Communiqué
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Une campagne de messages « clairs » contre l’extrémisme est lancée en Ouganda

Kampala - L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, a lancé une grande campagne de messages de prévention de l’extrémisme violent à Kampala, la capitale ougandaise. Elle a réuni des responsables exhortant les jeunes à suivre leurs rêves avec patience, détermination et paix. 

La campagne « Beera Clear » a été organisée par le projet de renforcement de la cohésion sociale et de la stabilité dans les populations des taudis (SSCoS en anglais) qui est financé par l’Union européenne. 

S’exprimant lors du lancement à Kampala, Ali Abdi, chef de mission de l’OIM en Ouganda, a expliqué pourquoi le projet était centré sur l’amélioration des débouchés pour les jeunes vivant dans les taudis de la ville. Il a indiqué que les jeunes étaient plus vulnérables à la radicalisation s’ils sont marginalisés et désespérés. 

« Nous pensons, et le donateur aussi, que si les jeunes ont ce soutien et qu’ils ont de plus en plus à perdre, ils ne prendront pas le risque. Ils ne se radicaliseront pas et ne prendront pas part à d’autres formes de violences communautaires », a-t-il déclaré. 

Thomas Tiedemann, responsable de la gouvernance et des droits de l’homme de la Délégation de l’Union européenne, a déclaré qu’en plus de fournir aux jeunes hommes et femmes les compétences et le soutien nécessaires pour créer leur entreprise, le projet les habilite à prendre en main leur avenir. Il a ajouté que la radicalisation et l’extrémisme étaient parmi nous mais que nous avons du mal à les reconnaître et à les détecter, d’où la campagne. 

« Grâce à nos messages, nous appelons [les jeunes] à faire les bons choix et à s’élever contre tout type de violence », a ajouté Thomas Tiedmann. « Nous voulons aider à sensibiliser sur les différents types de violence, comment ils se produisent et comment nous pouvons les détecter, afin d’autonomiser la communauté dans son ensemble, de prévenir la violence et d’intervenir pour lutter contre la violence. » 

Financé à concurrence de 4,3 millions d’euros sur une période de trois ans et demi, le projet SSCoS a débuté en août 2016 et vise à s’attaquer aux causes profondes de la radicalisation. Il est mis en œuvre par l’OIM et ses partenaires dans les quartiers de Bwaise, Kisenyi, Kabalagala et Katwe, à Kampala. Il associe le soutien économique aux jeunes des bidonvilles au soutien logistique et au renforcement de capacités des organismes publics comme la Police. 

La campagne « Beera Clear » (traduit par « Etre clair » ou « être respectueux des lois ») exhorte les habitants des bidonvilles à « s’élever contre la violence. » Ce message est appuyé par des conclusions selon lesquelles les jeunes pauvres et marginalisés sont plus susceptibles de se radicaliser. 

Asan Kasingye, Inspecteur général assistant de la police, qui représentait le ministère d’Etat aux affaires intérieures, a également demandé expressément aux jeunes de s’abstenir de toute violence. Mais il a aussi promis que la police ferait tout son possible pour faire respecter les droits des jeunes tout en les sensibilisant à ne pas se mêler à la violence. 

« Je veux [demander] au nom de la police ougandaise, […] peut-on être clair concernant la sécurité de jeunes, en particulier s’agissant de leurs droits fondamentaux ? » a insisté Asan Kasingye, recevant les applaudissements de la foule lors du lancement de l’événement. 

Dans le cadre de la campagne, le projet SSCoS diffuse des annonces publicitaires à la radio et à la télévision et a organisé un festival de théâtre pour les jeunes, ainsi que divers événements dans les domaines du projet, encourageant à la fois l’ambition pacifique et la paix ambitieuse. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Richard M. Kavuma, OIM Ouganda, Tel. +256 312 263 210, Email : rmkavuma@iom.int