Communiqué
Global

L’Italie fait don d’un million d’euros pour aider les Afghans démunis de retour d’Iran

Kaboul - Le Ministère italien des affaires étrangères et de la coopération internationale a annoncé un nouveau don d’un million d’euros pour appuyer le travail humanitaire réalisé par l’OIM dans les provinces d’Herat et de Nimroz, à l’ouest de l’Afghanistan, à la frontière avec l’Iran.

Ces cinq derniers mois, plus de 285 000 Afghans sans papiers sont rentrés d’Iran, soit 150 000 de plus qu’à la même période en 2017.

« Bon nombre sont extrêmement pauvres et ont besoin d’une protection, d’une assistance humanitaire et d’une aide à la réintégration. Parmi eux se trouvent des victimes de violence ou des personnes dont les droits ont été violés lors de leur arrestation et de leur détention », a déclaré Roberto Cantone, Ambassadeur d’Italie en Afghanistan.

En avril et mai, un afflux de 20 000 rapatriés était enregistré chaque semaine, en partie en raison de la récession économique qui sévit actuellement en Iran, où la devise a chuté de 30 pour cent par rapport au dollar américain au cours de l’année écoulée.

Dans le même temps, le conflit et le déplacement associé en Afghanistan continuent de monter en flèche. En 2017, environ 600 000 personnes sont rentrées d’Iran et du Pakistan et 360 000 autres ont été déplacées par le conflit.

L’étude financée par le Service de la Commission européenne à la protection civile et à l’aide humanitaire (ECHO) montre que les deux groupes ont du mal à subvenir aux besoins de leur famille en Afghanistan et qu’ils ont souvent recours à des stratégies d’adaptation négatives, notamment en mangeant moins et en économisant de l’argent sur l’éducation de leurs enfants en les envoyant travailler.

L’OIM est active du côté afghan de la frontière avec l’Iran depuis 2007 et dirige un réseau de centres d’examen et de transit. Ces centres fournissent une assistance humanitaire et gèrent les cas de rapatriés les plus vulnérables, notamment les femmes célibataires, les enfants migrants non accompagnés et les cas d’urgence médicale.

Selon l’OIM, au moins 30 pour cent des rapatriés ont besoin d’une assistance humanitaire vitale. Mais en raison des fonds limités, elle ne peut en aider que 7 pour cent environ.

Pour améliorer les procédures d’examen et d’enregistrement à la frontière, l’OIM utilise le financement de l’Italie pour construire un nouveau centre de transit dans la province de Nimroz, au sud-est du pays, où elle œuvre en coopération étroite avec la Direction afghane pour les réfugiés et le rapatriement, ainsi qu’avec d’autres partenaires comme le HCR, le PAM, l’OMS, l’UNICEF, le FNUAP, Relief International et le Conseil norvégien pour les réfugiés.

Le nouveau financement contribuera également au déploiement de services de soutien psychosocial en dispensant une formation au personnel médical dans la province d’Herat et des services spécialisés à 200 rapatriés vulnérables.

Les fonds financeront également les études sur le contrôle du flux aux principaux points de passage aux frontières, réalisées par la Matrice de suivi des déplacements. Les données recueillies sont partagées avec les partenaires afin d’alimenter l’action humanitaire.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Afghanistan, Eva Schwoerer, Email : eschwoerer@iom.int, Tel. +93 729 229 129) ou Emily Reid, Email : ereid@iom.int, Tel. +93 729 228 890