Communiqué
Global

La pisciculture au nord du Niger stimule l’économie locale

The Aboubou pond is part of Bilma’s collective heritage and managed by the community itself. Photo: IOM/Ahmed Elhadji 

Niamey – L’adoption de la loi N° 2015-36 pénalisant le trafic illicite de migrants dans le pays - ainsi que la fermeture de plusieurs mines d’or qui attiraient autrefois les chercheurs d’emploi - ont laissé de nombreuses personnes vivant le long des itinéraires migratoires au nord du Niger à la recherche d’activités génératrices de revenus.

En coopération avec les autorités locales, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) travaille dur depuis ces dernières années pour renforcer le développement socioéconomique des communautés vivant dans la zone migratoire.

Cette semaine, l’OIM a achevé un projet de pisciculture à Bilma, dans la région du Kaouar, au nord du Niger, au profit de plus de 6 500 personnes, à travers son projet intitulé Community Stabilization Initiatives in Northern Niger (COSINN), financé par l’Office fédéral allemand des affaires étrangères.

« Avant ce projet, la production piscicole de la région du Kaouar provenait de Libye ou d’Agadez. Cette initiative donne à la communauté locale l’opportunité d’acheter du poisson à des prix abordables », a déclaré Sanda Chegou, Maire adjoint de Bilma. Cette initiative crée également des possibilités socioéconomiques et autonomise nos jeunes qui sont une priorité pour notre région. »

L’étang d’Aboubou renfermait de nombreuses espèces de poisson, notamment le tilapia. Cependant, sa mauvaise gestion ces dernières années avait conduit à la perte et à l’affaiblissement de la réserve existante de poisson.

Ce projet est mis en œuvre dans le cadre du Plan de développement communal (PDC) de Bilma 2014-2018 et répond à plusieurs de ses objectifs, comme la protection de l’environnement, la gestion des ressources naturelles et plus spécifiquement, la promotion de la pisciculture. Le projet est également conforme aux directives nationales de l’environnement concernant la préservation des ressources en eau précieuses de la région.

En outre, le projet permet aussi d’assurer la sécurité alimentaire pour les membres de la communauté, tout en renforçant leurs compétences de leadership et d’entreprenariat.

Pour garantir la durabilité du projet, 18 bénéficiaires, dont quatre femmes, ont assisté à des formations en techniques piscicoles et en gestion commerciale, organisées par le service technique environnemental du Département pour la faune, la pêche et la pisciculture de Bilma. Grâce à ce projet, les bénéficiaires ont aussi reçu des équipements, notamment du matériel de pêche.

« Les autorités à Bilma réfléchissaient depuis longtemps à des moyens d’exploiter l’étang d’Aboubou au profit de la communauté. Je suis ravie qu’elles aient enfin trouvé une solution », a déclaré Fatoumata, l’une des bénéficiaires du projet. « J’ai aujourd’hui une entreprise prospère qui subvient aux besoins de ma famille. »

L’initiative vise à produire cinq tonnes de poisson par an et à reconstruire la réserve de poisson en introduisant des espèces de prédateurs pour contrôler la surpopulation. Les bénéficiaires prévoient de vendre le poisson en décembre quand il aura atteint sa pleine maturité.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Monica Chiriac, OIM Niger, Tel. +227 8931 8764, Email : mchiriac@iom.int