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Les survivants déplacés par le séisme au Népal se rendent dans des sites plus grands mais le manque d’aide et l’insécurité persistent

Nepal - Trois mois après le séisme dévastateur au Népal, un nouveau rapport de l'OIM montre que les déplacés internes se regroupent dans des sites plus grands, mais le manque de services et de sécurité persiste, malgré l'aide des organisations qui s'activent pour distribuer des articles indispensables.

Le séisme du 25 avril de magnitude 7,8 et la puissante réplique qui a suivi le 12 mai ont coûté la vie à plus de 8 800 personnes, ont détruit 600 000 maisons et en ont endommagé 280 000 autres dans 14 districts, y compris à Katmandou, la capitale.

La troisième matrice de suivi des déplacements (DTM) de l'OIM, publiée cette semaine, montre que le nombre de sites accueillant plus de 50 familles est passé de 77 à 66, tandis que leur population est passée d'environ 49 000 à plus de 53 000. Quelque 104 des 286 sites évalués en mai sont toujours ouverts, ce qui suggère que de nombreuses personnes choisissent de retourner là où se trouve leur maison, généralement à une trentaine de minutes de marche des sites.

La DTM montre que seulement 42 % des lieux évalués ont désigné des comités, un tiers n’a pas l'électricité, et l'éclairage près des latrines et des espaces publics est inadéquat ou non existant dans 84 % des sites évalués.

Elle révèle également que les femmes dans plus d'un tiers des installations ne se sentent pas en sécurité, et seuls sept des sites évalués ont établi des espaces sûrs/sociaux pour les femmes. Vingt-six pourcent des hommes et 30 % des enfants ont déclaré ne pas se sentir en sécurité. Bien que 80 % des sites affirment qu'il existe des possibilités d'éducation pour les enfants, moins d'un quart disposaient d'aires de jeu.

« Même si nous cherchons en aval des solutions plus durables pour aider des centaines de milliers de personnes déplacées à faire face aux mois d'hiver, nous ne pouvons pas perdre de vue le fait qu'il existe des besoins considérables qui ne sont pas encore pris en charge dans des endroits où ils sont venus chercher de l'aide et une sécurité », a déclaré Tom Sinkovits, chef de mission intérimaire de l'OIM au Népal. « Les problèmes de sécurité, en particulier chez les femmes, doivent être traités rapidement et efficacement. De toute évidence, il reste beaucoup à faire. »

La DTM est un outil de gestion de l'information qui observe le statut et le lieu des déplacés internes dans les sites de déplacement temporaire, en recueillant des informations sur les besoins humanitaires et les lacunes en matière d'aide. Les données sont recueillies par le biais d'entretiens avec des informateurs clés dans chaque lieu et de débats en petit groupe avec les hommes, les femmes et les enfants déplacés. Des données supplémentaires ont été collectées pour un sondage détaillé sur les intentions de retour qui sera publié la semaine prochaine.

En plus de gérer la distribution d'importants volumes d'aide de donateurs dans les premières semaines de la situation d'urgence faisant suite au séisme du 25 avril, l'OIM a mobilisé ses propres ressources de donateurs pour acheminer près de 190 000 tôles ondulées qui ont été distribuées par les partenaires humanitaires. Quelque 110 000 tôles supplémentaires sont en cours d'acheminement vers le Népal.

 

L'OIM a également distribué plus de 112 000 bâches en plastique, 16 800 tiges de bambou de 7 mètres et 41 000 couvertures aux partenaires humanitaires, à distribuer aux victimes du séisme.

 

Le nettoyage des débris et l'ouverture de couloirs de transport sont également des priorités dans les trois antennes où l'OIM déploie ses opérations – Gorkha, Chautara et Charikot. À ce jour, 61 bâtiments très endommagés ont été démolis par les équipes dirigées par l'OIM en utilisant des équipements lourds, générant près de 112 000 m³ de débris à nettoyer.

 

La plupart des infrastructures sanitaires du Népal ont également été détruites par le séisme. Une équipe de santé de l'OIM a aidé plus de 700 patients et professionnels de santé à quitter les hôpitaux de Katmandou pour rejoindre des centres de soins secondaires. Mais pour beaucoup, il reste très peu d'infrastructures adéquates pour fournir des soins en physiothérapie ou en psychothérapie lorsqu'ils rentrent chez eux. La création d'une structure transitoire ou à capacité réduite est prévue à Sindhupalchok, l'une des zones les plus touchées, afin de s'assurer que les survivants blessés reçoivent l'aide dont ils ont besoin plus près de chez eux.

Pour plus d'informations, veuillez contacter l'OIM au Népal, Tom Sinkovits, Email: tsinkovits@iom.int, Tel. +977 980 100 9202, ou Paul Dillon, Email: pdillon@iom.int, Tel. +977 980 110 8435.