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L’OIM intensifie ses interventions aux Bahamas après le passage dévastateur de l’ouragan Dorian

« The Mudd n’existe plus », déclare Brian Kelly, de l’OIM, faisant référence à une communauté à Marsh Harbour, où la plupart des habitants étaient des migrants haïtiens.  Photo: IOM / Vynliz Dailey

Nassau - Tandis que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent à Abaco et Grand Bahama, îles des Bahamas dévastées la semaine dernière par l’ouragan Dorian, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), s’active pour mobiliser les ressources nécessaires aux efforts de réhabilitation. Hier (09/09), l’OIM a commencé à distribuer 1 000 bâches en plastique à Marsh Harbour, le plus grand centre urbain d’Abaco. Les bâches seront utilisées comme solution temporaire pour réparer les toits arrachés par la violente tempête de catégorie 5.

Dans les endroits comme Marsh Harbour, la dévastation est particulièrement effrayante. Des communautés comme celles de The Mudd et de Pigeon Pea, où 70 pour cent de logements de fortune existaient déjà à Abaco et où une grande majorité de migrants haïtiens résidaient, ont été décimées.

« The Mudd n’existe plus », a déclaré Brian Kelly de l’OIM, qui dirige actuellement l’équipe d’évaluation et de coordination des Nations Unies en cas de catastrophe, dans la zone. « Il [les migrants haïtiens] sont dans une situation très difficile, au même titre que les Bahamiens. Beaucoup de personnes font face à des situations très difficiles et nous allons les aider autant que nous le pouvons. »

Dimanche (08/09), l’OIM a participé à une mission d’évaluation à Abaco, aux côtés de représentants de l’UNICEF, du PNUD et de Mission of Hope. L’équipe s’est rendue dans la plupart des abris d’urgence de l’île.

« D’après les rapports officiels, environ 76 000 personnes ont été touchées par Dorian. Des milliers de personnes ont été évacuées des zones sinistrées ; environ 860 personnes sont hébergées dans des abris d’urgence à Nassau. Le reste de la population se trouve toujours dans les zones sinistrées », a déclaré Vynliz Dailey, chargé de la mission d’évaluation de l’OIM. « Il n’y a pas d’électricité ou d’eau courante et certaines communautés touchées, en particulier à Abaco, sont détruites et inhabitables. »

Jan-Willem Wegdam, coordonnateur des interventions d’urgence de l’OIM, s’est entretenu avec le bureau du Premier ministre et d’autres responsables gouvernementaux chargés de l’évacuation de masse et des abris d’urgence, afin de coordonner les interventions auprès de la population touchée.

« Nous sommes déterminés à utiliser toutes les ressources à notre disposition pour aider le gouvernement et le peuple des Bahamas en ces temps difficiles », a déclaré M. Wegdam. « Nous disposons de spécialistes sur le terrain et en chemin pour garantir que nous fournissions les meilleurs services possibles à ceux qui en ont le plus besoin le plus rapidement possible. Même pendant la phase d’urgence, nous réfléchissons à des stratégies à moyen et long termes qui contribueront au développement des îles. »

M. Wegdam a déclaré que l’OIM se préparait à déployer sa Matrice de suivi des déplacements (DTM) et à appuyer la coordination des abris d’urgence et les solutions de réparation des foyers, entre autres. A cette fin, des experts en coordination et gestion des camps (CCCM), l’Initiative sur les migrants dans des pays en crise (MICIC) et la DTM seront déployés cette semaine en vue de renforcer l’équipe sur le terrain et de commencer la mise en œuvre de projets.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Jorge Gallo, Bureau régional de l’OIM pour l’Amérique centrale, l’Amérique du Nord et les Caraïbes, Tel. +506 7203 6536, email : jgallo@iom.int