Communiqué
Global

Plus de 20 000 migrants et réfugiés arrivent dans la corne de l’Afrique depuis le Yémen

Somalia - Le conflit et la situation d’urgence humanitaire complexe ont contraint quelque 20 000 personnes vulnérables de fuir le Yémen vers la corne de l’Afrique ces deux derniers mois. Il s’agit de réfugiés originaires de Somalie, de travailleurs migrants de pays tiers et de civils yéménites.

Aucun vol commercial n’a décollé du Yémen ou n’y a atterri depuis le 26 mars 2015, bloquant des milliers de personnes dans le pays. Le déplacement à l’intérieur du Yémen est également difficile en raison des pénuries de carburant et des contrôles, réduisant ainsi les options disponibles pour la plupart des personnes vulnérables bloquées dans le pays.

Pendant la trêve humanitaire de cinq jours entre le 12 et le 17 mai 2015, il y a eu une recrudescence d’activité des organisations humanitaires qui ont repris leurs opérations par bateau et par avion. Dans le même temps, des centaines de personnes ont quitté le pays par bateau en traversant la mer rouge vers Djibouti et le Golfe d’Aden vers la Somalie.

Bon nombre se sont rendus à Djibouti, en raison de sa proximité géographique et de ses liens historiques avec le Yémen. Le gouvernement de Djibouti maintient une politique ouverte et près de 13 000 personnes sont arrivées dans le pays depuis mars, principalement par le port isolé d’Obock et par la capitale, Djibouti City.

Sur ce nombre, 13% sont des ressortissants de Djibouti qui rentrent chez eux, 42% sont yéménites et 45% sont des ressortissants de pays tiers en route vers leur pays d’origine.

« Notre principal problème à Djibouti est l’hébergement au Centre de ressources pour migrants et à Djibouti City. La capacité d’hébergement de transit au centre d’Obock est dépassée et tous les hôtels sont pleins », déclare Rosalinda Cottone, chargée de la migration pour l’OIM à Djibouti.

« Nous travaillons aussi vite que possible pour aider les migrants venus d’Ethiopie et d’autres pays à rentrer chez eux afin de libérer de l’espace pour les nouveaux arrivants venus du Yémen », a t-elle ajouté.

« Les ressortissants de pays tiers sont aussi confrontés à des problèmes de transport, de délivrance de documents de voyage et d’hébergement de transit, étant donné les capacités très limitées. Mais l’OIM fait tout son possible pour aider », fait-elle remarquer.

Les possibilités pour les ressortissants yéménites arrivant à Djibouti sont encore plus limitées. Ils devraient séjourner dans un camp de réfugiés récemment établi à Obock en attendant la détermination de leur statut de réfugié.

En Somalie, plus de 7 000 migrants et réfugiés sont arrivés depuis le Yémen à travers plusieurs ports au Somaliland et au Puntland. Plus de 5 000 personnes sont arrivées au port de Bosasso et 2 000 au port de Berbera. Sur ce nombre, 90% sont des ressortissants somaliens. Les autres sont des ressortissants de pays tiers, principalement originaires de Djibouti, d’Ethiopie, du Kenya, de Syrie et des Etats-Unis. L’OIM œuvre en collaboration étroite avec le gouvernement, les ambassades et les partenaires des Nations Unies pour faire face à cet afflux.

« Pour de nombreux Ethiopiens arrivant au Somaliland, cela peut prendre jusqu’à une semaine pour recevoir des documents de voyage. Pendant cette période, ils ont besoin d’être aidés pour la nourriture et le logement. Nous essayons d’accélérer ce processus pour aider les Ethiopiens en particulier », déclare Dayib Askar, assistant des opérations de l’OIM au Somaliland.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Somalie, Craig Murphy, Tel: +254 717 711 822, Email: cmurphy@iom.int ou Feisal Mohamud, Tel: +252 616 967 435 or +254 721 290074, Email: famuhamud@iom.int