Communiqué
Global

L’OIM aide les réfugiés de retour au Nigéria après avoir fui Boko Haram

Nigéria - Entre le 24 et le 31 mai, l’OIM a enregistré plus de 3 600 réfugiés nigérians dans la petite ville frontalière de Pulka, de retour du Cameroun. L’OIM aide les rapatriés – dont la plupart sont originaires de Pulka – en leur fournissant des abris, de l’aide non alimentaire et les premiers soins psychosociaux et en surveillant les mouvements de population.

Depuis début avril, le Service nigérian de l’immigration a enregistré le retour de plus de 12 000 réfugiés nigérians du Cameroun. Le gouvernement de l’Etat de Borno oriente bon nombre d’entre eux depuis les points d’entrée saturés – notamment à Banki, une autre ville frontalière – vers Pulka, considérée comme leur ville d’origine.

Toutefois, l’approvisionnement en eau est extrêmement limité à Pulka, tout comme les abris. La ville est constamment menacée par Boko Haram. La communauté humanitaire s’attend à ce que ces retours en masse créent davantage de déplacement à mesure que les rapatriés récupèrent leurs logements, chassant ainsi les familles qui y avaient trouvé refuge et créant des problèmes de logement.

En réponse immédiate aux nouvelles arrivées à Pulka, l’OIM a installé des auvents pour protéger les familles du soleil et des fortes pluies. Cinq cents abris seront construits pour reloger les familles ayant trouvé refuge dans une clinique afin de réduire la pression exercée sur la ville.

L’OIM construit 500 autres abris pour loger plus de 3 000 personnes à Gwoza, une ville située à 20 km de Pulka, où l’eau est davantage accessible, rendant plus adéquat l’accueil de cet afflux de personnes. L’OIM a creusé un puits à Gwoza et prévoit d’en forer deux autres.

L’OIM a distribué des articles ménagers à 1 000 familles à Pulka afin de répondre aux besoins de la communauté locale et de la population de retour. Les kits comprennent des ustensiles de cuisine, de la literie, des tablettes de purification de l’eau, du savon et d’autres produits d’hygiène. Les équipes de l’OIM enregistrent les nouvelles arrivées afin de déterminer leur nombre et d’évaluer les besoins en matière d’abris. Elles procèderont également à une opération d’enregistrement biométrique à Pulka la semaine prochaine.

Cette initiative fait partie de la réponse rapide croissante de l’OIM aux défis majeurs dans la région instable du nord-est du Nigéria, où la violence de Boko Haram a déplacé plus de 1,8 million de personnes. Les interventions répondent également aux problèmes des tempêtes de sable et des fortes pluies qui dévastent les camps et les infrastructures dans la région.

Les tempêtes créent également des problèmes imprévus pour les communautés locales et les personnes déplacées. Les fortes pluies qui sont tombées à Maiduguri et dans les zones alentours la semaine dernière ont privé de logement au moins 1 457 personnes. L’OIM remplacera les abris complètement détruits et distribue près de 900 kits composés de bâches, de bois, de clous, de corde et d’outils, pour que les familles puissent réparer les structures endommagées avec l’aide des facilitateurs du site de l’Organisation. L’OIM répare en outre les toilettes, les centres de santé mentale et de soutien psychosocial et d’autres structures du camp sinistrés par les tempêtes.

« Ces interventions sont orientées par les évaluations rapides des besoins réalisées par nos équipes déployant notre Matrice de suivi des déplacements suite à des tempêtes et à des mouvements de population à grande échelle », a expliqué Frank Satana, chargé de l’évaluation rapide et de la réponse de l’OIM au Nigéria.

« La meilleure valeur ajoutée de cette réponse d’urgence est la capacité à évaluer des situations rapidement et de partager ces informations avec nos partenaires », a-t-il ajouté, faisant référence à l’outil de suivi de l’urgence hebdomadaire de l’OIM sur les mouvements de population et aux rapports qui font suite à des événements comme des attaques suicides ou des tempêtes.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Julia Burpee, OIM Nigéria, Tel : +234 906 228 2406, Email: jburpee@iom.int