Bissau - Avec 40 cas confirmés au 14 avril 2020, la Guinée-Bissau est l'un des pays les moins touchés par la COVID-19 en Afrique de l'Ouest. Mais cela n'a pas empêché ce petit pays d'Afrique de l'Ouest d'intensifier sa préparation et d’élaborer sa riposte face à l'urgence. 

Depuis l’apparition de la pandémie de COVID-19, l'OIM soutient le gouvernement de Guinée-Bissau dans ses efforts pour faire face à la maladie grâce à l'expertise de l'OIM en matière de surveillance, de formation, de communication des risques et de coordination. 

Depuis le mois dernier, l'OIM a lancé une application de collecte de données et de suivi pour recueillir des informations essentielles et faciliter le dépistage et le suivi des voyageurs à tous les points d'entrée clés, y compris à l'aéroport international Osvaldo Vieira, dans la capitale. Plus de 30 agents aux frontières ont été formés à l'utilisation d'un nouveau système de surveillance qui fonctionne à l’aide de tablettes portables pour leur permettre d'enregistrer des informations essentielles à des fins de contrôle.

La communication des risques étant essentielle pour prévenir la propagation de maladies telles que la COVID-19, l'OIM a également récemment formé 125 chefs de communautés, dans les régions de Gabu, Oio et Bafata, à la prévention de la COVID-19. Cela permet de renforcer la sécurité sanitaire des communautés et de sensibiliser les populations locales aux principales mesures de prévention. Parmi les dirigeants formés figuraient des chefs de village et autres administrateurs locaux, des responsables de la santé, des guérisseurs traditionnels, des prêtres, des imams et des diffuseurs communautaires.

La formation a également permis de dissipier les mythes et de clarifier les rumeurs qui circulent dans les communautés, comme les remèdes miracles contre la maladie. Parmi ces remèdes, on peut citer les bains de mer (car l'eau salée est bonne contre le virus) et la consommation de jus de citron.

Après les sessions de formation, les dirigeants ont reçu des informations, des supports d'éducation et de communication pour les aider à s’adresser aux membres de la communauté. 

La sensibilisation est également extrêmement importante pour faire prendre conscience de l'effet négatif de la stigmatisation qui se développe dans le pays. La prévention de la stigmatisation est essentielle car de nombreuses personnes qui présentent des symptômes peuvent refuser de se faire tester par crainte d'être stigmatisées si elles sont infectées.

L'OIM a déjà travaillé sur ce terrain. Lors de la dernière épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, l'OIM a aidé le gouvernement de Guinée-Bissau à élaborer des procédures opérationnelles standard (POS) pour les points d'entrée, la prévention et la surveillance communautaire afin de limiter la propagation du virus.

"Nous travaillons en étroite collaboration avec le Centre opérationnel de surveillance épidémiologique (COES) sur la mise à jour de ces POS pour la détection, la notification et la gestion rapides des cas suspects de COVID-19, ainsi que pour la surveillance active par le biais du dépistage sanitaire, de l'orientation et de la collecte de données aux POS terrestres", a déclaré Laura Amadori, chef de mission de l'OIM en Guinée-Bissau.

Grâce au financement fourni par le Comité d'allocation de ressources pour la migration (MiRAC) de l'OIM, l'Organisation prévoit de continuer à apporter son soutien au gouvernement de Guinée-Bissau pour contrôler la transmission et atténuer l'impact global de l'épidémie, en accordant une attention particulière aux groupes vulnérables. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Sandro Tavares Moreira, Tel. +245 955 393 551, email : stmoreira@iom.int

Pour plus d’informations sur la réponse régionale de l’OIM, veuillez contacter Florence Kim, Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, Tel. +221 78 620 62 13, email : fkim@iom.int