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Le Kenya ouvre son premier Institut des études sur la migration

Nairobi - L’Institut kenyan des études sur la migration (KIMS) a lancé, la semaine dernière, sa première formation phare, le Diplôme supérieur sur les études migratoires, dont la première volée doit commencer en 2019. Le diplôme du KIMS - premier du genre au Kenya - sera dispensé à l’Institut des études et de la recherche sur la population de l’Université de Nairobi. 

La région de l’Afrique de l’Est reste une région d’origine, de transit et de destination majeure pour les migrants. Le but de la formation est d’améliorer la gestion des migrations nationales et régionales afin de renforcer la capacité des institutions chargés de la gestion des migrations et des frontières au Kenya, ainsi que dans les pays voisins. 

La création d’une formation diplômante sur la migration faisait partie du Programme « Better Migration Management (BMM) » qui vise à améliorer la gestion des migrations dans la corne de l’Afrique. Le BMM est financé par le Fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique et le Ministère fédéral allemand pour la coopération économique et le développement (BMZ). 

Le parcours du KIMS a débuté en 2016, avec l’évaluation des lacunes dans la gestion des migrations au Kenya. Les partenaires de mise en œuvre du BMM, l’OIM et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) apportent au Département des services de l’immigration des services d’évaluation de et des conseils techniques, ainsi qu’une aide à la mise en œuvre du Mécanisme national de coordination sur la migration (NCM). 

Le diplôme d’études post-secondaires sera ouvert aux cadres de niveau intermédiaire du Département de l’immigration ainsi qu’aux fonctionnaires gouvernementaux du Kenya et d’autres régions d’Afrique. 

« Le Kenya ouvrira la formation post-secondaire à d’autres pays d’Afrique car la meilleure gestion des migrations peut être atteinte grâce à la coopération transfrontalière », a déclaré le Dr. Fred Matiang’i, Secrétaire du Cabinet de l’intérieur et de la coordination, lors de la cérémonie de lancement. « Toute personne ayant au minimum le grade de chargé principal de l’immigration doit passer par cette formation avant d’être promu. » 

Le Dr. Matiang’i a également demandé l’inclusion d’un cours de relations publiques dans le programme, assurant qu’il aiderait à améliorer la fourniture des services aux Kenyans et aux autres migrants aux ports d’entrée et de sortie. 

« L’OIM a l’honneur d’être partenaire du gouvernement du Kenya et du Ministère de l’intérieur et de la coordination du gouvernement national dans la résolution des défis qui touchent la gestion des migrations », a déclaré Michael Pillinger, chef de mission de l’OIM au Kenya. 

Il a également adressé ses remerciements au Département des services de l’immigration et au NCM pour avoir pris l’initiative de lancer le KIMS, le décrivant comme le tout premier diplômes d’études post-secondaires au Kenya centré sur les études migratoires. « Le Kenya poursuit sa tradition d’être pionnier dans la région. Le Kenya a été la première nation africaine à rejoindre l’OIM en 1985 », a-t-il déclaré. 

Le lancement du KIMS fait suite à neuf visites d’étude, dont trois concernaient également d’autres pays - Ghana, Soudan et Soudan du Sud - dont les gouvernements souhaitaient apprendre du Kenya et de son NCM. 

« Nous avons eu le privilège d’aider le NCM à tirer parti de l’expertise variée et des conseils des acteurs au profit du Kenya et de l’inclusion des migrants et de la diaspora dans ces processus. Etre un partenaire clé depuis la conceptualisation du KIMS jusqu’au produit final, c’est comme un parent qui voit son enfant devenir une meilleure personne à un moment donné », a ajouté Michael Pillinger. 

L’OIM est l’un des partenaires de mise en œuvre du BMM, avec l’ONUDC, Expertise France, le Département italien de la sécurité publique, CIVIPOL, la GIZ et le Conseil britannique. Outre le Kenya, le BMM couvre également Djibouti, l’Erythrée, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et l’Ouganda. 

L’OIM au Kenya appuiera le KIMS en établissant un laboratoire d’examen des documents qui aideront les officiers à acquérir des connaissances et compétences pratiques dans la validation des passeports et d’autres documents d’identité, afin de détecter la fraude, contribuant ainsi à des migrations sûres, ordonnées et régulières dans la région. Cela s’ajoutera aux efforts de prévention de la traite des personnes et du trafic illicite de migrants. 

Le diplôme d’études post-secondaires couvrira : l’introduction aux études sur la migration ; les questions juridiques en matière de migration ; la migration forcée ; la migration irrégulière ; la diaspora et la participation de la diaspora. La formation abordera également les thèmes suivants : sécurité et gestion des frontières ; méthodes de recherche sur la migration ; effets de la migration dans les pays d’origine et de destination ; gestion des données et de l’information ; politique migratoire ; gouvernance des migrations et leadership pour les spécialistes de la migration. Les étudiants devront également entreprendre un projet de recherche.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Etsuko Inoue, OIM Nairobi, Tel : +254204221000, Email : einoue@iom.int