Communiqué
Global

Les migrants autochtones fêtent leur culture et mettent en évidence les défis

Le Bureau régional de l'OIM au Costa Rica se joint au Centre
international pour les droits humains des migrants et à
d'autres partenaires, dont les populations migrantes
Ngäbe-Buglé, pour célébrer le «
mois des migrants ».

Sur le thème: Nï ngäbë büklë
srïbï kä dïë mïkäkä
(fêter les contributions des Ngäbe-Buglé), les
migrants vont partager leur musique, leurs expériences et
leur culture avec les Costaricains.

Chaque année, près de 12000 hommes, femmes et
enfants Ngäbe-Buglé migrent de Panama vers le Costa
Rica durant la saison de la récolte du café.

« Si vous vivez dans les vallées vertes luxuriantes
de Los Santos ou de San Vito, la présence de milliers de
migrants Ngäbe-Buglé travaillant dans les champs fait
autant partie du paysage que les camions débordant de grains
de café rouge vif. Mais pour beaucoup de Costaricains, la
vie de ces migrants reste  inconnue », explique Rosilyne
Borland, de l'OIM.

À San José, les amoureux de musique qui se
rassembleront ce soir pour écouter le groupe populaire
Malpais - qui jouera en direct au Jazz cafe club –
écouteront aussi de la musique traditionnelle locale. Une
partie du produit des ventes de billets servira à soutenir
le projet de santé communautaire Finca Sana, actuellement
implanté dans les exploitations de café.

Mardi prochain, en collaboration avec l'université
nationale et le Ministère de la Femme, un forum vidéo
sera consacré à l'expérience de femmes
migrantes, et des photos prises par un groupe de jeunes
Ngäbe-Buglé seront exposées au Musée des
enfants début octobre.

Les Ngäbe-Buglé sont un groupe de migrants
transfrontaliers, avec une communauté importante à
Panama et une autre plus petite au Costa Rica. Ces migrants
arrivent en septembre et restent jusqu'à ce que le
café soit mûr. Certains restent jusqu'à sept
mois. Beaucoup parviennent à économiser 500 dollars,
assez pour retourner chez eux à Panama et subvenir à
leurs besoins le reste de l'année.

Bien qu'indispensables à l'industrie du café, les
migrants vivent et travaillent souvent dans des conditions
difficiles et inférieures aux normes en vigueur, et font
face à des obstacles pour accéder aux services
sociaux de base. Beaucoup de fermes ont un accès
réduit à l'eau potable, à la cuisine et aux
installations sanitaires. Souvent, des familles multiples
s'entassent dans de petites pièces avec les animaux qui
voyagent avec eux. La malnutrition et la diarrhée chez les
enfants sont récurrentes et les taux de vaccination sont
extrêmement bas.

Pour atteindre ces migrants, l'OIM et les autorités
sanitaires régionales de la Caja Costaricense de Seguro
Social (CCSS) envoient depuis 2003 des équipes mobiles dans
les exploitations de café. Elles ont récemment fait
de même dans une autre région située sur le
chemin des migrations. En 2007, dans le cadre du projet Finca Sana,
l'OIM s'est associée à la CCSS et a formé des
promoteurs autochtone de la santé afin d'éduquer les
personnes en matière de santé dans les
exploitations.

Les travailleurs migrants sont répandus en
Amérique Centrale et sont souvent victimes d'une
marginalisation et d'une exclusion très fortes. L'OIM
espère que le projet Finca Sana servira de modèle qui
pourra être implanté ailleurs dans la région.
Elle discute actuellement avec des partenaires pour étendre
le projet à Panama.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Daniel Redondo

OIM Costa Rica

Tél.: +506. 2221.5348 ext 242

E-mail: "mailto:dredondo@iom.int">dredondo@iom.int

Pour plus d'informations sur le projet Finca Sana, cliquez sur
le lien "http://www.iom.int/jahia/Jahia/pid/2001">http://www.iom.int/jahia/Jahia/pid/2001

Pour plus d'informations sur les migrations
transfrontalières, cliquez sur  "paragraph-link-no-underline" href=
"http://www.iom.int/jahia/webdav/site/myjahiasite/shared/shared/mainsite/published_docs/books/Indiginous_route_final.pdf"
target="_blank" title="">le Lien