Communiqué
Global

Programme de subsistance pour les veuves et autres femmes vulnérables

Grâce à un nouveau programme
de l’OIM, 125 femmes peuvent actuellement subvenir à
leurs besoins dans la province de Faryab, au nord de
l’Afghanistan. Ce programme visant à leur donner de
nouvelles compétences qui leur permettent de créer
des activités génératrices de revenus.

Ces femmes, qui sont toutes veuves vivant dans
des situations de précarité, ont été
sélectionnées par le ministère afghan des
affaires féminines. Parmi elles, Nadia, veuve et mère
de cinq enfants, dont le seul moyen de subsistance était
jusqu'à présent de laver le linge ou de faire des
ménages. Dans le cadre de ce programme, cette femme a
reçu une formation et des outils qui lui permettent de
confectionner des ghilums, à savoir des tapis traditionnels
afghans.

« Maintenant tout est plus facile pour
moi. Je peux travailler à la maison et passer ainsi plus de
temps avec mes enfants », explique Nadia. Avant de participer
à ce programme, cette mère devait lutter pour acheter
de quoi survivre. Aujourd’hui, en vendant trois ghilums par
mois aux bazars et aux marchands, elle peut sans peine acheter de
la farine, du thé, du savon et des habits pour ses
enfants.

Avec une espérance de vie des plus
basses après plusieurs décennies de guerre,
l’Afghanistan compte plus d’un million de veuves.
L’instabilité et le régime autoritaire des
Talibans ont également empêché les femmes
à avoir accès à l’éducation et
à une formation, des droits qui leur auraient permis de
subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs
familles.

« L’Afghanistan est maintenant un
pays en paix où les veuves peuvent vivre grâce
à ce type de projets », explique Zareena, une
bénéficiaire de 38 ans. Pour Zareena, être
capable de lire des histoires à ses enfants et
acquérir des connaissances de base en matière de
santé a été aussi important que de gagner plus
d’argent.

« J’ai appris à
prévenir les maladies en lavant la vaisselle avec du savon
», a-t-elle expliqué. « Je ne possède pas
la télévision et je quitte rarement mon foyer. Le
seul moyen que nous avons pour apprendre est donc de suivre ce type
de cours. »

En plus de leur avoir appris à
confectionner des ghilums, le programme de l’OIM à
Faryab a fourni une vache à chacune des 25 veuves, ce qui
leur permettra de vendre du lait et des produits laitiers au
marché.

« Peu de familles possèdent une
vache à Faryab ce qui explique pourquoi elles n’ont
pas toujours accès a des produits laitiers », explique
Sophie Nuon, administrateur de programmes à Faryab, la
capitale du Maimana. « La plupart des familles mangent donc
du riz, des haricots, du pain et de la viande seulement de temps en
temps. Ce projet aide donc les femmes à ramener un revenu
dans le ménage et améliore l’état
nutritionnel des familles. » En effet, nombre de ces femmes
peuvent également échanger leurs produits laitiers
contre d’autres biens avec les membres de la
communauté.

Dans le cadre d’autres programmes
consacrés aux femmes en Afghanistan, des cours
d’informatique et d’anglais ont également
été organisés pour les femmes en situation
précaire qui souhaitent accéder à un plus haut
niveau d’éducation. Plus de 100 étudiantes,
enseignantes et employées dans les ministères
gouvernementaux ont participé à ce projet. Le
programme alimentaire mondial des Nations Unies a collaboré
avec l’OIM pour fournir des rations alimentaires aux
étudiantes et aux enseignantes qui ont travaillé
bénévolement.

Financé par la Direction du
développement et de la coopération suisse et le
gouvernement australien, l’aide apportée en
matière de création d’emplois et
d’éducation s’inscrit dans un programme plus
vaste visant à assister les personnes
déplacées en Afghanistan. Après avoir
aidé plus de 400 000 personnes déplacées
à regagner leur maison ou à s’établir
autre part, ce programme se terminera à la fin de ce mois en
raison d’un manque de ressources financières.

« On compte encore 150 000 personnes
déplacées dans le pays, dont quelque 40 000 ont
besoin d’une aide au retour. En plus d’organiser le
retour de ces personnes, nous les aidons à se
réintégrer en mettant sur pied des projets permettant
aux personnes les plus vulnérables telles que les veuves de
reprendre une activité économique et en
améliorant l’accès à l’eau dans un
pays menacé par la sécheresse. La fin
prématurée du programme oblige les équipes
à partir avant d’avoir terminé le travail
à accomplir. Nous pourrions aider encore de nombreuses Nadia
et Zareena », a déclaré Peter Sorensen, chef de
mission pour l’OIM en Afghanistan.

Pour plus d’informations, veuillez
contacter :

Rahilla Zafar

Tél: +93 (0)70066036

E-mail: "mailto:rzafar@iomkabul.net" target="_blank" title=
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