Communiqué
Global

De nouveaux fonds sont nécessaires pour permettre le retour des migrants bloqués

Alors que l’attention du public est focalisée sur les
nombreux migrants irréguliers qui atteignent les côtes
des îles Canaries ou de l’île italienne de
Lampedusa, l’OIM continue de recevoir des demandes pour venir
en aide aux migrants bloqués en Afrique du Nord afin de leur
permettre de regagner leurs pays d’origine, situés en
majorité dans les zones sub-sahariennes.

Cependant, le manque de fonds freine sérieusement
l’action de l’OIM dans le domaine de l’aide
humanitaire auprès de ces migrants. L’espoir d’un
avenir meilleur les a conduit, avec d’autres migrants,
à chercher un travail et de meilleures conditions de vie
à l’étranger, même si cela signifie pour
eux qu’ils doivent s’en remettre à des
réseaux clandestins qui les abandonnent loin de leur
destination finale.

Certains de ces migrants sont abandonnés dans le
désert sans papiers d’identité, avec peu de
vivres, voire sans vivres, et délestés de leurs
effets personnels par des trafiquants qui craignent
d’être interceptés par les autorités.
Seule l’aide que leur apporte la population locale, qui leur
fournit des vivres et de l’eau, leur permet de survivre.

Depuis novembre 2005, l’OIM est venue en aide aux migrants
bloqués en Mauritanie, au Maroc, ainsi que dans
d’autres pays et territoires d’Afrique du Nord,
grâce à un programme d’urgence financé par
l’Allemagne, les Pays Bas, l’Espagne et la
Grande-Bretagne. Près de 475 migrants ont pu
bénéficier d’une aide médicale et
d’une aide au retour depuis cet hiver, mais nombreux sont ceux
qui ont besoin d’être aidés. Alors que les
mesures de répression mises en œuvre par les
autorités marocaines et espagnoles dans le domaine des
migrations irrégulières ont permis de réduire
le flux migratoire au Maroc, des centaines de migrants sont encore
bloqués dans d’autres zones de la région.

Le flux constant, voire croissant, des migrations
irrégulières dans la région, ainsi que le
besoin souvent urgent de venir en aide aux migrants bloqués
dans des conditions extrêmement difficiles et
précaires, démontrent qu’il est essentiel de
fournir une aide humanitaire aux plus vulnérables afin de
leur permettre de retourner dans leur pays d’origine.

La semaine dernière, l’OIM est venue en aide
à trois migrants sénégalais bloqués qui
souhaitaient regagner Dakar depuis le Maroc. L’un d’entre
eux, pris en charge par Médecins Sans Frontières
(MSF), avait dû être hospitalisé pendant
plusieurs mois après avoir sauté d’un train pour
échapper à un contrôle de police. Cet homme,
arrivé au Maroc en mars 2005, après avoir
transité par le Mali et l’Algérie, a
tenté, pendant un an, de rallier l’Espagne avant
d’être arrêté et reconduit à la
frontière algérienne, d’où il est parvenu
à regagner le Maroc.

Les deux autres migrants, qui ont transité dans un
premier temps par le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le
Bénin et l’Algérie, se sont blessés en
tentant d’atteindre l’enclave espagnole de Melilla et ont
dû être hospitalisés neuf mois.

L’OIM tente actuellement d’organiser le retour
volontaire d’un groupe de 15 migrants maliens
arrêtés par les autorités marocaines.
Après leur avoir fourni une aide, l’OIM pourra
seulement enregistrer les demandes de retour volontaire de migrants
si de nouveaux fonds ne sont pas débloqués.

L’Organisation a été informée de la
présence sur le territoire marocain de 11 migrants
originaires du Mali, du Cameroun, de la République
démocratique du Congo, de Sierra Leone et du Pakistan,
désireux de regagner leur pays d’origine. Par ailleurs,
l’ambassade de Guinée au Maroc a fait appel à
l’OIM pour organiser le retour volontaire de 17
Guinéens actuellement bloqués à Dakhla.

Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Stéphane Rostiaux

OIM Rabat

Email : "mailto:srostiaux@iom.int">srostiaux@iom.int 

Peter  Schatzer

OIM Rome

Tél. : +39 06 44186201

Email : "mailto:pschatzer@iom.int">pschatzer@iom.int