Communiqué
Global

L'OIM et le HCR demandent une enquête vigoureuse après la mort de dizaines de personnes dan une camion abandonné au Texas

Tijuana – Image d'archive d'un groupe de migrants au nord du Mexique arrivant à la frontière pour entrer aux Etats-Unis lors d'une opération accompagnée par le personnel de l'OIM. Photo : OIM/Alejandro

Genève – L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, sont choquées et profondément attristées par le décès de dizaines de personnes découvertes hier dans un camion abandonné dans l'Etat américain du Texas.

Les organisations appellent à mener une enquête vigoureuse et à poursuivre en justice tous les responsables.

Bien que toutes les circonstances autour de ce tragique incident, notamment les nationalités de nombreuses personnes décédées, ne soient pas encore connues, les corps d'au moins 50 personnes ont à ce jour été retrouvés dans le camion à San Antonio, à environ 250 km (155 miles) de la frontière avec le Mexique. Selon les médias citant les autorités locales, les survivants, dont des enfants, se rétablissent à l'hôpital de coups de chaleur et d’épuisement.

« Ce n'est pas la première et ce ne sera pas la dernière tragédie de ce genre, car les passeurs continuent de s'en prendre aux migrants et à d'autres personnes vulnérables qui ne cherchent qu'une vie meilleure pour eux et leur famille », a déclaré Michele Klein-Solomon, Directrice régionale de l'OIM pour l'Amérique centrale, l’Amérique du Nord et les Caraïbes.

« Nous pleurons avec les familles la perte de leurs proches et appelons les autorités des deux côtés de la frontière à enquêter  de façon vigoureuse et à traduire en justice tous ceux qui, par leur cruel mépris de la vie humaine, ont contribué à ce terrible incident».

Selon le Projet de l'OIM sur les migrants disparus, depuis 2014, près de 3 000 personnes ont disparu ou péri en tentant de traverser la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Cette dernière tragédie porte le nombre total de décès pour les six premiers mois de l'année à 290.

« En l'absence de voies d'accès suffisantes vers la sécurité, des personnes vulnérables et prêtes à tout continueront d'être la proie des passeurs ou d'être contraintes de recourir à des mesures désespérées pour franchir les frontières. Parmi ceux qui entreprennent ces périples figurent des demandeurs d'asile et des réfugiés fuyant la violence, la persécution et les violations des droits de l'homme, ainsi que des migrants, des victimes de traite et d'autres personnes », a déclaré Matthew Reynolds, représentant du HCR aux Etats-Unis et aux Caraïbes.

« Ce qu'il faut, ce sont des alternatives plus sûres à ces dangereux mouvements irréguliers, garantissant un accès rapide aux procédures d'asile pour ceux qui cherchent une protection internationale. Prévenir les pertes de vies humaines doit être la priorité pour tous ».

Les personnes qui se déplacent le long de cet itinéraire sont régulièrement exposées à de graves violations des droits de l'homme et à l'exploitation par des groupes criminels.

L'OIM et le HCR continuent d'appeler à agir concrètement pour réduire les pertes de vie le long des routes migratoires dans le monde entier en encourageant la coopération régionale pour protéger les droits et la vie des personnes en situation de déplacement, tout en s'attaquant aux causes profondes des déplacements et des migrations dangereuses ou irrégulières, conformément aux objectifs du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et du Pacte mondial pour les réfugiés.

Récemment, les chefs de neuf organismes des Nations Unies et de trois organisations internationales ont appelé les gouvernements et d’autres acteurs à sauver des vies et à prévenir les disparitions de migrants. La déclaration appelle spécifiquement les États à respecter les obligations découlant du droit international, notamment des droits de l'homme, en défendant le droit à la vie et le droit à la santé de chaque personne, quels que soient sa nationalité, son origine ethnique ou sociale, son sexe, son statut migratoire ou autre, de même que le droit à la vie de famille, l'intérêt supérieur de l’enfant et l'interdiction absolue des disparitions forcées et des détentions arbitraires, entre autres.

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Pour plus d'informations, veuillez contacter :

OIM

A Genève : Safa Msehli, smsehli@iom.int, +41794035526

A San José : Jorge Gallo, jgallo@iom.int, +506 2212.5352

A Mexico : Alberto Cabezas, acabezas@iom.int, Tel : + 5215545258321

HCR

A Washington, Kevin Keen, keen@unhcr.org, +1 202 914 8172

A Mexico, Sibylla Brodzinsky, brodzins@unhcr.org, + 52 55 80485054

A Genève, Shabia Mantoo, mantoo@unhcr.org, +41 79 337 7650