Communiqué
Global

Mobilisation des communautés rurale en vue de les inciter à utiliser les remises de fonds pour participer au développement

En vue du Dialogue de haut niveau sur les migrations
internationales et le développement de
l’assemblée générale des Nations Unies
qui débutera à New York la semaine prochaine, un
programme mené conjointement par l’OIM et le PNUD au
Tadjikistan démontre l'impact positif des remises de fonds
des migrants sur le développement des communautés
pauvres.

Avec plus de 620 000 émigrés – un foyer sur
quatre compte un émigré en son sein – le
Tadjikistan est le pays le plus pauvre et le plus fragile
économiquement des pays de la CEI. La migration pour le
travail est souvent perçue comme étant le seul moyen
d’échapper à la pauvreté dans une zone
propice aux tremblements de terre dont 93% du territoire est
montagneux.

Les remises de fonds envoyées par les migrants, qui
représentaient 100 millions de dollars en 2001 et qui se
sont élevées à plus de 650 millions de dollars
l’an dernier, ont créé une hausse de la demande
intérieure en biens et soutiennent la croissance
économique.

Le Tadjikistan connaît un afflux de capitaux dans les
zones rurales où se concentre 72 pour cent de la population.
Toutefois, l’argent est généralement
utilisé pour couvrir les besoins quotidiens ou mis de
côté pour faire face aux besoins de la famille,
conséquence du peu de ressources disponibles en vue de
soutenir l’esprit d’entreprise et le développement
économique dans les zones rurales.

 « Près de 30% de la population masculine
originaire des zones rurales vit à l’étranger,
» affirme le chef de mission de l’OIM à
Douchanbé, Mahmoud Naderi. « Nous ne pouvons
sous-estimer le fait que les migrations pour le travail
représentent un facteur de changement,
particulièrement dans les zones rurales pauvres du
Tadjikistan. C’est pour cette raison que nous devons inciter
les migrants qui retournent chez eux à investir.»

Mené conjointement par l’OIM et le PNUD, un projet
pilote a permis la mise en œuvre de plusieurs projets
d’amélioration des infrastructures à petite
échelle, avec par exemple la réhabilitation
d’écoles, la reconstruction de ponts et le nettoyage de
réservoirs d’eau, grâce à des fonds de
l’OIM et du PNUD, et aux remises de fonds.des migrants.

Plus de 170 migrants ayant choisi de retourner chez eux et
familles de migrants dirigées par des femmes ont suivi une
formation en vue de créer leur propre activité.
Ainsi, 152 d’entre eux ont pu investir près de 40 000
dollars pour réaliser leurs projets grâce aux fonds de
ces deux organisations.

Ce programme a été étendu à 15
communautés dans la vallée de Zarafshon où
l’on dénombre un nombre significatif de foyers de
migrants, grâce aux Jamoat Resource Centers (des centres de
ressources ruraux) déjà existants.

Les communautés détermineront les projets
d’infrastructures qu’elles estimeront nécessaires
et importantes pour elles, en donnant la priorité aux
projets qui auront le plus d’impact sur leur vie et sur
lesquels les familles de migrants seront disposées à
investir le plus. L’OIM et le PNUD réuniront les fonds
et, au terme du projet, des associations de foyers de migrants
seront créées afin de recueillir les remises de fonds
en vue du développement des communautés.

 « Nous avons constaté, grâce au projet
pilote, que quelques milliers de dollars pouvaient suffire pour
changer la vie des gens dans les communautés pauvres. Nous
savons qu’en élargissant ce programme, nous pouvons
changer les choses, non seulement parce que nous pouvons construire
ou rénover, mais aussi parce que cela représente un
investissement pour le futur, grâce au lien que nous
établissons entre les migrations et le développement
» affirme Mahmoud Naderi.

Ce programme permettra, en outre, de former les familles de
migrants à la gestion du budget familial en vue d’une
meilleure utilisation des remises de fonds.

L’OIM informera également près de 2000
familles dans les communautés visées sur les
réalités des migrations pour le travail, de la traite
des êtres humains, et sur le HIV et le SIDA grâce aux
conseillers du Centre d’information pour les migrants pour le
travail de Doushanbé, géré par l’OIM.

L’Organisation travaillera également en vue de
renforcer les capacités des centres de ressources à
destination des communautés sur les questions liées
aux migrations, sur le travail avec les familles de migrants afin
de les inciter à investir les remises de fonds dans le
développement de leur communauté. Cela
représentera une source durable de compétences qui
rendra possible une amélioration du tissu social et
économique de ces communautés rurales au terme de ce
programme.

Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Mahmoud Naderi

OIM Dushanbe

Tél. : +99 23 72 21 03 02

E-mail : "mailto:Mnaderi@iom.tajnet.com">Mnaderi@iom.tajnet.com