Communiqué
Global

Une meilleure sensibilisation permet de lutter contre la traite dans les Caraïbes

Trinité-et-Tobago – L’OIM réunit des partenaires clés des Caraïbes lors d’un atelier de deux jours qui débute demain, 9 avril, à Trinité-et-Tobago, en vue d’améliorer les efforts de sensibilisation afin de lutter contre la traite dans les Caraïbes.

Trente acteurs clés originaires d’Antigua-et-Barbuda, d’Aruba, de Jamaïque, de St Vincent-et-les-Grenadines et de Trinité-et-Tobago, qui mènent à bien des projets locaux visant à combattre ce crime, participeront à l’événement à Port d’Espagne, la capitale.

« L’un des objectifs de l’atelier est de promouvoir la coopération régionale et le partage d’informations, d’idées et de techniques entre les participants », a déclaré Chissey Mueller, chargée du projet de l’OIM.

Les autres thèmes qui feront l’objet d’un débat seront : les outils traditionnels de sensibilisation tels que les affiches et les spots TV et radio, et d’autres moyens de communication tels que la musique et les spectacles interactifs s’adressant aux communautés.

L’OIM œuvre depuis plus de huit ans avec les formateurs et le personnel des ONG dans les pays des Caraïbes, en fournissant une aide aux victimes et en sensibilisant la population par le biais de campagnes d’information.

« Pendant cette période, les pays des Caraïbes ont œuvré en vue de formaliser et d’institutionnaliser leurs mécanismes d’intervention face à la traite, en particulier face aux tendances d’exploitation sexuelle, de travail forcé et de servitude domestique. Le nombre de victimes de traite identifiées par les partenaires de l’OIM dans les Caraïbes dépasse aujourd’hui les 300. C’est un nombre très élevé pour une région où, il y a encore dix ans, la question n’était pas considérée comme « urgente » et où aucun cas officiel n’était enregistré », a ajouté Chissey Mueller.

Aruba a condamné son premier trafiquant en 2013 et plusieurs cas de traite sont actuellement examinés par les tribunaux d’Antigua-et-Barbuda, de Jamaïque et de Trinité-et-Tobago.

« En 2014, si les pays intensifient leurs efforts de sensibilisation, le nombre de renvois et de victimes identifiées devrait également augmenter, et les acteurs locaux ont désormais à leur disposition tout un ensemble d’outils techniques pour intervenir », a conclu Chissey Mueller.

Les victimes viennent de près et de loin. Certaines sont originaires d’Inde, d’Indonésie, du Myanmar mais aussi de pays voisins comme la Jamaïque, la Guyane, la Colombie et la République dominicaine. En général, les « recruteurs » locaux les aident à organiser leur voyage qui peut avoir lieu par le biais d’itinéraires légaux ou illégaux. Dans quelques cas, les trafiquants se rendent dans le pays d’origine pour « recruter » des travailleurs en leur promettant des emplois bien rémunérés. Ils ont fait croire à certaines de leurs victimes qu’elles pourraient prendre des vacances dans le pays de destination. En réalité, ce sont la servitude domestique, l’exploitation sexuelle et le travail forcé qui les attendaient.

Cette semaine, l’atelier sera la dernière activité du projet de l’OIM de trois ans dans les cinq pays. Le financement du Bureau du Département américain chargé de contrôler et de combattre la traite des personnes (J/TIP) a débuté en octobre 2011 en vue de renforcer la capacité des acteurs, en particulier des services répressifs, à enquêter sur les cas de traite et à poursuivre les trafiquants, tout en protégeant les victimes grâce à l’identification et à l’aide.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Chissey Mueller
OIM Port d’Espagne
Tél. +1 868 727 0244
Email : cmueller@iom.int