Communiqué
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Près de 20 000 migrants ont été secours dans le désert du Sahara depuis le début des opérations

An average of 1,200 migrants per month are rescued through IOM’s humanitarian operations in Niger in 2019. Photo: IOM 

Niamey – En date du 15 juin, 15 sauvetages de 406 migrants bloqués dans le désert du Sahara portent à près de 20 000 le nombre de personnes que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a secouru depuis 2016.

« Nous avons marché pendant des heures sous un soleil de plomb sans eau et sans savoir où nous allions », a déclaré Amadou, 27 ans, originaire du Mali.

« Tout à coup, j’ai vu le camion de l’OIM venir dans notre direction. Ils nous ont donné de la nourriture et de l’eau et nous ont amenés à Assamaka puis à Arlit le lendemain. »

Vidéo du sauvetage : anglais | Français

Les derniers sauvetages concernaient sept femmes et quatre enfants de 14 pays d’Afrique de l’Ouest, principalement originaires de Guinée Conakry, du Mali et de Côte-d’Ivoire qui se dirigeaient vers l’Afrique du Nord. Ils ont été transportés vers la ville d’Assamaka, base de l’équipe de l’OIM comprenant un référent, quatre mobilisateurs communautaires (MobComs), deux infirmières et un chauffeur.

« Même après avoir aidé autant de groupes de migrants, il est à chaque fois difficile de voir arriver un nouveau groupe, avec des nouveau-nés dans les bras, les visages couverts de sable et les vêtements complétement déchirés », a déclaré Alhassane Adouel, référent local de l’OIM.

« Après autant d’arrivées, cela me brise le cœur de voir ce qu’ils doivent endurer. »

La dernière opération était la 189ème mission humanitaire de l’OIM dans le désert nigérien de Ténéré depuis avril 2016. Les camions transportant des migrants vers le nord tombent souvent en panne dans le désert, dans d’autres cas, ils se perdent ou les passeurs les abandonnent simplement à leur sort.

Personne ne sait combien de migrants ont péri en tentant de traverser le Sahara vers l’Algérie et la Libye.

Les opérations de l’OIM sont soutenues par le Département britannique pour le développement international (DFID) et l’Union européenne, dans le cadre du Mécanisme de ressources et de réponse pour les migrants.

Les migrants secourus sont souvent mentalement et physiquement épuisés, blessés et déshydratés.

Ils reçoivent une aide humanitaire de l’OIM sous forme d’eau, de nourriture, de premiers soins médicaux et de soutien psychosocial dans le centre d’urgence de l’Organisation. Les migrants sont ensuite sensibilisés par les MobComs sur l’aide disponible et peuvent bénéficier d’un transport jusqu’à Arlit, grand centre urbain situé à 235 km.

Une fois arrivés au centre de transit de l’OIM à Arlit, les migrants qui souhaitent retourner dans leur pays d’origine peuvent rejoindre le programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR) dans le cadre de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants.

Quatre-vingt-dix pour cent des migrants secours, dont Amadou, ont choisi cette option.

« De nombreuses personnes souffrent ou meurent en chemin : des hommes, des femmes enceintes, des enfants. Je ne veux pas devenir l’un de ces corps enterrés dans le désert. Je rentre chez moi », a expliqué Amadou.

Ces opérations humanitaires sont déployées de manière à la fois proactive et réactive dans les régions d’Agadez, d’Arlit et de Dirkou. L’OIM et la Direction générale de la protection civile (DGPC) effectuent des missions de recherche et de sauvetage à Dirkou depuis 2017. Pour les missions proactives, les équipes sont déployées le long des itinéraires migratoires actuels à la recherche de migrants en détresse.

« L’environnement de travail difficile, la situation dangereuse en matière de sécurité et l’afflux soudain de migrants mettent sans cesse les efforts du personnel de l’OIM à l’épreuve. Mais notre équipe ici au Niger a jusqu’ici réussi à gérer des changements imprévus et nous surveillons la situation en collaboration avec nos partenaires afin de garantir que les migrants soient aidés et protégés avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré Martin Wyss, chef de mission de l’OIM au Niger.

« Nous sommes plus que satisfaits d’avoir empêché d’innombrables décès et fiers d’avoir pu apporter une sécurité et au moins un certain confort à des milliers de personnes », a-t-il poursuivi.

Téléchargez IOM Niger Humanitarian Rescue Operations/Search and Rescue Operations May 2019

Pour plus d’informations, veuillez contacter Monica Chiriac, OIM Niger, Tel. +227 8931 8764, email : mchiriac@iom.int