Communiqué
Global

Mozambique : Réinstallation et reconstruction après le passage des cyclones Idai et Kenneth

IOM CCCM and Shelter clusters begin distributing shelter kits to families in Ndeja. Photo: IOM

Camp de Ndeja, province de Sofala - Une saison est passée depuis que le cyclone Idai de catégorie 4 a dévasté et déplacé quelque 1,85 million de personnes à travers la province côtière de Sofala et le centre du Mozambique. Pendant cette période, des experts techniques de l’Organisation internationale pour les mgirations (OIM) ont contribué à la réponse humanitaire du gouvernement en fournissant des services d’abris, de gestion des camps, de santé, de protection et d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) dans les districts de Sofala, Manica, Tete et Zambezia.

Depuis la ville de Beira, l’Agence de gestion des catastrophes du gouvernement (INGC) a reçu l’aide opérationnelle de l’OIM, notamment en matière de gestion et de coordination des camps (CCCM), et à travers la distribution d’aide non alimentaire et de kits d’abris pour les communautés réinstallées, financées par l’ECHO, l’USAID, l’Italie, l’UKAID, le Japon, l’Irlande et la Suisse.

Le 27 juin 2019, les groupes des activités CCCM et des abris, pour qui l’OIM agit en tant que dirigeante et codirigeante avec la FICR respectivement, se sont rendus dans un nouveau site temporaire à Ndeja, pour participer à la distribution de 71 kits d’abris contenant des couvertures, des bâches en plastique et des boîtes à outils, pour aider les familles récemment réinstallées à construire un abri rudimentaire.

Christina Armando, résidente de Ndeja récemment réinstallée, faisait partie de la population touchée qui a reçu un kit pour construire un abri. « Nous avons tout perdu : la maison, les stocks de nourriture, les animaux, les vêtements et tous nos effets personnels. Je suis arrivée seule à Ndeja depuis Muda lorsque le gouvernement nous a alloués une nouvelle parcelle de terrain », a-t-elle confié, se tenant près de la parcelle de terrain qu’elle a passé la matinée à nettoyer avant l’arrivée des kits.

Originaire de Tete, Christina vivait à Muda lorsque le cyclone Idai s’est abattu, détruisant la maison familiale. Son mari et ses deux enfants sont toujours à Muda et elle espère qu’ils pourront bientôt la rejoindre à Ndeja. « Je me sens mieux de savoir que nous aurons un toit pour nous protéger la nuit », a-t-elle expliqué. « Nous pourrons oublier ce qu’il s’est passé et regarder vers l’avenir. »

João Ernesto Cuapatira, lui aussi récemment arrivé à Ndeja, raconte une histoire similaire.

« Nous sommes arrivés ici hier de Castanheira, pas loin de Muda », a-t-il expliqué, en pointant vers le Sud. « Avant de venir à Ndeja, nous dormions dehors au bord de l’eau car le toit qui restait de notre maison était incliné et nous protégeait très peu. Nous pensions pouvoir rester pour reconstruire et replanter nos cultures mais le terrain à Castanheira était trop bas et l’eau refusait de s’écouler après le passage du cyclone. Nous avons alors réalisé que nous n’allions pas pouvoir rester. »

Satisfait de la parcelle qui lui a récemment été attribuée et impatient d’y construire son abri à l’aide du kit, João a déclaré : « nous sommes optimistes de ce nouveau départ en de pouvoir construire un nouvel abri pour ensuite nous centrer sur la replantation. La terre est plus haute et plus sèche qu’à Muda, meilleure pour la culture du maïs. »

En date du 11 juin, les familles de João et de Christina font partie des plus de 983 familles à avoir été réinstallées par le gouvernement à travers quatre sites de réinstallation, avec le soutien technique de l’OIM.

L’OIM continue de fournir un appui aux partenaires humanitaires en identifiant et en évaluant les besoins des personnes et des familles à l’aide de la Matrice de suivi des déplacement (DTM), en plus de coordonner et de soutenir les activités de santé et de protection.

En juin 2019, plus de 51 317 personnes (11 711 familles) ont été localisées par la DTM à travers 50 sites, diffusant des informations à 990 destinataires de plus de 177 organisations afin d’améliorer la coordination et les interventions.

D’après Chris Zapp, chargé de la DTM de l’OIM à Beira, « la DTM nous permet d’avoir un outil de surveillance quotidien sur les personnes et les familles pour que les partenaires puissent utiliser ces informations pour les activités de distribution et la fourniture d’autres services qui dépendent du nombre de familles. Elle nous permet aussi de réaliser des évaluations de site multisectorielles, qui offrent un aperçu approfondi des besoins et des vulnérabilités de chacun, en coopération avec les groupes et d’autres partenaires en matière d’activités WASH, de sécurité alimentaire, d’abris, de protection et de participation communautaire. »

En outre, l’OIM soutient les améliorations des services en matière de santé et de protection.

« Nous aidons le gouvernement dans la protection sociale ; nous déployons environ 40 activistes sur le terrain à travers les districts concernés pour identifier les cas vulnérables nécessitant une protection et orientons ces cas en fonction des services disponibles et du mécanisme d’orientation déjà en place, réaliser des séances de sensibilisation, organiser des ateliers et des formations », a déclaré Neischa Macaringue, coordonnatrice chargée de la protection à Beira. « En juillet, nous organisons six formations sur des questions diverses, notamment la traite des personnes, la gestion des camps, la protection de l’enfant et les violences sexuelles et sexistes, en plus de soutenir la présence d’espaces pour les femmes et les filles et les tentes de protection. »

L’OIM continuera de coordonner les activités, d’identifier et de soutenir les partenariats pertinents pour la mise en œuvre de ces projets dans le but de garantir la réinstallation et le retour stable, volontaire et digne des personnes déplacées par le cyclone Idai dans leur lieu d’origine.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Katharine Schnoering, OIM Mozambique, Tel. +258 863 511 806, email : kschnoering@iom.int