Communiqué
Global

Les Nations Unies publient le rapport sur la migration en Thaïlande 2019

Thailand Migration Report 2019 is produced by the UN Thailand Working Group on Migration, which is chaired by IOM. Photo: IOM

Bangkok - la Thaïlande a renforcé sa capacité de gestion des migrations et est sur la bonne voie pour maximiser les avantages de la migration si tout est mis en œuvre pour le bien-être et la protection des migrants, d’après un rapport publié par les Nations Unies en Thaïlande. 

Publié régulièrement depuis 2005, le Rapport sur la migration en Thaïlande 2019 est le dernier d’une série produite par le Groupe de travail des Nations Unies en Thaïlande sur la migration, qui est présidé par l’OIM et réunit 16 organismes des Nations Unies.

Le rapport comprend 11 chapitres qui traite des conditions de travail, de l’accès aux services, des envois de fonds, de la traite des êtres humains et de l’exploitation. Les chapitres sont rédigés par des collaborateurs de différentes agences des Nations Unies et fournissent des informations à jour sur les tendances et les schémas migratoires, ainsi qu’une analyse indépendante des questions relatives à la migration et de l’élaboration de politiques. 

La migration en Thaïlande s’est intensifiée depuis le dernier rapport en 2014. Se basant sur des données de diverses sources, le rapport estime que la Thaïlande accueille aujourd’hui quelque 4,9 millions de résidents non-thaïlandais, une forte hausse par rapport aux 3,7 millions recensés en 2014. 

La plupart d’entre eux proviennent de pays voisins comme le Cambodge, la République démocratique populaire lao, le Myanmar et le Vietnam, représentant quelque 3,9 millions de travailleurs migrants réguliers et irréguliers. D’autres groupes importants sont recensés : 480 000 apatrides, 110 000 professionnels qualifiés et 100 000 réfugiés et demandeurs d’asile. 

La Thaïlande bénéficie grandement de leur présence. Les travailleurs migrants aident à combler la pénurie de main-d’œuvre, contribuent à la croissance économique et sont plus importants que jamais face au vieillissement de la société thaïlandaise. Constituant plus de 10 pour cent de la main-d’œuvre totale, leur travail représenterait entre 4,3 et 6,6 pour cent de Produit intérieur brut de la Thaïlande. 

Pour les migrants et les membres de leur famille, l’emploi en Thaïlande aide à maintenir un niveau de vie et à diminuer la pauvreté dans leur pays d’origine. Jusqu’à 2,8 milliards de dollars sont envoyés aux familles par des moyens légaux dans les quatre principaux pays d’origine chaque année. Ce chiffre passe à près de 10 milliards de dollars si l’on tient compte des flux d’envois de fonds informels. 

Le rapport fait remarquer que d’importantes mesures ont été prises par le gouvernement royal thaïlandais pour lutter contre la traite des êtres humains et les conditions d’exploitation du travail des migrants, notamment des réformes des lois et des organes de réglementation utilisés pour gérer le secteur piscicole, un amendement à l’Ordonnance royale sur la gestion de l’emploi de travailleurs étrangers, l’établissement de Centre d’aide pour les travailleurs migrants et la ratification du Protocole de la Convention sur le travail forcé, 1930 (n° 29). 

Néanmoins, de nombreux migrants continuent de faire face à des difficultés et à rester vulnérables aux exactions. « Même si la situation des migrants en Thaïlande s’est améliorée dans certains domaines depuis le dernier rapport en 2014, de nombreux problèmes persistent. Les réponses politiques apportées risquent de rendre les migrants vulnérables et incertains quant à leur statut juridique en Thaïlande », a écrit Benjamin, collaborateur du rapport. 

La Thaïlande a promulgué des politiques progressives qui garantissent l’accès des migrants à de nombreux services essentiels indépendamment de leur statut juridique, notamment en matière d’éducation et de soins de santé. Mais certains obstacles continuent d’entraver leur utilisation de ces services en pratique. Seuls 51 pour cent des migrants éligibles sont actuellement inscrits dans les régimes d’assurance de santé publique, tandis que quelque 200 000 enfants migrants restent non scolarisés. 

Chaque chapitre du rapport émet des recommandations pour les changements politiques et programmatiques afin d’améliorer la gouvernance des migrations. « Conformément aux nombreux objectifs du Pacte mondial sur les migrations 2018, récemment adopté et approuvé par le gouvernement de Thaïlande, le rapport émet des recommandations clés pour toutes les parties prenantes afin de garantir que la migration reste bien gérée, sûre, ordonnée et régulière », a déclaré Dana Graber Ladek, chef de mission de l’OIM en Thaïlande. 

Deirdre Boyd, Coordonnatrice permanente des Nations Unies, a mis l’accent sur les partenariats dans le rapport. Le gouvernement, le secteur privé, la société civile, les syndicats, les organisations internationales et les médias ont tous un rôle à jouer. « Les Nations Unies sont déterminées à soutenir la Thaïlande dans ses efforts pour établir un cadre de gouvernance à long terme, cohérent et fondé sur les droits qui maximise les avantages de la migration aussi bien pour les migrants que pour la société dans son ensemble », a-t-elle conclu. 

Le rapport sur la migration en Thaïlande 2019 est une publication conjointement rédigée par les membres du Groupe de travail des Nations Unies en Thaïlande sur la migration. Parmi eux figurent la FAO, l’OIM, l’OIT, le HCDH, l’UN-ACT, l’ONUSIDA, le FENU, le PNUD, l’UNESCO, le FNUAP, le HCR, l’UNICEF, l’ONUDC, ONU Femmes, la treate Bank et l’OMS. 

Télécharger gratuitement un exemplaire du rapport :
Pour plus d’informations, veuillez contacter Reuben Lim, OIM Thaïlande, Tel. +66 2 343 9370, email : rlim@iom.int