Communiqué
Global

Des donateurs observent les opérations de première ligne déployées par l’OIM en Turquie

Turquie – Cette semaine, une délégation de diplomates et de représentants d’agences humanitaires de Finlande, de Suède, du Luxembourg, des Etats-Unis et de France sont allés observer les opérations de l’OIM dans la région frontalière entre le sud-est de la Turquie et la Syrie afin d’évaluer la distribution d’aide et les besoins en Turquie et au nord de la Syrie.

Tandis que la crise en Syrie entre dans sa septième année, près de 11 millions de personnes ont été déplacées. Quelque 6,3 millions sont déplacées à l’intérieur de la Syrie et 85 pourcent de la population vit dans la pauvreté. Quelque 2,9 millions de Syriens vivent en Turquie, représentant aujourd’hui environ 3,5 pourcent de la population turque.

Compte tenu de la persistance du conflit, de nombreux réfugiés syriens perdent l’espoir de pouvoir rentrer chez eux. « Je serai toujours syrienne et je ne pense qu’à ça », confie Houda, une déplacée syrienne. « Mais voir ses proches mourir devant ses yeux, personne ne peut vivre comme ça. Je veux retourner en Syrie mais je ne sais pas si ce sera un jour possible. »

Depuis 2012, l’OIM en Turquie a fourni une aide humanitaire à plus de 1,5 million de personnes vulnérables touchées par la crise syrienne. En Turquie, l’OIM fournit une aide directe aux réfugiés, en mettant l’accent sur la protection, l’éducation et la fourniture d’aide d’urgence, ainsi que sur le relèvement rapide et l’aide à la résilience aux déplacés syriens et aux communautés d’accueil.

L’OIM continue également de fournir de l’aide humanitaire aux personnes vulnérables au nord de la Syrie grâce à des programmes transfrontaliers. Au centre de transbordement en Turquie, à 10 km de la frontière syrienne, les donateurs ont observé les camions d’aide de Turquie transvaser les articles essentiels dans un autre camion syrien. Ces articles étaient destinés à être distribués à près de 1 400 personnes vulnérables en Syrie le même jour. Les donateurs ont parlé aux responsables des autorités locales au poste frontière.

Malgré l’octroi de la Turquie d’une protection temporaire aux Syriens en 2014, les Syriens vulnérables continuent de connaître des difficultés d’accès aux services en raison de la barrière de la langue, de la distance géographique, du manque de sensibilisation ou de ressources. « Le plus gros défi pour nous est le problème de la communication », a déclaré un responsable turc. « Nous parlons turc, les réfugiés parlent arabe. Si nous parlions la même langue, notre travail serait plus facile. »

Pendant la visite des donateurs, l’OIM a organisé des débats de groupe avec les communautés de réfugiés et s’est rendue dans un centre communautaire financé par l’OIM, qui dispense des cours de langue turque et des formations professionnelles à plus de 500 Syriens vivant dans la province turque d’Hatay depuis six mois.

Les représentants suédois, finlandais, luxembourgeois et français ont rencontré des responsables des autorités locales pour débattre des problèmes auxquels sont confrontées les communautés d’accueil et de la capacité des institutions publiques à y faire face. Un gouverneur de district à la frontière turco-syrienne a insisté sur la nécessité de continuer à fournir un soutien, en particulier pour répondre aux besoins élémentaires de la communauté syrienne.

« La communauté internationale doit œuvrer en vue de traiter les causes profondes du conflit plutôt que de continuer à faire face à ses conséquences », a déclaré Lado Gvilava, chef de mission de l’OIM en Turquie. « Les besoins changeants nécessitent également une approche proactive et flexible de la part des communautés humanitaires et donatrices. »

« L’imprévisibilité est le fléau des humanitaires. Nous avons besoin de plus de financement à long terme pour répondre aux priorités changeantes dans nos interventions auprès des réfugiés », a t-il ajouté.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Abby Dwommoh, OIM Turquie, Tel: +90 312 454 3048, Email: MediaIOMTurkey@iom.int.