers les services appropriés (aussi bien psychosociaux que médicaux) et d’autres services - en fonction des services disponibles dans le pays.

L’approche intégrée innovante à l’aide à la réintégration adoptée par l’OIM dans les régions d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale dans le cadre de l’Initiative conjointe UE-OIM associe l’aide aux migrants de retour et l’aide à leurs communautés d’origine. Elle vise à réduire les possibles tensions en faisant participer les communautés locales aux projets de réintégration et en les sensibilisant pour éviter la stigmatisation potentielle sur le retour. Ces projets sont aussi bien communautaires ou collectifs qu’individuels pour les migrants vulnérables.

L’aide au retour et à la réintégration de l’OIM au Ghana depuis les pays de transit comme la Libye, le Niger ou le Mali, fait partie de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants au Ghana, qui a débuté en juin 2017. Elle est financée par le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique et est mise en œuvre par l’OIM en collaboration avec le gouvernement du Ghana.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Anita J. Wadud, OIM Ghana, Tel. +233 302 742 930 ext. 2400, Email : ajwadud@iom.int