Communiqué
Global

Le recrutement éthique peut protéger les droits des travailleurs migrants népalais

Nepal Ministry of Labour, Employment and Social Security Joint Secretary Umesh Dhungana presents at the national consultation on ethical recruitment. Photo: IOM. 

Katmandou - Des responsables du gouvernement népalais, des acteurs du secteur privé et des représentants de la société civile réunis aujourd’hui à Katmandou ont reconnu que les pratiques de recrutement éthique pouvaient jouer un rôle crucial dans la protection des droits des travailleurs migrants et dans la réduction du risque que les personnes deviennent des victimes de travail forcé ou d’esclavage moderne. 

Les acteurs participant à la consultation nationale organisée par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont reconnu que les travailleurs migrants sont particulièrement vulnérables à l’exploitation dans les phases de recrutement et de déploiement du cycle migratoire, lorsque des agences de recrutement peu scrupuleuses et des agents non accrédités appliquent des frais excessifs, fournissent des informations trompeuses sur les emplois et confisquent les documents d’identité des travailleurs. 

« Il est de plus en plus reconnu que le recrutement éthique est un élément essentiel d’une gouvernance solide des migrations. L’OIM œuvre en collaboration avec le secteur privé, la société civile, les gouvernements et la communauté internationale pour rendre le processus de recrutement plus juste pour les travailleurs, les recruteurs et les employeurs », a déclaré Lorena Lando, chef de mission de l’OIM au Népal. 

« Les travailleurs migrants comblent une importante pénurie de main-d’œuvre. Les employeurs et les gouvernements des pays d’origine et d’accueil doivent donc partager la responsabilité de leur protection tout au long du cycle de migration », a-t-elle ajouté. 

L’OIM défend les pratiques de recrutement éthique à travers des initiatives comme la norme du Système international d’intégrité du recrutement (IRIS) et le projet CREST (Corporate Responsibility in Eliminating Slavery and Trafficking).

Umesh Dhungana, Secrétaire adjoint au Ministère du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, a déclaré que la migration était rarement « un choix » pour les migrants népalais, en raison de l’absence d’opportunités d’emploi chez eux. Le gouvernement s’engage donc à travailler avec la société civile, le secteur privé et la communauté internationale pour promouvoir le recrutement éthique, a-t-il fait remarquer. 

« Le Népal est en train de réexaminer ses accords bilatéraux avec les pays de destination afin de mettre en œuvre le principe de l’ « employeur-payeur » et de réduire ce fardeau qui pèse sur les travailleurs migrants », a-t-il ajouté. 

La migration de main-d’œuvre pour l’emploi à l’étranger joue un rôle essentiel dans le développement socioéconomique et la réduction de la pauvreté au Népal et est une importante source d’emploi pour les jeunes. En moyenne, 800 Népalais quittent chaque jour le pays légalement pour travailler à l’étranger. 

La consultation nationale a été financée par le Fonds de l’OIM pour le développement. Les participants comprenaient des responsables gouvernementaux, des agences de recrutement privées, des organisations de la société civile, des universitaires, des instituts de recherche, des syndicats et les médias. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Lorena Lando, OIM Népal, Tel. +9771446250 (ext. 194), email : iomnepal@iom.int