Communiqué
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L'OIM appelle à accélérer l’action sur la migration environnementale à l’occasion du Dialogue international sur la migration 2021

New York/Genève - La première session du Dialogue international sur la migration (IDM) de 2021 aura lieu virtuellement entre le 25 et le 27 mai 2021 de 9h00 à 12h00, heure de l’Est. S'appuyant sur les réunions de l’IDM de 2008 et 2011, cette session se concentre sur « l'accélération de l'action intégrée en matière de développement durable : migration, environnement et changements climatiques. » Elle intervient à un moment d'urgence politique croissante au vu des profondes répercussions de la crise sanitaire de la COVID-19 qui lie le climat et la migration aux questions de développement actuelles et futures.

Les catastrophes et changements environnementaux ont toujours été des moteurs importants de la migration. Toutefois, les prévisions relatives aux changements climatiques pour le XXIe siècle indiquent un nombre encore plus important de personnes en situation de déplacement. Les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les inondations, les sécheresses et les tempêtes, deviennent plus fréquents et plus intenses, et les modifications des tendances des précipitations et des températures ont un impact sur les moyens de subsistance et la sécurité humaine.

En 2020, 30,7 millions de personnes à travers 149 pays et territoires ont été déplacées en raison de catastrophes, selon le Centre de surveillance des déplacements internes. Si l'on se projette dans l'avenir, les prévisions de la Banque mondiale font état d'environ 143 millions de migrants climatiques internes d'ici 2050 si aucune mesure climatique n'est prise.

Les confinements et les fermetures de frontières liés à la COVID-19 touchent également les personnes qui se déplacent en raison de catastrophes, des changements climatiques et de la dégradation de l'environnement, ainsi que leur capacité à accéder à des possibilités de revenus. Les gens peuvent se retrouver piégés, dans l’incapacité de fuir les catastrophes ou de rentrer chez eux après une catastrophe. Ceux qui dépendent de la migration saisonnière dans le secteur de l'agriculture, du pastoralisme ou des envois de fonds sont également touchés.

Lors des réunions de l'IDM de 2008 et 2011, les gouvernements et les professionnels ont reconnu les impacts de l'environnement sur la migration, notamment les changements climatiques. Ils ont également identifié les domaines à aborder, notamment les données et la recherche, l'élaboration et la cohérence des politiques, le renforcement des capacités et les réponses opérationnelles. Dix ans après, en 2021, il est temps d'accélérer ces actions et de mettre en œuvre les engagements pris. 

« Nous devons à tous ceux qui sont touchés notre plein engagement dans la mise en œuvre des principes adoptés dans l'Accord de Paris, le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe et le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », a déclaré le Directeur général de l'OIM, António Vitorino.

En tant que principale organisation intergouvernementale dans le domaine des migrations, l'OIM est en première ligne des efforts en matière d’opérations, de recherche, de politiques et de sensibilisation, cherchant à placer la migration environnementale au cœur des préoccupations internationales, régionales et nationales, en collaboration avec ses États membres, ses observateurs et ses partenaires.

Avec cette première session de l'IDM de l'année, l'OIM vise à contribuer à la dynamique politique en vue de la 26ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC COP26), qui aura lieu à Glasgow, en novembre 2021. L'IDM contribuera également aux préparatifs du Forum d'examen des migrations internationales (IMRF) de 2022, qui sera l'occasion pour la communauté internationale - États et partenaires non étatiques - de réfléchir aux progrès accomplis dans le renforcement de la gouvernance des migrations à travers le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. 

Les débats de l'IDM évalueront les liens entre la migration, l'environnement, les changements climatiques, la COVID-19 et le nexus humanitaire-développement-paix. L'IDM offre une plateforme pour promouvoir l'action internationale, régionale et locale et pour faire participer les secteurs public et privé. 

António Vitorino, Directeur Général de l'OIM, ouvrira le dialogue conjointement avec Josaia Voreqe Bainimarama, Premier Ministre de Fidji ; Nasser Bourita, Ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger du Royaume du Maroc ; Runa Kahn, Fondatrice et Directrice générale de l'ONG Friendship, Volkan Bozkir, Président de la 75e session de l'Assemblée Générale des Nations Unies ; Amina J. Mohammed, Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies.

L'IDM bénéficiera des contributions des pays qui défendent l'action en matière de migrations et de changements climatiques, à travers les interventions des ministres du Bangladesh, de l'Égypte, du Maroc, de la Macédoine du Nord et du Royaume-Uni.

Le dialogue inclura également les points de vue des gouvernements, des experts et des professionnels, y compris les hauts représentants gouvernementaux de l'Argentine, du Burundi, du Chili, de l'Union européenne, de la France, du Mexique, des Pays-Bas, de l'Indonésie, du Sénégal, de la Sierra Leone, de la Suède et du Tadjikistan ; les hauts représentants des agences et des conventions des Nations Unies -CCNUCC, ONU-Habitat, HCR, UNICEF, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays et l'OMS- ; des représentants de la Banque africaine de développement, de l'Autorité intergouvernementale pour le développement, du Grand Groupe des Nations Unies pour l'enfance et la jeunesse et du Conseil international des agences bénévoles ; des universitaires de haut niveau de l'University College London et de l'Université de Georgetown ; ainsi que des représentants de la diaspora et du secteur privé de Scatec et de Sow Ranch. L'événement bénéficie également du soutien de partenaires clés de l'OIM, notamment la Plateforme sur les déplacements dus aux catastrophes (PDD), le Climate Vulnerable Forum (CVF) et le Conseil des Maires sur la Migration (MMC).

Les résultats et les recommandations de ce dialogue seront consignés dans le Livre rouge de l'IDM, qui sera largement partagé avec les États membres et les professionnels du monde entier.

Pour plus d'informations sur l'ordre du jour et les documents de réunion, veuillez consulter la page web du Dialogue international sur la migration :

https://www.iom.int/accelerating-integrated-action-sustainable-developme...  

Pour plus d'informations sur le travail de l'OIM en matière de migration, d'environnement et de changements climatiques, veuillez consulter le portail de l'OIM sur la migration environnementale : https://environmentalmigration.iom.int.

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Pour plus d'informations, veuillez contacter l'équipe de l'atelier IDM au siège de l'OIM,

Tél : +41 227 179535,

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