Communiqué
Global

L’OIM fait face au cyclone dévastateur Idai en distribuant notamment des matériaux pour la construction d’abris

IOM distributing tarpaulins and NFI kits in Chimanimani, Zimbabwe.

Geneva — L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est intervenue face au cyclone dévastateur Idai, qui a fait plus de 500 morts à travers le Zimbabwe, le Mozambique et le Malawi.

« Une semaine après le passage du cyclone, nous commençons à saisir l’ampleur et la complexité des difficultés qui se posent pour les gouvernements et les peuples de ces trois nations », a déclaré Mohammed Abdiker, Directeur du Département des opérations d’urgence de l’OIM.

Et d’ajouter : « Tournés vers l’avenir, nous continuerons de travailler avec nos partenaires des Nations Unies et des gouvernements pour répondre aux besoins immédiats et vitaux des communautés touchées, en particulier la fourniture d’abris d’urgence et d’articles d’aide non alimentaire indispensables. »

L’OIM et ses partenaires internationaux étudient les modalités d’un appel global qui sera lancé dans les prochains jours pour aider ceux qui ont été touchés par la catastrophe à travers les trois pays.

Les conditions sont difficiles partout. Après le passage du cyclone le 15 mars dernier, des milliers de personnes se sont retrouvées bloquées dans des zones tropicales sans ponts ni routes accessibles.

Le bilan officiel du Mozambique fait état d’au moins 242 morts mais ce chiffre devrait croître dans les prochains jours. Le gouvernement s’attend à ce que le nombre de morts dépasse le millier, comptant 142 blessés confirmés et un nombre non révélé de personnes portées disparues.

Le gouvernement du Mozambique estime que quelque 400 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays à l’heure actuelle et a déclaré l’état d’urgence. Les matériaux pour l’édification d’abris donnés par le Département britannique pour le développement international (DFID), dont 7 550 kits d’abris et 100 tentes familiales capables d’héberger 38 000 personnes, sont arrivés mardi à Maputo, la capitale mozambicaine. De l’aide d’urgence supplémentaire devrait arriver de Suisse et d’Italie.

« La situation est grave. Les dégâts sont assez importants », a déclaré Katharine Schnoering, chef de mission de l’OIM au Mozambique. « Il y a beaucoup de problèmes de communication. » La difficulté à remettre l’électricité en marche et les problèmes d’accès routier dans la grande ville de Beira, où la rivière Buzi en crue a balayé des tronçons d’autoroute, compliquent également la distribution d’aide.

Au Zimbabwe, le cyclone a traversé les districts de Chimanimani, Chipinge, Masvingo et du Mashonaland oriental, touchant plus de 50 000 habitants. Plus de 120 corps ont été emportés jusqu’au Mozambique voisin, où les habitants les ont enterrés. Au moins quatre ponts ont été détruits.

L’OIM a eu connaissance de 259 morts et plusieurs centaines de blessés. Quelque 217 personnes sont portées disparues. Les autorités ont confirmé que 16 000 foyers ont été déplacés (8 000 à Chimanimani, 3 000 à Chipinge, 1 000 à Buhera et 4 000 à Mutare).

Parmi les partenaires nationaux et internationaux faisant face à la crise, le gouvernement du Zimbabwe a demandé à ce que l’OIM dirige les activités en matière d’abris et d’aide non alimentaire, par l’intermédiaire de son Département de la protection civile.

« Nous intervenons rapidement dans les provinces du Manicaland, du Mashonaland oriental et de Masvingo qui ont désespérément besoin d’aide. L’OIM, notre partenaire des Nations Unies sur la migration coordonne l’aide d’urgence en matière d’abris et d’aide non alimentaire et est déjà présente au Manicaland pour une évaluation rapide des besoins urgents », a déclaré Nathan Nkomo, Directeur du Département de la protection civile.

Wilson Mashava, Administrateur du district de Chipinge, a demandé davantage d’aide humanitaire pour atteindre d’autres foyers déplacés qui ont désespérément besoin d’aide.

L’OIM au Zimbabwe a acheminé 1 000 bâches en plastique et 200 kits d’aide non alimentaire dans le cadre de son intervention initiale. Les évaluations rapides des besoins avec les agences des Nations Unies et du gouvernement ont débuté lundi (18 mars), couvrant les districts de Chimanimani, Chipinge, Mutare, Nyanga et Buhera.

« J’ai vu certains de mes proches mourir, des enfants sont aujourd’hui orphelins et n’ont nulle part où aller. La maison où je vivais a été détruite, je suis anéantie », a confié Jane, habitante de Chimanimani, qui attend un enfant pour le mois d’avril. « Ces bâches protégeront ma famille et moi-même de la pluie, merci ! J’espère que vous en avez assez pour tout le monde ici, nous vivons tous les mêmes difficultés. »

Au Malawi, l’OIM a eu connaissance de 56 décès et 577 blessés confirmés. A l’échelle nationale, le gouvernement du Malawi estime que 920 000 personnes sont déplacées.

« Le principal besoin que nous observons sur le terrain est l’hébergement de 23 000 personnes. Nous observons également un besoin urgent de nourriture pour 5 905 personnes dans un seul district dans la région de Phalombe », a déclaré Mpilo Nkomo, responsable du Bureau de l’OIM au Malawi. « La difficulté ici est la pluie qui ne cesse de tomber depuis début mars. Un certain nombre de familles ont été déplacées. Bon nombre trouvent refuge dans des écoles.

M. Nkomo a remercié l’OIM à Genève pour le déblocage de 75 000 dollars de fonds d’urgence. Avec le soutien de l’Unité d’urgence du Bureau régional à Pretoria et avec le DOE du siège à Genève, les trois unités de l’OIM au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe travaillent en étroite collaboration sur un appel sous-régional pour obtenir plus d’aide de la communauté humanitaire internationale.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Joel Millman, OIM Genève, Tel : +41 79 103 8720. Email : jmillman@iom.int