Communiqué
Global

Ouverture d’un Centre d’information migratoire dans la région ghanéenne de Brong Ahafo

Ghana - L’OIM, le Service ghanéen de l’immigration (GIS) et le Conseil régional de coordination de Brong Ahafo ouvrent un Centre d’information migratoire (MIC) financé par l’Union européenne à Sunyani, dans la région ghanéenne de Brong Ahafo.

Le MIC fait partie d’un effort de promotion d’une migration sûre et légale. Il a été financé par l’Union européenne à travers le projet d’Approche intégrée du Ghana pour la gestion de la migration (GIMMA), qui est mis en œuvre par l’OIM et le GIS.

Le MIC aide les migrants à voyager de manière légale, volontaire et sûre. La nouvelle structure proposera un lieu neutre pour que les migrants potentiels et réels puissent obtenir des informations précises et fiables sur les procédures de migration légale et sur les documents nécessaires ainsi que sur les risques de la migration irrégulière.

« L’une des raisons pour lesquelles les gens ont recours à la migration irrégulière est le manque d’informations sur comment voyager légalement et sur les réels dangers des itinéraires irréguliers. Donner aux migrants les bonnes connaissances est l’une des manières les plus efficaces de protéger les migrants potentiels contre des préjudices inutiles et contre la mort », a déclaré Sylvia Lopez-Ekra, chef de mission de l’OIM au Ghana.

William Hanna, responsable de l’UE au Ghana, a déclaré : « Pour lutter (contre la migration irrégulière), un débat mondial, comme celui que nous avons eu il y a quelques semaines, est essentiel. Mais il est tout aussi important de lancer des initiatives locales comme celle-ci à Sunyani. L’UE continuera de travailler avec les autorités centrales et locales du Ghana et avec la société civile pour gérer la migration, empêcher des souffrances et des décès inutiles et proposer des alternatives concrètes à l’émigration à la jeune génération. »

Avant l’ouverture, l’OIM a réalisé une évaluation pour comprendre les connaissances, les attitudes, les pratiques et les comportements liés à la migration. L’étude a indiqué que la migration irrégulière avait lieu quotidiennement depuis le Ghana vers diverses destinations. De nombreux migrants tentent ainsi d’atteindre la Libye et l’Europe en passant par le désert du Sahara.

Ceux qui survivent à ce pénible périple recherchent soit un travail en Libye soit un moyen d’atteindre l’Europe par la mer. D’après le Ministère italien de l’intérieur, quelque 4 431 Ghanéens sont arrivés en Italie par la mer en 2015. Parmi eux, se trouvaient 3 995 hommes, 155 femmes, 41 mineurs accompagnés et 240 mineurs non accompagnés.

L’ouverture du centre de Brong Ahafo est hautement stratégique, compte tenu du nombre important de jeunes de la région qui risquent leur vie en tentant d’atteindre la Libye et l’Europe. Les dangers se sont accrus depuis la révolution libyenne en 2011, période pendant laquelle plus de 18 000 migrants ont reçu une aide du gouvernement ghanéen pour rentrer chez eux en partenariat avec l’OIM. La région de Brong Ahafo a accueilli plus de la moitié des migrants de retour et continue d’essayer de les réintégrer.

« Depuis plusieurs années, en tant que principale agence chargée de la migration au Ghana, le Service ghanéen de l’immigration tente de mettre en avant les dangers de la migration irrégulière et les avantages de la migration sûre, auprès de la population ghanéenne, parfois avec l’aide des partenaires du développement, en particulier de l’UE et de ses Etats membres. La construction du MIC permettra d’aider davantage le GIS à informer efficacement les migrants réels et potentiels sur les dangers de la migration irrégulière et sur la nécessité de migrer légalement », a expliqué Felix Sarpong, Directeur intérimaire du GIS.

Pour donner aux officiers du GIS travaillant au Centre des connaissances et des compétences adéquates, les parties au projet ont organisé une visite d’étude dans un MIC soutenu par l’OIM à Tunis, en Tunisie, et dans d’importants sites de débarquement de migrants en Sicile, en Italie.

Pendant la visite, les officiers ont appris les procédures efficaces pour gérer un centre et l’importance de former des partenariats avec les acteurs locaux pour répondre à divers besoins des migrants. La visite a également donné l’opportunité aux participants de voir directement les effets de la crise migratoire et a confirmé l’urgence de travailler ensemble pour gérer les problèmes. 

Conçu pour aider le gouvernement ghanéen à gérer la migration plus efficacement, le projet GIMMA aide à renforcer la capacité opérationnelle du GIS à protéger les frontières du pays ; à permettre aux migrants de prendre des décisions en connaissance de cause ; et à améliorer la capacité de gestion des données migratoires du pays. Le projet de 3 millions d’euros est financé par l’UE dans le cadre du 10ème Fonds de développement européen.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Kazumi Nakamura, OIM Ghana, Email: gimma@iom.int, Tel.: +233 302 742 930 or 0501 295 272.