Genève - La 22ème Conférence internationale sur le sida a débuté hier, 23 juillet, à Amsterdam, et se poursuivra jusqu’au 27 juillet. La conférence phare se tient tous les ans depuis 1985 et est devenue la plus grande conférence mondiale en matière de santé. Elle sert de plateforme qui permet aux gouvernements, aux responsables politiques, aux universitaires et aux professionnels de la santé publique du monde entier de regrouper les dernières données en matière de sensibilisation, de science et de droits de l’homme. 

Le thème de la conférence de cette année est Breaking Barriers, Building Bridges (Briser les barrières, construire des ponts) et les efforts seront centrés sur les manières d’atteindre plus efficacement les populations concernées, notamment en Europe de l’Est, en Asie centrale, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, où les données montrent des épidémies croissantes. 

Il existe un lien clair entre mouvement de population et propagation du VIH. Cependant, ce lien n’est souvent pas la priorité pour les médias traditionnels. La migration n’est pas un facteur de risque pour la transmission du VIH mais elle place les personnes dans des situations plus risquées. Les risques qui peuvent pousser les gens à partir sont d’autant plus déterminants. 

« Nous sommes ravis de voir figurer la migration comme une question transversale de la conférence sur le sida cette année, présentée à l’aide de résumés, de présentations orales et de divers événements parallèles, notamment d’une séance parallèle co-organisée par l’ONUSIDA et l’OIM sur le VIH et la migration dans le cadre du programme accéléré [dans lequel les migrants sont identifiés comme une population prioritaire de l’action ciblée] », a déclaré Jacqueline Weekers, Directrice de l’Unité Migration et Santé de l’OIM. 

Entre 2010 et 2017, à travers sa Division Migration et Santé, et en coopération étroite avec les partenaires des gouvernements et des Nations Unies, l’OIM a mis en œuvre 79 projets centrés sur le VIH dans 57 pays, pour un total de près de 100 millions de dollars. Au niveau national, ces projets englobent la distribution de kits de prévention du VIH, la surveillance, la recherche et la modélisation épidémiologique des vulnérabilités au VIH au sein des populations migrantes et mobiles, et la fourniture directe de services liés au VIH et à la santé sexuelle et reproductive aux populations clés, comme le dépistage, le traitement, la prise en charge et le soutien. 

L’OIM aide également les Etats membres à réduire les vulnérabilités au VIH et à répondre aux besoins médicaux spécifiques dont ont besoin les populations migrantes et mobiles. Elle les aide notamment à revoir les politiques liées aux restrictions sur l’entrée en fonction de la séropositivité de l’individu, en vue d’éliminer ces restrictions. 

« Nous sommes fiers du travail qu’accomplit l’OIM dans le domaine de la prévention et de la réponse au VIH et la conférence sur le sida fournit une plateforme pour présenter ces efforts et unir nos forces avec des personnes brillantes à travers le monde, afin de consolider les approches factuelles à l’enrayement et au renversement de l’épidémie de VIH d’ici 2030 », a expliqué le Dr. Poonam Dhavan, conseiller politique de l’OIM en matière de migration et santé. 

Aux côtés de l’ONUSIDA (avec qui un nouveau Mémorandum d’accord a été signé en décembre 2017), des Etats membres et de ses partenaires, l’OIM partage l’engagement commun de répondre effectivement aux nouveaux défis posés à la fois par la migration croissante et par la propagation du VIH, tout en respectant et en préservant les droits de l’homme et la dignité. La communauté mondiale pourra ainsi atteindre la cible 3.3 des Objectifs de développement durable et éradiquer l’épidémie de sida d’ici 2030. 

Rendez-vous ici pour en savoir plus sur le travail de l’OIM contre le VIH. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter la Division Migration et Santé de l’OIM : mhddpt@iom.int