Communiqué
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L'OIM facilite le déplacement de 99 Rohingyas secourus vers un centre de longue durée à Aceh

Une infirmière de l'OIM apprend aux enfants comment se laver les mains avant de manger.  Photo : OIM/Martini Sitompul

Nord d’Aceh - Près de trois semaines après leur sauvetage au large du nord d’Aceh, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a transporté les 99 Rohingyas d'Aceh vers un centre de longue durée, vendredi (10/07). Le groupe, composé principalement de femmes et d'enfants, avait été hébergé dans un abri temporaire, suite à leur débarquement le 24 juin, après avoir été bloqué en mer pendant plus de 120 jours.

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En étroite coordination avec les autorités locales, l’OIM a organisé trois bus et deux camions pour transporter le groupe et ses quelques biens ainsi que tous les articles reçus de diverses entités depuis son arrivée. Des préparatifs coordonnés ont permis de s'assurer qu'à l'arrivée du groupe, toutes les installations appropriées étaient en place.

Avant que le groupe ne quitte l'abri temporaire, l'OIM a organisé un briefing complet, tout en rappelant au groupe les protocoles stricts contre la COVID-19 pour leur sécurité.

Un homme de 32 ans a exprimé sa gratitude et celle du groupe : « Nous sommes maintenant dans un abri sur la terre ferme. Nous n'avons aujourd’hui plus peur de mourir soudainement, peur qui était omniprésente sur le bateau. Nous recevons de la nourriture et des soins ici. Je suis très heureux de voir le personnel de l'OIM ici chaque jour dans le centre. Nous sommes reconnaissants d'être sur la terre ferme. »

« Nous avons été transférés dans ce nouvel endroit, il faudra donc peut-être quelques jours pour tout comprendre ici, mais je suis heureux de la nourriture reçue et surtout de mon traitement organisé par l'OIM à l'hôpital. Je suis optimiste quant à une vie meilleure dans les jours à venir », a déclaré une femme de 45 ans.

« Je suis heureuse d'être ici. Nous recevons régulièrement de la nourriture, l’hébergement est très bien. Nous sommes contents des articles que nous avons reçus de l'OIM et d'autres organisations », a ajouté une femme de 23 ans.

Le groupe a porté des masques et pratiqué la distanciation physique pendant le voyage, en gardant à l'esprit plusieurs formations de sensibilisation à la COVID-19 que l'OIM leur avait dispensées ces dernières semaines, en collaboration avec le département local de la santé.

Louis Hoffmann, chef de mission de l'OIM en Indonésie, a salué les efforts déployés 24 heures sur 24 par le gouvernement, ainsi que par son équipe et ses partenaires sur le terrain. « Nous travaillons en étroite collaboration avec le groupe de travail national sur les réfugiés et sommes ravis de faire de même au niveau local.  Cela garantit un leadership local et une réponse intégrée et multisectorielle qui prendra en compte les besoins des nouveaux arrivants, ainsi que de la communauté. Nous saluons ici le rôle de coordination du groupe de travail local, qui fournit à toutes les parties prenantes les plateformes de coordination nécessaires pour organiser les activités et éviter la duplication des efforts pour répondre aux besoins de chacun. »

Il a ajouté que l'OIM participe activement à tous les groupes qui ont été créés pour coordonner la réponse, allant des abris, de la nourriture et de la nutrition jusqu'à la santé, l'eau, l'assainissement et l'hygiène. L'équipe médicale de l'OIM a notamment mis en place un système d'orientation sur le terrain, afin de s'assurer que les besoins sanitaires au-delà des soins primaires soient également satisfaits.

Une fois que le groupe s'est installé dans le nouvel abri, les équipes de l'OIM ont distribué des kits d'hygiène adaptés aux différents besoins des enfants, des femmes et des hommes du groupe.

Les réservoirs d'eau et les lavabos dont l’OIM avait fait don à l’abri temporaire ont également été transférés dans le nouvel abri, afin que le groupe et toute personne entrant dans le centre puissent prendre les précautions nécessaires pour faire face à la pandémie et contribuer à la sauvegarde du bien-être du groupe.

Au cours des derniers jours, le groupe a été formé à la désinfection et au lavage régulier des mains. Des séances spéciales ont été organisées pour les enfants sous la forme de contes et de spectacles de marionnettes dirigés par l'OIM et l'ONG locale Rumah Zakat.

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L'OIM a également soutenu le Comité international de la Croix-Rouge dans l'activité essentielle de rétablissement des liens familiaux pour le groupe. Une fois les membres de la famille retrouvés, le groupe a la possibilité d'appeler sa famille à la maison et de l’informer qu'ils sont en bonne santé et en sécurité.

Après quatre mois et dix jours passés en mer, ces liens sont essentiels pour le bien-être mental du groupe et de leur famille au pays. En outre, l'OIM a facilité le partage des informations nécessaires avec le groupe, et a également organisé des conseils professionnels pour ceux qui avaient besoin d’une attention et de soins spécialisés.

Les services d'interprétation fournis par l'OIM continuent de constituer un pont de communication essentiel entre le groupe, le gouvernement et les principales parties prenantes, à mesure que les nouveaux arrivants s'adaptent à leur environnement et que les besoins et les points d'accès aux services sont identifiés.

Bien que ce groupe vulnérable soit bien pris en charge, des inquiétudes subsistent concernant les autres personnes qui pourraient être bloquées en mer, après avoir pris le bateau au printemps en quête de sécurité et de protection.

La réponse d'urgence de l'OIM pour soutenir les Rohingya à Aceh est financée par le Service de l’UE à la protection civile et opérations d'aide humanitaire (ECHO).

Pour plus d'informations, veuillez contacter Patrik Shirak, OIM Indonésie, Tel : +622157951275, Email : pshirak@iom.int ou Itayi Viriri, Bureau régional de l'OIM pour l'Asie et le Pacifique à Bangkok, Tel : +63 917 890 8785, Email : iviriri@iom.int