Communiqué
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Haïti et la République dominicaine examinent la politique en matière de migration, d’environnement et de changement climatique

Haiti - Un atelier de formation de trois jours de l’OIM financé par l’Union européenne (UE) sur la politique en matière de migration, d’environnement et de changements climatiques a pris fin aujourd’hui, 10 juillet, en Haïti.

Quelque 25 participants issus de ministères haïtiens, d’universités et de la société civile ont participé à l’événement, qui était destiné à renforcer la capacité des experts et des professionnels à intégrer la migration et l’environnement dans l’élaboration des politiques.

L’atelier précède la Conférence des parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) 21, qui se déroulera à Paris en décembre cette année. La Convention s’intéressera à l’intégration de la mobilité humaine dans l’Accord attendu à Paris.

L’événement coïncidera également avec la finalisation de la politique migratoire nationale d’Haïti. Haïti est le premier pays de la région à intégrer l’environnement et les changements climatiques dans sa politique migratoire et à introduire la migration dans sa position sur les négociations en matière de changements climatiques.

Javier Pérez, Ambassadeur de la délégation de l’UE en Haïti a déclaré lors de la réunion : « Nous savons qu’Haïti est particulièrement vulnérable aux changements climatiques et qu’elle a besoin d’accroître sa capacité à anticiper et à gérer les effets des changements climatiques, tout en intégrant les risques associés en matière de migration. En tant que partenaire principal, l’UE soutient activement cette mobilisation nationale et internationale, en mettant en œuvre un certain nombre de projets visant à protéger l’environnement et à réduire l’impact des changements climatiques. »

« J’espère que cette formation placera Haïti en première ligne en tant que dirigeant régional dans le domaine des migrations, de l’environnement et des changements climatiques. Etant donné que la fréquence et l’intensité accrues des catastrophes naturelles posent un risque plus élevé de déplacement en Haïti et dans d’autres pays du monde, il n’y a pas de temps à perdre », a déclaré Gregoire Goodstein, chef de mission de l’OIM en Haïti.

L’initiative fait partie du projet de l’OIM sur la migration, l’environnement et les changements climatiques (MECLEP) financé par l’UE et le Fonds de développement de l’OIM. Haïti et la République dominicaine font partie des six pays où le projet est testé, avec le Kenya, Maurice, la Papouasie Nouvelle-Guinée et le Vietnam.

Le projet est mis en œuvre par l’OIM par l’intermédiaire d’un consortium de six partenaires de recherche, notamment l’Institut universitaire des Nations Unies pour l’environnement et la sécurité (UNU-EHS) et la Faculdad Latinoamericana de Ciencias Sociales (FLASCO) qui fournissent des conseils sur Haïti et sur la République dominicaine respectivement.

Bien que le nombre d’études explorant le lien entre l’environnement et la migration prolifère ces dernières années, la prise en compte du lien migration-environnement au niveau politique en est encore à ses débuts.

Le programme MECLEP vise à combler cette importante lacune en fournissant des données fiables et en menant à bien des recherches axées sur la politique qui reflètent les besoins des responsables politiques.

Lors de l’atelier en Haïti, un Manuel de formation sur la migration, l’environnement et les changements climatiques spécifiquement élaboré pour le projet MECLEP a été testé et validé. Le manuel est un guide d’utilisateur qui établit une feuille de route étape par étape sur comment intégrer la mobilité humaine dans les politiques environnementales et les stratégies d’adaptation. Son programme normalisé mais adaptable, qui intègre des débats et des exercices de groupe, est fondé sur des connaissances et des pratiques d’avant-garde en matière de migration et d’environnement.

Cet outil de formation participatif sera disponible dans plusieurs langues pour répondre à la demande mondiale d’experts formés. L’OIM a réalisé trois ateliers de formation régionaux et un atelier national sur le sujet depuis 2013. Le manuel permettra à l’OIM d’organiser des ateliers réguliers à la demande des Etats membres.

Un deuxième atelier politique sur le même sujet aura lieu en République dominicaine du 13 au 15 juillet. « En République dominicaine, des mesures indispensables ont déjà été prises pour intégrer le lien entre la migration et les changements environnementaux », a déclaré Cy Winter, chef de mission de l’OIM en République dominicaine. « J’ai hâte d’accueillir les participants à cette formation la semaine prochaine, car c’est une nouvelle étape dans cette direction. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter Ilaria Lanzoni, OIM Haïti, Tel: +509 370 250 66, Email: ilanzoni@iom.int et pour plus d’informations sur MECLEP, Sieun Lee, OIM Genève, Tel: +41 22 717 9553, Email: silee@iom.int