Communiqué
Global

L’OIM distribue des kits d’hygiène aux familles somaliennes déplacées

Somalie - L'OIM et ses partenaires du cluster chargé de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène (WASH) en Somalie ont distribué des kits d'hygiène à 1696 familles à Doolow, petite ville frontalière poussiéreuse prise entre la Somalie et l'Éthiopie. Doolow est une destination majeure pour les déplacés internes qui fuient le conflit.

Chaque kit comprend un saut, un jerrican, une barre de savon et des tablettes de purification de l'eau. La distribution faisait suite à une évaluation réalisée par l'unité chargée de la sécurité alimentaire et de l'analyse de la nutrition qui a révélé une importante détérioration de la situation alimentaire chez les déplacés internes à Doolow, à Dhobley, à Gaalkayco et à Bulo Burto. Cette situation était en partie due à des problèmes de santé liés à l'hygiène.

Un enfant somalien sur 10 meurt actuellement avant l'âge d'un an. La diarrhée aqueuse aiguë et la malnutrition qui en découle en sont les causes principales. Dans les camps de déplacés surpeuplés, l'accès à l'eau salubre est limité. Le nombre de latrines est rarement suffisant, provoquant souvent la défécation à l'air libre et la contamination fécale des rivières à proximité et de l'eau potable.

Deka Osman Hassan, grand-mère de 72 ans, vit dans le camp de déplacés internes de Kabasa avec ses petits-enfants depuis seulement 16 jours. Elle a déclaré avoir fui Dinsor en raison de l'insécurité et de la menace de famine.

« Nous risquions d'être pris entre les tirs des militaires et des rebelles et nous avons peur. Nous avons fui nos maisons et avons effectué un long périple à pied, transportant autant de poids que notre dos nous le permettait », a-t-elle confié.

Halima Abdullahi Sheik, mère de 39 ans, vit désormais dans le camp de déplacés de Kabasa avec ses cinq enfants. Ils ont aussi fui Dinsor, en marchant sous un soleil de plomb pendant neuf jours. Elle aussi a fui en raison de l'insécurité, de la famine et de la sécheresse, qui ont eu raison de son bétail.

« Nous sommes arrivés au camp de Doolow et nous nous

sommes rendus compte qu'il n'y avait pas suffisamment de conteneurs pour stocker l'eau, pas assez d'eau salubre, et que les installations sanitaires étaient en piètre état. Mais grâce aux kits d'hygiène que nous avons reçus aujourd'hui, nous avons un accès à l'eau salubre, des jerricans pour la stocker et des tablettes pour la purifier », a-t-elle expliqué.

La promotion de l'hygiène faisait partie intégrante de la distribution des kits. L'OIM et ses partenaires ont diffusé des informations sur l'utilisation des tablettes de traitement de l'eau, sur le nettoyage des conteneurs de stockage de l'eau, sur le lavage des mains, sur l'hygiène alimentaire et sur l'utilisation appropriée des installations sanitaires.

« Nous sommes submergés par le nombre croissant de déplacés internes dans ce camp déjà débordé. La principale source d'eau pour cette communauté est la rivière, mais à cause de sa contamination, de nombreuses personnes, notamment des enfants et des mères, tombent malade. Cette distribution de kits d’hygiène arrive à point nommé. Je demanderai tout de même aux donateurs de redoubler d'efforts, car tant que les opérations militaires se poursuivront autour de Doolow, nous continuerons de recevoir des familles déplacées », a déclaré Abdiqani Abdullahi Abayle, chef de la Section 5 du camp de Kabasa, qui a aidé à coordonner la distribution.

« Il s'agit d'une urgence humanitaire qui pourrait rapidement se transformer en une catastrophe si nous n'agissons pas assez rapidement pour y faire face. Améliorer l'hygiène est essentiel pour sauver des vies et contenir les épidémies de maladies dans ces camps de déplacés surpeuplés », a déclaré Gerard Waite, chef de mission de l’OIM en Somalie.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Omar Khayre, OIM Somalie, Tel: +254 708 985 812, Email: okhayre@iom.int