Communiqué
Global

L’OIM alerte sur les campagnes de désinformation suite à la recrudescence de la violence en RCA

République Centre-Africaine - Lors de l’attaque du bureau de l’OIM à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA), dans la nuit du 27 septembre, les locaux ont été saccagés et la capacité opérationnelle de l’OIM en RCA a sérieusement diminué.

D’autres organismes humanitaires ont également été attaqués et pillés lors des violences, qui ont provoqué la fuite de plus de 30 000 personnes vers 40 sites de déplacement à travers Bangui et Bimbo, au sud-est de la capitale.

Pendant l’attaque, l’aide destinée à plusieurs milliers de personnes toujours hébergées dans les camps de déplacement a été dérobée. Une campagne de diffamation contre l’OIM – suggérant des dérives sectaires dans l’organisation et le stockage d’armes – a également été lancée dans les médias locaux, internationaux et sur les réseaux sociaux par les pilleurs et leurs commanditaires.

L’OIM, qui a déjà aidé plus de 200 000 Centrafricains touchés par le conflit depuis 2013, rejette sans équivoque ces allégations. Elle a prévenu que si ces informations n’étaient pas répudiées par les partenaires de l’OIM au gouvernement, au sein de la communauté internationale et dans les médias, elles pourraient créer une menace à la sécurité du personnel et des opérations de l’OIM.

Les « armes » qui ont été mentionnées par erreur dans plusieurs médias comprenaient des mitraillettes AK-47 et des grenades. L’équipe de l’OIM à Bangui confirme que la mission ne détient aucune arme offensive, mais uniquement des gilets et casques de protection qui sont couramment utilisés par les organisations humanitaires internationales. Environ 35 kits de sécurité ont disparu, vraisemblablement dérobés par les pilleurs.

Pendant le pillage des locaux de l’OIM, des matériaux destinés à des travaux dans le cadre de programmes de travail contre rémunération dans trois districts de Bangui, ainsi que des matériaux pour la reconstruction de plus de 350 habitations, ont été volés. Les œuvres d’art réalisées par une centaine d’enfants touchés par le conflit dans les 1er, 2nd, 5ème et 8ème districts et stockées dans le bureau pour être exposées lors des cérémonies d’ouverture des écoles le 29 septembre, ont été détruites.

L’OIM a ouvert son premier bureau en RCA suite au déplacement massif de près d’un million de personnes en décembre 2013. Avec le soutien de l’Union européenne, du Bureau de l’USAID d’aide en cas de catastrophe à l’étranger (OFDA), du service de la Commission européenne à l’aide humanitaire et à la protection civile (ECHO), du Canada, du Fonds central des Nations Unies pour les interventions d’urgence (CERF) et du Fonds humanitaire commun (CHF), elle a depuis aidé de nombreuses communautés vulnérables et touchées par le conflit à Bangui, à Boda, à Kabo et ailleurs.

Par le biais de son programme pour la préparation des sites et de sa Matrice de suivi des déplacements (DTM), l’OIM aide la communauté humanitaire par le biais du cluster chargé de la coordination et de la gestion des camps (CCCM) qu’elle codirige. La DTM rassemble des données sur les mouvements de populations, sur les lacunes et la réponse humanitaires.

Depuis mars 2014, l’OIM œuvre avec les communautés de tous les districts à Bangui par le biais d’un projet de stabilisation communautaire financé par l’UE. Plus de 19 500 jeunes des huit districts de Bangui ont participé à des rotations de travail contre rémunération de 10 jours, contre 25 000 XFA (environ 48 euros).

Le projet a permis d’aider plus de 100 organisations de la société civile à organiser des activités récréatives pour les communautés visant à créer des espaces de rencontres et de dialogues intercommunaux. Il a également permis de réhabiliter plus de 30 infrastructures par le biais d’un programme de formation professionnelle dans les districts les plus touchés par le conflit. Ces infrastructures comprennent une maternité, le bureau du Maire du 3ème district, des marchés du 5ème district, des centres sociaux et des centres pour les jeunes, des écoles, des ponts et des kiosques d’eau potable dans différents districts.

A Kabo, Moyen Sido, Bangui et Boda, l’OIM a participé aux distributions de nourriture et d’aide non alimentaire et a contribué à la réhabilitation d’habitations de personnes déplacées de retour. Elle travaille main dans la main avec les autorités locales et nationales.

L’OIM en RCA reste engagée dans son mandat humanitaire et continuera de soutenir le processus de transition conjointement avec les autorités, les communautés et la société civile. Elle remercie tous ses partenaires, voisins et bénéficiaires pour leurs témoignages de sympathie et le soutien reçu au cours de la semaine passée.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Anne Schaefer, OIM RCA, Tel.: +236 72 18 76 35

Email: aschaefer@iom.int ou Florence Kim, OIM Genève, Tel+ 41 79 103 0342, Email: fkim@iom.int