Communiqué
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Les réfugiés Rohingyas continuent d’affluer à Cox’s Bazar : au moins 2 000 nouvelles arrivées en une nuit

Cox’s Bazar - Au cours des 48 dernières heures, 4 000 réfugiés Rohingyas sont entrés au Bangladesh depuis le Myanmar au point de passage d’Anjuman Para. Traumatisés, affamés et craignant pour leur vie, les réfugiés campaient dehors dans un no man’s land entre les deux pays. Ils traversaient à marée basse lorsqu’ils ont été interceptés par des garde-frontières bangladais.

Jeudi matin à l’aube, les réfugiés (dont bon nombre de femmes et d’enfants vulnérables), qui marchaient depuis plusieurs jours, sont entrés dans le district de Cox’s Bazar, au Bangladesh, avec l’aide des autorités aux frontières. Quelque 1 400 réfugiés se sont rendus dans une zone de transit pour y être enregistrés.

Les réfugiés fuient la violence qui secoue leurs communautés dans l’Etat de Rakhine depuis fin août. Ils rejoignent les 820 000 réfugiés déjà présents à Cox’s bazar, où plus de 607 000 personnes sont arrivées depuis le 25 août.

Pendant la nuit, 2 000 autres Rohingyas ont atteint le point de passage et ont reçu l’aide des autorités bangladaises. Ils ont été assistés par les autorités locales et ont reçu des services médicaux, notamment des vaccins. Les réfugiés jugés extrêmement vulnérables ont été orientés par les organisations humanitaires pour recevoir des soins spécialisés.

L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, dirige un espace d’accueil dans la ville de Balukhali, à Cox’s Bazar. Une aide d’urgence y est apportée en coopération avec Médecins Sans Frontières (MSF), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), ONU Femmes, ainsi que des organisations bénévoles locales et des membres de la communauté locale.

En entrant à Balukhali, les réfugiés ont reçu des matériaux de construction d’abris d’urgence, des trousses d’hygiène personnelle ainsi que des sacs de sable pour consolider leurs abris, réduire l’impact des fortes chutes de pluie et des crues éclair et créer des murs de rétention destinés à réduire les risques de glissement de terrain. L’unité de développement du site de l’OIM avait déjà préparé cette zone pour la réinstallation de réfugiés en provenance de zones très densément peuplées.

« La plupart des personnes à qui j’ai parlé ont marché pendant huit à dix jours pour atteindre la frontière, où ils ont attendu jusqu’à quatre jours pour traverser », a déclaré Olivia Headon, chargée de presse de l’OIM. « Ils ont confié n’avoir plus rien eu à manger ou à boire après les quelques premiers jours. »

Elle a ajouté que certains arrivants ont exprimé leur souhait de retrouver des membres de leur famille qui se trouvaient déjà au Bangladesh, où les premiers intervenants de divers organismes humanitaires leur ont distribué de la nourriture et de l’eau.

Plusieurs Rohingyas ont expliqué qu’ils avaient espéré quitter le Myanmar plus tôt mais qu’ils avaient dû attendre de pouvoir moissonner et vendre leur production pour avoir de l’argent pour le voyage, a expliqué Olivia Headon. « Un homme m’a raconté qu’il avait dû payer quelqu’un pour porter sa mère âgée. »

D’autres continuent d’affluer dans le district de Cox’s Bazar, au sud du Bangladesh. Mercredi, un bateau transportant 42 réfugiés - principalement des femmes et des enfants - a chaviré. Quatre personnes, dont un mineur, ont péri après avoir été happées par les hélices du bateau et ont succombé à leurs blessures.

L’OIM, le HCR et d’autres organisations humanitaires travaillent activement en vue d’améliorer les conditions de vie dans les installations existantes et cherchent des solutions alternatives pour héberger l’afflux de réfugiés.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM à Cox’s Bazar :

Olivia Headon, Tel : +8801733335221, Email : oheadon@iom.int<mailto:oheadon@iom.int&gt;
Shirin Akhter, Tel : +8801711187499, Email : sakhter@iom.int<mailto:sakhter@iom.int&gt;