Communiqué
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L’aide au retour volontaire de migrants de l’OIM au Niger dépasse les chiffres de 2017

Niamey - Les efforts d’aide au retour volontaire de l’organisme des Nations Unies chargé des migrations (OIM) au Niger ont déjà dépassé les chiffres de l’an dernier, principalement en raison de l’afflux inquiétant de migrants à travers la frontière entre l’Algérie et le Niger. La mission rapporte cette semaine que plus de 10 000 migrants ont été aidées à ce jour, contre à peine 7 000 pour toute l’année 2017.

« L’équipe de l’OIM œuvre sans relâche pour faciliter les retours volontaires et fournir une protection à tous les migrants d’Afrique de l’Ouest, qu’ils aient été secourus dans le désert ou qu’ils soient déjà au Niger en attente de notre aide », a déclaré Giuseppe Loprete, chef de mission de l’OIM au Niger.

Près de 90 pour cent des plus de 8 000 migrants secourus ont été découverts lors de 84 opérations de recherche près des villes frontalières d’Arlit et d’Assamaka.

Malgré le fait que plus de la moitié des quelque 12 000 migrants qui sont arrivés dans les six centres de transit de l’OIM au Niger à ce jour ne possède aucun document d’identité, l’OIM est parvenue à traiter plus de 5 000 demandes de documents de voyage grâce aux efforts des consulats, des ambassades et des autorités nigériennes.

« Nous remercions le gouvernement du Niger et tous les pays d’Afrique de l’Ouest pour la délivrance de documents de voyage valables, qui reste notre principal préoccupation », a ajouté Giuseppe Loprete. « Rien de tout cela ne serait possible sans l’appui constant de l’Union européenne. »

L’OIM aide tous les migrants, Nigériens et ressortissants de pays tiers qui souhaitent rentrer chez eux. Les principaux pays d’origine de ceux qui ont reçu une aide au retour volontaire cette année sont le Mali, la Guinée-Conakry, le Cameroun, le Niger, le Sénégal, la Côte-d’Ivoire, le Libéria, le Nigéria, la Sierra Leone et le Burkina Faso.

Le dernier groupe de 391 migrants bloqués à la frontière est arrivé le 13 juillet. Parmi eux, 315 ont été aidés et transportés vers le centre de transit à Arlit deux jours plus tard ; 64 s’y sont rendus par leurs propres moyens et neuf ont décidé de rentrer en Algérie depuis Assamaka.

Condé faisait partie d’un des récents groupes rapatriés au Niger depuis l’Algérie, après avoir passé deux ans à l’étranger. « Je ne voyagerai plus jamais sans papiers. On n’a peut-être pas tout à la maison mais avec suffisamment de force et de détermination, on peut réussir sa vie n’importe où », a déclaré ce ressortissant de Guinée-Conakry.

Avec sa femme, Condé attend désormais au centre de transit de l’OIM à Agadez une aide au retour volontaire pour rentrer chez lui.

Le nombre de personnes sollicitant une aide est monté en flèche ces dernières années. En 2015, 1 721 migrants ont reçu une aide au retour volontaire vers leur pays d’origine. En 2016, ce chiffre a presque triplé, passant à plus de 5 000. Rien qu’au mois de mai 2018, l’OIM a aidé près de 3 400 migrants à rentrer chez eux volontairement, un record absolu.

L’hébergement dans les centres de transit est volontaire. Les migrants sont libres de partir s’ils le souhaitent. Tous les migrants arrivant au centre sont enregistrés et leur profil est établi. Ils reçoivent un abri, de la nourriture, de l’eau ainsi qu’une aide médicale et psychologique.

L’OIM organise les réservations de billets d’avion et de bus pour tous les migrants qui souhaitent retourner dans leur pays d’origine et met à disposition des accompagnateurs depuis les aéroports et les arrêts de bus.

« Ces trois dernières années, l’UE et ses Etats membres ont contribué à consolider l’approche et à rendre ces retours sûrs et dignes. La coopération a été excellente. Notre objectif est désormais de la renforcer en ajoutant des options supplémentaires aux retours volontaires, comme le développement communautaire, la création d’emploi et le micro-financement, en lien avec notre programme de réintégration, aussi bien dans les pays de transit que dans ceux d’origine », a conclu Giuseppe Loprete.

Les six centres de transit de l’OIM au Niger sont soutenus par le Mécanisme d’intervention et de ressources pour migrants (MRRM), financé par l’Union européenne et cofinancé par l’Agence danoise pour le développement international (DANIDA), le Département britannique pour le développement international (DFID), la coopération allemande et les gouvernements des Pays-Bas, de France et de Suisse.

L’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants et le programme MRRM est financée par le Fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Giuseppe Loprete, OIM Niger, Tel. +227 9219 9503, email : gloprete@iom.int