Communiqué
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Women4Dev Academy : autonomisation de groupes de femmes de la diaspora africaine en Belgique

Participants at the closing event of the Women4Dev Academy project. Photos: IOM

Bruxelles - Le nombre de migrants internationaux a atteint les 258 millions en 2017. Quarante-huit pour cent sont des femmes. Cette tendance mondiale marque la « féminisation de la migration », qui concerne de plus en plus de femmes dans la main-d’œuvre migrante, leurs motivations à migrer et le rôle qu’elles jouent dans les avancées et les économies mondiales.

Les stratégies de développement au niveau de l’Union européenne appellent à établir de nouveaux partenariats qui vont au-delà des liens avec les acteurs traditionnels. Ces nouveaux partenariats - par exemple ceux avec les diasporas - sont essentiels pour la promotion d’un dialogue inclusif et la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.

Pour répondre à ces tendances, l’OIM a lancé sa Women4Dev Academy, en tant que projet pilote à court terme, en décembre 2017, afin d’autonomiser les associations de diasporas de femmes africaines en Belgique, en renforçant leur rôle et leurs capacités en tant qu’acteurs efficaces dans le développement de leurs pays d’origine.

Le projet a permis à 11 associations de diasporas de femmes africaines de participer plus efficacement à des projets grâce à un programme de renforcement de capacités sur mesure. La formation était composée de trois modules sur la gestion de projet, la communication et la visibilité et la mobilisation de fonds.

Toutes les formations ont eu lieu à MolenGeek, un espace de travail à Molenbeek qui encourage l’entreprenariat dans un esprit de diversité culturelle, d’égalité homme-femme et de partage de compétences.

« Parce que nous avons vécu à la fois en Afrique et en Belgique ou en Europe, nous sommes les bonnes personnes pour contribuer au développement de l’Afrique, surtout en étant des femmes », a déclaré l’une des participantes à la formation, Oliva Butoyi, responsable de l’association NetEve.

Les associations ont été soutenues par de jeunes encadrants - jeunes diplômés ou bientôt diplômés ayant suivi des études dans la coopération et le développement et/ou la communication - afin de créer un échange unique d’expériences entre les générations.

« Personne ne peut nier le rôle crucial que les diasporas jouent dans le développement de leurs pays d’origine, ou le rôle reconnu des femmes, de leurs familles et de leurs communautés dans le développement », a déclaré Luc Ameye, l’un des formateurs.

« La décision de l’OIM de mettre en œuvre un tel projet a sa propre importance. C’est une expérience enrichissante et une rencontre entre les générations, les communautés africaines francophones et anglophones, entre les ressortissants des grands lacs mais aussi du Cameroun, de la Guinée-Conakry, du Mali, de Tanzanie et de Zambie », a-t-il poursuivi.

Geertrui Lanneau, spécialiste régional de la mobilité de main-d’œuvre et du développement humain à Bruxelles, a salué les accomplissements de l’initiative et ses répercussions pour le futur.

« Le projet a sans aucun doute atteint son principal objectif d’autonomiser les associations de diasporas participantes », a-t-elle déclaré. « Il a aidé à améliorer leur capacité à participer à des projets profitant au développement de leur pays d’origine, tout en augmentant leur visibilité en tant que partenaires potentielles pour le développement. »

Le projet de la Women4Dev Academy, mis en œuvre par l’OIM avec le financement de la Coopération belge au développement, se termine aujourd’hui (31/05). Un événement culturel et médiatique a été organisé le 24 mai, durant lequel les 11 associations ont eu l’occasion d’établir des liens avec des donateurs potentiels.

L’événement a réuni environ 130 participants représentant diverses organisations de diasporas, villes et municipalités, associations, le secteur privé et les médias.

Créé dans l’esprit de la stratégie des « 3E » de l’OIM (Enable, Engage and Empower) pour la diaspora, le projet a permis d’appuyer les ODD et adopte une approche sexospécifique à la diaspora africaine.  La communauté internationale reconnaît officiellement « la contribution positive des migrants à la croissance et au développement durable » avec l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses ODD.

Regardez ici une vidéo sur les modules de formation.

Cliquez ici pour en savoir plus sur le projet Women4Dev Academy. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Géraldine D’Hoop, OIM Belgique et Luxembourg, Tel. +32 2 287 74 12, email : gdhoop@iom.int