Communiqué
Global

Le conflit continue de provoquer des déplacements au Soudan du Sud

Sud-Soudan - Les affrontements entre les groupes armés à travers le Soudan du Sud continuent de provoquer des déplacements, notamment dans les zones qui étaient restées relativement stables depuis l’éclatement de la crise en décembre 2013. La nature dynamique du conflit provoque un mouvement permanent de civils qui tentent de fuir les lieux d’insécurité.

Les mouvements de population actuels sont fluides dans plusieurs Etats, notamment ceux d’Equatoria-central, d’Equatoria-oriental, de Jonglei, d’Unité, du Bahr el Ghazal occidental et d’Equatoria-occidental. Ces deux derniers mois, plus de 80 000 personnes ont été déplacés à Wau et 12 000 à Juba.

Au sud d’Equatoria-central, qui était jusqu’ici resté relativement stable, un nombre croissant d’incidents a poussé un grand nombre de civils à quitter leurs habitations en quête de sécurité. Les déplacements sont particulièrement nombreux depuis Yei, où d’après plusieurs informations, les civils sont ciblés par la violence et le harcèlement et touchés par des perturbations dans la distribution d’aide.

« Alors que nous constatons que les besoins continuent de croître, les restrictions rendent l’accès des humanitaires aux personnes vulnérables plus difficiles et permettent difficilement de mesure l’ampleur du déplacement et des besoins actuels tandis que les violences se propagent à de nouvelles zones », a déclaré John McCue, responsable des opérations de l’OIM au Soudan du Sud.

Bon nombre des récents déplacements de population depuis l’Equatoria-central ont eu lieu à travers les frontières sud vers l’Ouganda et le Kenya mais l’insécurité croissante dans certaines zones des comtés de Yei, de Morobo et de Magwi rend le déplacement dangereux pour les civils et peut les empêcher d’atteindre des zones plus sûres.

A Leer, dans l’Etat d’Unité, l’insécurité force les civils à trouver refuge sur les îles voisines, tandis que d’autres se sont rendus dans le sud ou ont atteint le site de protection des civils des Nations Unies à Bentiu. Ces schémas de déplacement au centre d’Unité pourraient s’intensifier si l’insécurité persiste.

Le 4 septembre, l’OIM a rejoint la délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour constater les besoins des communautés déplacés à Wau depuis le début des violents affrontements fin juin. Alors que l’OIM et les organismes humanitaires fournissent une aide d’urgence à travers la ville de Wau, les contraintes d’accès limitent les efforts visant à atteindre des milliers de familles déplacées dans certaines zones du sud de la ville depuis début juillet.

L’OIM a récemment retrouvé accès à Ngisa, au sud de Wau, pour distribuer des médicaments essentiels et évaluer les besoins de santé et d’eau. L’OIM a reçu des informations selon lesquelles des habitants retourneraient dans certaines zones de la ville de Wau, peut-être en réponse à l’amélioration de la sécurité dans la zone ou bien en raison de l’accès limité aux services de secours dans les zones hors de la ville.

Plus de 1,6 million de personnes sont déplacées à l’intérieur du Soudan du Sud, en plus des 786 000 personnes qui ont fui vers les pays voisins depuis décembre 2013. Plus de la moitié du pays (6,1 millions de personnes) a besoin d’aide d’urgence.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Ashley McLaughlin, OIM Soudan du Sud, Tel: +1407 625 8354, Email: amclaughlin@iom.int ou Iain McLellan at Tel: +211 920 885 985, Email: imclellan@iom.int