Communiqué
Global

Le nombre de mineurs égyptiens non accompagnés arrivés en Italie est monté en flèche en avril

Egypte - Le nombre d’enfants migrants égyptiens non accompagnés (UMC en anglais) arrivés en Italie est monté en flèche en avril 2016. Ils étaient 638 enfants à arriver pendant le seul mois d’avril, par rapport à seulement 34 pendant les trois premiers mois de l’année.

Le nombre total d’UMC arrivés en Italie entre janvier et avril 2015 s’élevait à 18, par rapport à 672 pendant la même période en 2016, soit 37 fois plus.

« L’ampleur sans précédent de la migration irrégulière des enfants vers l’Europe est très alarmante puisqu’un migrant égyptien sur cinq arrivant en Europe est aujourd’hui un enfant », a déclaré Amr Taha, responsable du bureau de l’OIM en Egypte, en ajoutant que l’Egypte était à la fois un pays d’origine pour les UMC tentant d’atteindre l’Europe, et un pays de destination pour les enfants étrangers non accompagnés ou séparés de leurs parents.

Même si les migrants irréguliers égyptiens ne font pas partie des nationalités les plus représentées en Europe, le pourcentage de jeunes et d’UMC égyptiens est le plus élevé de toutes les nationalités, s’élevant à 66% en 2015, soit une hausse de 27% par rapport à 2012.

D’après Amr Taha, les jeunes Egyptiens, qui s’exposent au risque d’abus et d’exploitation à leur arrivée en Europe, partent en raison du manque d’opportunités d’études, de formation et de travail chez eux. Cette tendance est aggravée par le manque d’alternatives de migration régulière vers l’Europe, où les conditions d’obtention de visa les poussent à avoir recours à des passeurs.

Amr Taha explique que pour remédier à la migration irrégulière des UMC égyptiens, davantage d’efforts concertés sont nécessaires des deux côtés de la Méditerranée : l’Egypte doit renforcer ses systèmes d’enseignement technique et de formation professionnelle pour répondre aux besoins du marché du travail, et l’Europe doit fournir un soutien.

En Egypte, la certification des compétences dans les secteurs de forte demande donnerait davantage de possibilité aux jeunes Egyptiens sur les marchés du travail nationaux et internationaux, et donc une alternative à la migration irrégulière.

L’Europe pourrait aussi accroître les quotas de bourses et de programmes de formation et d’enseignement, comme par exemple ERASMUS, qui seraient également une alternative à la migration irrégulière.

Aujourd’hui, l’OIM œuvre en coopération avec le Ministère égyptien des affaires étrangères, avec le Conseil national de l’enfance et de la maternité, et avec le Comité national de lutte et de prévention de la migration irrégulière pour traiter les causes profondes de la migration irrégulière depuis l’Egypte.

Elle soutient également une campagne nationale de sensibilisation sur les dangers de la migration irrégulière et encourage l’établissement d’un mécanisme national de renvoi pour les UMC. Cela permettrait de répondre aux besoins spécifiques des enfants à chaque étape : la détermination du meilleur intérêt, le renvoi vers le fournisseur de services concerné, et la réponse aux besoins immédiats, à moyen et long termes.

L’Egypte a également besoin de plus de migration de main-d’œuvre régulière pour contribuer à son développement. En 2015, elle a reçu environ 20 milliards de dollars en rapatriements de fonds d’Egyptiens travaillant à l’étranger.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Amr Taha, OIM Egypte, Tel: +202-27365140, Email: iomegypt@iom.int