Communiqué
Global

L’OIM évacue les migrants tchadiens bloqués au Cameroun

Cameroun - Deux ans depuis le début du conflit en République centrafricaine (RCA), l’OIM continue d’aider les migrants tchadiens bloqués au Cameroun à rentrer chez eux. Les migrants vivaient en RCA et ont dû fuir pendant le conflit.

Le week-end dernier du 29 août, l’OIM a transporté 129 migrants tchadiens depuis le Cameroun vers le Tchad par la route avec le financement du Fonds central des Nations Unies pour les interventions d’urgence (CERF).

Le déplacement fait suite à des opérations menées en début d’année visant à aider 191 migrants originaires du Libéria, du Niger, du Sénégal, de Côte-d’Ivoire et du Tchad qui vivent toujours dans des sites de transit construits par l’OIM à Kentzou et à Garoua Boulai, à l’est du Cameroun à la frontière avec la RCA, à rentrer chez eux.

Environ 299 Nigérians vivent toujours dans les sites, en attendant leur rapatriement. L’OIM fournit un abri, de l’eau, des services d’assainissement et d’hygiène (WASH) et des services médicaux dans les sites depuis mai 2014. Le Programme alimentaire mondial a fourni de la nourriture.

En raison de la crise en RCA, qui a débuté en décembre 2013, plus de 18 000 migrants du Tchad, du Burkina Faso, de Côte-d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Nigéria, du Sénégal et du Soudan ont été contraints de fuir vers le Cameroun.

« Nous travaillons avec l'Ambassade du Tchad au Cameroun, avec nos collègues de l'OIM au Tchad ainsi qu'avec les autorités camerounaises et tchadiennes afin de garantir le transport du groupe par la route en toute sécurité », a déclaré Roger Charles Evina, chef de mission de l'OIM au Cameroun. « Il a fallu longtemps pour approuver leur demande de rapatriement en raison des problèmes de sécurité. »

Le personnel médical de l'OIM a dispensé des examens médicaux d'aptitude au voyage et s'est rendu au Tchad avec les migrants. L'OIM a également distribué des repas chauds et de l'eau pendant le voyage. Les migrants ont également reçu des kits d'aide non alimentaire qui comprenaient des couvertures, des moustiquaires, des matelas et des ustensiles de cuisine à leur arrivée au Tchad.

« Le plus gros défi pour ce dernier groupe de rapatriés tchadiens et pour les 60 000 autres qui sont toujours hébergés dans les sites temporaires à N’Djamena, la capitale du Tchad, et dans le sud du pays, est leur réintégration, leur stabilisation et la cohésion sociale avec les communautés d'accueil », a déclaré le Dr. Qasim Sufi, chef de mission de l’OIM au Tchad. « Nous appelons la communauté donatrice à continuer de fournir une aide financière à l'OIM », a t-il ajouté.

Une autre conséquence de la crise est celle de nombreux migrants qui sont dans l'incertitude concernant leur identité culturelle. « Les tensions entre les communautés provoquées par la crise en RCA ont provoqué le retour de personnes dont les ancêtres avaient quitté le Tchad il y a plusieurs décennies », a expliqué Torsten Haschenz, chef de mission de l'OIM en RCA. « Ces personnes ‘retournent’ dans un pays dans lequel ils n’ont parfois jamais vécu », a-t-il ajouté.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Roger Charles Evina, OIM Cameroun, Tel: +237 652 234 640, Email: revina@iom.int ou le Dr. Qasim Sufi, OIM Tchad, Tel: +235 62900674, Email qsufi@iom.int