Communiqué
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Le Malawi organise une consultation nationale sur la migration composite et irrégulière

Malawi - En coopération avec le gouvernement et le Ministère des affaires intérieures et de la sécurité interne, l’OIM au Malawi a organisé une réunion consultative d’une journée pour débattre de la migration composite et irrégulière.

La consultation, qui s’est déroulée à Lilongwe, la capitale, fait suite à la dernière Conférence du Dialogue sur la migration pour l’Afrique australe (MIDSA), qui s’est tenue au Zimbabwe en juillet 2015. Pendant la Conférence, les ministres et les ministres-adjoints chargés des affaires intérieures et de l’immigration dans les pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont approuvé un plan d’action régional sur la migration composite et irrégulière afin de gérer la migration composite et irrégulière dans la région.

« Cette réunion est une étape clé vers l’élaboration et la mise en œuvre d’un cadre au niveau national qui viendra compléter le plan d’action. L’OIM et ses partenaires, le HCR, l’ONUDC et Save the Children, continueront à soutenir les initiatives dans les quatre domaines thématiques prioritaires : la protection des enfants migrants non accompagnés, l’apatridie, le retour et les alternatives à la détention », a déclaré Sikhulile Dhlamini, de l’OIM au Malawi.

Chaque année, des milliers de migrants irréguliers de la corne de l’Afrique, de la région des Grands Lacs et des pays de la SADC risquent leur vie en tentant d’atteindre l’Afrique du Sud. La plupart sont transportés par des passeurs grassement payés, qui se servent du fait qu’il n’existe que peu de possibilités de migration légale. Les migrants passent par le Malawi pour atteindre le Mozambique puis la Zambie, en route vers l’Afrique du Sud.

En raison d’une capacité d’accueil et de retour limitée, les migrants qui sont arrêtés au Malawi finissent souvent dans des prisons surpeuplées, où ils sont enfermés avec des criminels ordinaires, souvent au-delà de leur peine.

Bien que la plupart des migrants soient de jeunes hommes recherchant du travail en Afrique du Sud, les mineurs non accompagnés sont de plus en plus nombreux. Un migrant sur sept aidé par l’OIM à être libéré et à rentrer chez lui au Malawi en 2015 était un enfant non accompagné.

Dans l’espoir de résoudre la situation, l’OIM, le gouvernement et d’autres partenaires cherchent des solutions pour décongestionner les prisons en identifiant des alternatives à la détention, en réexaminant les stratégies de détermination des peines et en amorçant un dialogue avec les pays d’origine afin d’élaborer une politique migratoire globale visant à gérer la migration de manière humaine et dans le bon ordre.

L’atelier a été financé par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’État américain, dans le cadre d’un projet régional de l’OIM visant à gérer la migration irrégulière.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Sikhulile Dhlamini, OIM Malawi, Tel: +265 995109889, Email: sdhlamini@iom.int