Communiqué
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Un hôpital moderne remplace la clinique en bambou dans un camp de réfugiés au Bangladesh

Cox’s Bazar - Les services de santé pour les personnes touchées par la crise des réfugiés rohingyas au Bangladesh ont été améliorées cette semaine grâce à l’ouverture de deux nouveaux établissements de santé dans le plus grand camp de réfugiés du monde par l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations. 

Un nouvel hôpital d’une capacité de 20 lits ayant coûté 240 000 dollars se dresse désormais dans le camp où se trouvait auparavant un petit poste médical fait de bambou et de bâches en plastique. L’hôpital à Madhurchara, Ukhiya, est le premier à offrir des services d’hospitalisation aux réfugiés et aux membres de la communauté d’accueil vivant dans une partie du camp particulièrement densément peuplée. 

La structure proposera des services de maternité afin d’améliorer l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive et abritera une unité de soins pédiatriques pour les enfants jusqu’à 12 ans, une unité spécialisée dans la prise en charge des nourrissons et un Service de laboratoire complexes. 

D’après le Dr. Andrew Mbala, coordonnateur de la santé d’urgence de l’OIM à Cox’s Bazar, l’hôpital allègera la pression sur l’hôpital du district de Cox’s Bazar, qui a été conçu pour accueillir 250 patients mais qui doit souvent en accueillir le double. 

Un autre établissement de santé a également été ouvert par l’OIM dans le camp cette semaine, en étroite coopération avec les autorités sanitaires bangladaises, qui prendront prochainement en charge sa gestion et la fourniture de soins. La clinique de 120 000 dollars, qui dispensera également des soins de santé mentale et psychosociale, desservira les habitants vivant dans l’une des zones du camp les plus exposées aux glissements de terrain et aux inondations. 

Les établissements desserviront les zones où vivent quelque 73 000 personnes issues des communautés réfugiées et locales. Près d’un million de réfugiés rohingyas vivent actuellement dans les camps, souvent dans des conditions d’extrême pauvreté. 

« Les services d’hospitalisation et de soins de santé primaires font actuellement cruellement défaut dans le camp de réfugiés et ces structures nous permettront de dispenser des soins complets », a déclaré le Dr. Mbala. 

Plusieurs responsables bangladais et représentants des gouvernements donateurs d’Australie, du Canada, de Suède, de Suisse et des Etats-Unis ont assisté aux cérémonies d’ouverture cette semaine. Julia Niblett, Haut-Commissaire australienne au Bangladesh a inauguré les deux établissements. 

Le Professeur Enayet Hossain, Directeur général adjoint du Département de la santé bangladais, a expliqué qu’essayer de répondre aux besoins de santé de centaines de milliers de Rohingyas au plus fort de la crise était un « cauchemar ». Mais plus d’un an après, « le cauchemar a pris fin » et en travaillant en partenariat avec des organisations comme l’OIM, le « rêve » de dispenser de meilleurs soins devenaient progressivement une réalité, a-t-il fait remarquer. 

« Ces inaugurations marquent le début d’une nouvelle phase importante dans l’engagement de l’OIM à travailler avec le gouvernement du Bangladesh en vue d’accroître et d’améliorer la fourniture de soins de santé au sein de la communauté d’accueil et de réfugiés ici à Cox’s Bazar », a conclu Giorgi Gigauri, chef de mission de l’OIM au Bangladesh. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Fiona MacGregor, OIM Cox’s Bazar, Tel. +88 0 1733 335221, email : fmacgregor@iom.int