Communiqué
Global

L’OIM apporte une aide à des enfants ougandais victimes de trafiquants au Soudan du Sud

Soudan du Sud - L’OIM a aidé cinq enfants victimes de trafiquants au Soudan du Sud à rentrer en Ouganda.

Les enfants, âgés de 10 à 16 ans, étaient forcés de vendre des marchandises dans les rues de Djouba, capitale du Soudan du Sud. Lors d’entretiens avec le personnel de l’OIM, les enfants ont expliqué qu’ils devaient travailler dans les rues depuis tôt le matin jusqu’au soir, et emballer ensuite les marchandises du lendemain jusque tard dans la soirée.

Des membres de la communauté ougandaise à Djouba ont envoyé les enfants à l’ambassade d’Ouganda. L’OIM a ensuite été prévenue par un fonctionnaire de l’ambassade qui avait reçu une formation dispensée par l’OIM sur la traite des êtres humains. Une ONG partenaire de l’OIM à Djouba a procuré un abri aux enfants, tandis que l’OIM prenait des dispositions pour les renvoyer en Ouganda.  

Les enfants ont été rapatriés par avion mardi en Ouganda, où ils ont été accueillis par le personnel de l’OIM. Certains des enfants ont rejoint leur famille et d’autres ont trouvé un abri par le biais d’une ONG locale. Les plus âgés d’entre eux se verront offrir des possibilités de formation professionnelle en fonction de leurs intérêts afin qu’ils puissent subvenir à leurs besoins en Ouganda.

Des témoignages anecdotiques indiquent que la traite des êtres humains est en augmentation dans les centres urbains du Soudan du Sud. En août 2012, l’OIM a apporté son aide à deux adolescents kenyans victimes de trafiquants, qui avaient été contraints de travailler comme domestiques à Djouba.

Le Soudan du Sud est classé dans la catégorie 2 de la liste des pays à surveiller dans le dernier rapport sur la traite des êtres humains du Département d’État des États-Unis, ce qui indique que le pays ne satisfait pas aux normes minimales pour l’élimination de la traite, mais qu’il déploie des efforts pour y arriver. Le rapport mentionne l’absence de mécanismes adéquats qui permettraient au Soudan du Sud de poursuivre les personnes impliquées dans la traite et de protéger les victimes.

L’OIM travaille avec le Gouvernement afin de remédier au manque de services juridiques, médicaux, psychosociaux et d’orientation destinés aux victimes de la traite. L’Organisation a également lancé un appel de fonds afin de pouvoir réaliser une évaluation de référence visant à déterminer l’ampleur actuelle de la traite transfrontalière et interne au Soudan du Sud

Un domaine essentiel de l’appui apporté par l’OIM concerne le renforcement des capacités techniques du Gouvernement. L’OIM travaille en étroite collaboration avec les Ministères de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères pour former des membres des services de l’immigration et de la police à identifier et aider les victimes de la traite, et à mener une poursuite efficace des trafiquants.

L’aide au retour et à la réinsertion des victimes de la traite est fournie par le biais du Fonds d’assistance global (GAF) de l’OIM. Le GAF est un mécanisme de soutien d’urgence qui permet d’offrir aux victimes de la traite une assistance adaptée à chaque cas particulier. Ce fonds est financé par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’État des États-Unis.

Pour plus d’informations, prière de contacter

Matt Graydon
OIM Djouba
Courriel : mgraydon@iom.int