Communiqué
Global

Le Sri Lanka s’attèle à protéger les victimes de la traite

 

Sri Lanka - Le Sri Lanka se hisse à la hauteur des normes internationales en matière de protection des victimes de traite. Le lancement des « procédures opérationnelles permanentes (SOP) sur l’identification, la protection et le renvoi des victimes de la traite » montre le fort engagement du gouvernement sri lankais à améliorer l’identification des victimes de la traite au sein des groupes vulnérables. Il s’agit notamment d’étrangers détenus pour des dépassements de séjour autorisé par leur visa, de femmes arrêtées pour prostitution et autres infractions liées et de Sri lankais qui se retrouvent eux-mêmes victimes de traite et d’exploitation en travaillant légalement ou illégalement à l’étranger.

La traite des personnes, à ne pas confondre avec le trafic de migrants, est un crime organisé qui s’étend au-delà des frontières et des juridictions. C’est un problème pour le Sri Lanka, à la fois dans le pays et à l’étranger. De nombreux migrants en partance du Sri Lanka sont exposés au risque de traite par des pratiques de recrutement trompeuses et sont sujets à des violences physiques et des abus sexuels, des pratiques s’apparentant au travail forcé, à des restrictions de circulation, à la confiscation de leur passeport, à la détention et aux menaces d’expulsion pour violation de la législation relative à l’immigration. A l’intérieur du pays, les femmes et les enfants sont souvent exposés au risque de traite à des fins d’exploitation sexuelle et/ou de travail forcé par des réseaux criminels peu scrupuleux qui emploient des moyens fallacieux et coercitifs.

La lutte contre la traite et la prévention de ce crime nécessite une approche globale, coordonnée et proactive de tous les acteurs et requiert des actions intégrées sur l’identification, la protection et les poursuites. L’élaboration de SOP est un effort considérable visant à donner du pouvoir aux victimes de traite. « Une approche basée sur les droits a été employée lors de l’élaboration des procédures, en vue de protéger les victimes et de poursuivre les auteurs », déclare M. Wijeyadasa Rajapakshe, Ministre de la justice et des relations du travail.

Suite aux recommandations émises dans le Rapport 2014 sur la traite des personnes, les SOP ont été formulées par l’équipe de travail nationale de lutte contre la traite dirigée par le Ministère de la justice et des relations du travail en collaboration avec l’OIM au Sri Lanka. Ce projet a été soutenu par le Bureau du Département d’Etat américain chargé de contrôler et de combattre la traite des personnes.

Les SOP sont un guide étape par étape destiné à toutes les organisations participant à l’identification et à la fourniture d’aide et de protection aux victimes de traite, notamment à la police sri lankaise, premier intervenant face à la traite et à d’autres crimes liés, afin de les sensibiliser sur leurs rôles et leurs responsabilités. Afin de combattre la traite efficacement, une coordination solide parmi les acteurs est essentielle. Précédemment, il est possible que de nombreuses victimes de traite aient été oubliées, non identifiables ou qu’elles aient eu peur de parler en raison du manque de soutien.

« La plupart des victimes de traite sont réticentes à parler en raison de l’absence d’un cadre de protection. Leur identification, leur renvoi et l’aide qui leur est fournie sont essentiels dans la réponse du pays face à la traite des personnes. La Loi sur l’aide et la protection aux victimes de crime et aux témoins récemment adoptée constitue la base de la mise en œuvre de ces SOP », fait remarquer Giuseppe Crocetti, chef de mission de l’OIM au Sri Lanka.

« L’adoption des SOP pour les victimes de traite au Sri Lanka fait partie d’un processus plus large visant à renforcer le système de lutte contre la traite au Sri Lanka. L’objectif final de tous ces vastes efforts est et restera de protéger et d’aider les victimes de traite, en vue de les rendre autonomes et de libérer notre société de l’une des violations des droits de l’homme les plus omniprésentes : la traite d’êtres humains », déclare Mme Kamalini De Silva, Ministre de la Justice et des relations du travail.

Une fois qu’elles seront mises en œuvre, les SOP amélioreront l’approche centrée sur la victime en matière d’identification, de renvoi et de fourniture de services aux victimes de traite dans l’égalité, la justesse et le respect pour leur dignité et leur vie privée.



Pour plus d’informations, veuillez contacter Maya Karunaratne, OIM Sri Lanka, Tel: +94 (0)11532 5300 Email:mkarunaratne@iom.int