Communiqué
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L’OIM en Afrique du Sud lance un projet pour établir des communautés de diversité et de paix

Afrique du Sud - Avec le financement de la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA) et la Société du développement industriel (IDC), l’OIM lancera, ce mois-ci, un projet d’établissement et de renforcement des communautés de diversité et de paix dans la province du Cap occidental en Afrique du Sud.

Ce projet de 9 mois sera mis en œuvre par le biais de l’Agence pour l’éducation des réfugiés, la formation et la promotion (ARESTA), une ONG locale basée au Cap, connue pour mettre en œuvre des projets ayant pour but d’intégrer les migrants dans les communautés d’accueil.

Le nouveau projet s’appuiera sur un projet pilote mis en œuvre avec succès en 2011 : « établir et renforcer les communautés de diversité et de paix », qui a pour objectif de renforcer la cohésion communautaire dans les zones touchées par la violence, par les tensions chroniques ou par la marginalisation extrême de certains sous-groupes. Le projet vise à permettre aux membres des communautés d’assurer la médiation et de résoudre les conflits sociaux lorsqu’ils font surface.

Pour de nombreux ressortissants étrangers, le retour vers leur pays d’origine n’est pas une solution envisageable. Ce projet permettra de sensibiliser davantage les communautés sur les questions de migration, d’accroître la tolérance et d’atténuer les tensions et la mauvaise perception des migrants en organisant des ateliers pédagogiques, des campagnes d’information et des manifestations sportives et culturelles.

Des tensions existent entre la population locale et les ressortissants étrangers dans de nombreuses communautés, y compris au Cap occidental, comme le montrent les récents accès de violence et actes d’intolérance à l’encontre des commerçants étrangers dans certaines zones de la province.

Ces éruptions de violence et les tensions sous-jacentes entre les communautés d’accueil et les migrants ont mis en évidence la nécessité de renforcer la paix et de régler les conflits.

L’OIM œuvre en collaboration étroite avec le gouvernement d’Afrique du Sud et les organisations de la société civile pour améliorer la gestion de la migration irrégulière afin d’atténuer les vulnérabilités des migrants et de favoriser leur acceptation par les communautés d’accueil.

L’étude de l’OIM intitulée « Vers la tolérance, la justice et la dignité : dénoncer la violence à l’encontre des ressortissants étrangers d’Afrique du Sud », réalisée en 2009 après les attaques de 2008, met en avant la nécessité de promouvoir des réformes positives et de bâtir des structures de gouvernance locale visant à encourager des modèles exemplaires de gouvernance et à promouvoir des dirigeants engagés en faveur de la tolérance et de l’Etat de droit.

Les interventions doivent non seulement être limitées aux appels à la tolérance mais aussi promouvoir une culture soucieuse des droits de l’homme au sein du peuple sud-africain, en attirant l’attention sur les lois du pays, sur les droits des différents groupes et sur les mécanismes de lutte contre la discrimination.

« Les migrations jouent un rôle essentiel dans notre vie. Que je migre du Cap oriental vers le Cap occidental pour trouver un emploi, ou du Zimbabwe vers l’Afrique du Sud à la recherche d’une vie meilleure, ou si je fuis la violence et la persécution en Somalie pour demander l’asile en Afrique du Sud, nous sommes tous, ou avons tous été à un moment, des migrants. La pensée Ubuntu n’a pas de frontières, les valeurs de l’amour et de la bonté font partie de la culture africaine. Il a toujours été dans notre nature d’accueillir nos visiteurs », déclare le Dr. Erick Ventura, chef de mission intérimaire de l’OIM en Afrique du Sud.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Gaone Dixon
OIM Pretoria
Tel. +27 82 815 5161
Email: gdixon@iom.int