Communiqué
Global

Vivre sa vie de manière positive : informer les migrants sur leur statut VIH

Suisse - A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2018 (1er décembre), l’organisme des Nations Unies chargée des migrations, réfléchit à l’accessibilité du dépistage VIH pour les populations migrantes. 

La migration n’est pas systématiquement associée à la vulnérabilité au VIH et tous les migrants ne présentent pas un risque accru. Cependant, dans de nombreuses situations, les migrants sont exposés à un ensemble unique de facteurs socioculturels, économiques et environnementaux qui augmentent leur vulnérabilité au VIH. Par exemple, les migrants sont souvent confrontés à la marginalisation, à l’exclusion et à divers obstacles à l’accès aux soins de santé, ce qui accroît leur risque de contraction du VIH. 

Comme il est indiqué dans le rapport 2018 de l’ONUSIDA Knowledge is Power, « les migrants font face à des obstacles juridiques et administratifs à l’accès au dépistage du VIH et à d’autres services (en particulier lorsqu’ils n’ont pas de documents officiels et n’ont donc pas accès aux soins de santé). Ils sont également confrontés aux barrières culturelles et linguistiques, au racisme et à la xénophobie qui restreignent encore plus leur accès. Le diagnostic de VIH est également souvent plus tardif pour les migrants que pour la population générale. » 

A travers le monde, l’OIM œuvre avec les gouvernements et les partenaires nationaux/internationaux pour mettre en place des programmes fondés sur les droits qui réduisent la vulnérabilité et le risque de VIH parmi les migrants en assurant un accès équitable à la prévention, à la prise en charge et au traitement du VIH et en luttant contre la désinformation et la stigmatisation autour de la migration et du VIH. 

L’OIM offre par exemple un soutien psychologique et un dépistage du VIH aux réfugiés et aux migrants réinstallés dans plus de 15 pays d’accueil lors d’examens de santé avant le départ. A ce jour en 2018, l’OIM a effectué des tests de dépistage volontaire du VIH, comprenant un soutien psychologique avant et après le dépistage, auprès de plus de 70 000 personnes lors de plus de 50 opérations de l’OIM à travers le monde. Si nécessaire, l’OIM assure des services d’orientation pour le suivi et la prise en charge auprès des systèmes sanitaires locaux ou nationaux. 

« Pour atteindre les cibles 90-90-90 d’ici 2020, tous les pays doivent accélérer leurs programmes de dépistage et de traitement [du VIH] et cela ne pourra se faire qu’en intégrant les populations migrantes afin d’atteindre l’objectif de ne laisser personne de côté », a déclaré Jacqueline Weekers, Directrice de la Division Santé de l’OIM. 

Tous les dépistages du VIH doivent être volontaires, confidentiels et accompagnés d’un soutien psychologique. Si le test s’avère positif, toutes les personnes, quels que soient leur nationalité ou leur statut migratoire, doivent avoir accès à une prise en charge, à un traitement et à un soutien de haute qualité. L’OIM exhorte les gouvernements et les partenaires à faire avancer le programme de couverture santé universelle, à revoir les politiques relatives aux restrictions d’entrée en fonction du statut VIH et d’élaborer des politiques respectueuses des migrants, adaptés à des systèmes de santé inclusifs et à des sociétés exemptes de toute forme de stigmatisation. 

Comme l’a fait remarquer Michel Sidibé, Directeur général de l’ONUSIDA, « le dépistage du VIH donne aux personnes les connaissances dont elles ont besoin pour prendre des décisions, notamment sur les bonnes options de traitement et de prévention. Le savoir est vraiment un pouvoir. Le pouvoir de déterminer les bonnes alternatives pour rester en bonne santé. Et le pouvoir d’être bien et de vivre une vie longue et productive. 

A l’occasion de cette Journée mondiale de lutte contre le sida, l’OIM encourage l’inclusion du dépistage VIH pour les populations migrantes dans les dialogues autour du VIH, permettant l’élaboration de politiques inclusives qui réduiraient le risque de contraction du VIH et amélioreraient leur accès à des services de santé respectueux des migrants. 

Ressources 

Pour plus d’informations, veuillez contacter le siège de l’OIM : 
Carlos Van der Laat, Tel. +41 22 717 3459, email : cvanderlaat@iom.int